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Un regard chrétien sur le monde
Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.

Un regard chrétien sur le monde RCF - page 4

Un regard chrétien sur le monde que portent les chroniqueurs bénévoles de RCF Lorraine, laïcs et/ou engagés en Église.

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Episodes

  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    8 novembre 2024

    Pour assurer la sécurité, faut-il incarcérer d'avantage ?

    4 min
    Dans une interview récente, le ministre de l’intérieur demande que les condamnés à de courtes peines d’emprisonnement soient systématiquement placés en détention.
    L’importance médiatique donnée au moindre fait divers fait que règne dans la population le sentiment d’une insécurité croissante. Chaque gouvernement depuis des années y va donc de sa réforme du code pénal, au motif que la sécurité est la première des libertés.
    Ainsi, depuis plus de trente ans, la République n’a eu de cesse de toujours plus incarcérer pour atteindre en ce mois d’octobre le triste record de près de 79.000 personnes détenues pour 62.000 places disponibles.
    Pour faire face à cette surenchère pénale, nos gouvernements estiment dès lors que la seule solution serait de construire plus de prisons. Mais tous les spécialistes de la question pénitentiaire rappellent que, depuis 30 ans, le nombre de places en prisons a plus que doublé sans avoir le moindre impact sur le taux d’occupation. Quand on ouvre des prisons, on les remplit !
    Cette surpopulation pénitentiaire entraîne pourtant son lot de désolation, contraignant les personnes détenues à vivre dans des conditions indignes, entassées dans des cellules étroites et souvent insalubres, subissant l’arbitraire et la violence.
    Privés de liberté, les détenus sont en sus ainsi privés de leur dignité.
    De ce fait, la France est régulièrement condamnée par la justice européenne, pour pratiquer en prison des traitements inhumains et dégradants.
    A incarcérer davantage, on se trompe de combat, car la question est majeure est celle des conditions dans lesquelles les détenus ayant purgé leur peine seront réinsérés dans la société. Autrement dit, comment prévenir la récidive, qui est en fait le véritable fléau ?
    On sait que la prison déshumanise et pourtant 80 % des sortants ne bénéficient d’aucun accompagnement. Le plus souvent, ils se retrouvent libérés, mais sans hébergements, sans ressources et sans perspectives.
    Au Secours catholique, nos équipes prison proclament depuis des années qu’il faut arrêter d’incarcérer les personnes condamnées à de courtes peines. Les alternatives à la détention en effet ne manquent pas : Travaux d’intérêt général, bracelet électronique, semi liberté, placement extérieur, pour ne citer que les plus courantes. Toutes permettent au condamné de purger sa peine de façon sécurisée sans perdre pied dans la société.
    De plus, les budgets ainsi dégagés permettraient de recruter des personnels chargés de la réinsertion de ceux qui ont purgé les plus longues peines et de moderniser nos établissements pénitentiaires, de façon à ce que la dignité en détention soit enfin préservée.
    Faute de cela, la question de la prévention de la récidive ne sera pas traitée et il sera vain de prétendre que la sécurité sera mieux assurée au prix d’une sévérité accrue.
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    7 novembre 2024

    Osez avouer sa foi au travail

    3 min
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    6 novembre 2024

    Prophètes d'aujourd'hui

    3 min
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    5 novembre 2024

    La religion comme ciment de la "société"

    3 min
    Réflexion naïve ou utopie outrancière ?
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    30 octobre 2024

    Surpêche dans les zones maritimes protégées

    5 min
    Parler d’éoliennes pendant une rencontre familiale, c’est risquer de provoquer des discussions passionnelles. Pourtant, je voudrais aujourd’hui montrer l’importance des éoliennes en mer, qui répondent à nos besoins les plusieurs urgents en énergie, et font quasiment l’unanimité des spécialistes, à savoir produire de l’électricité, protéger des zones contre la surpêche et créer des zones de reproduction pour des animaux marins.
    Bien que plus chères, les éoliennes en mer produisent davantage d’électricité : 35 % du temps contre 25 % pour les éoliennes terrestres. Ceci s’explique par le fait que le vent souffle plus souvent et plus fort en mer que sur terre. En réalité, les éoliennes terrestres fonctionnent pendant un quart du temps, quand les éoliennes marins fonctionnent un peu plus qu’un tiers du temps.
    Les éoliennes en mer nécessitent de grandes structures, mais aussi d’importantes fondations sous l’eau. Pendant leur montage, ces structures et fondations en mer vont perturber la vie maritime et l’écosystème. Mais en contre partie, ces structures qui ont une durée de vie très longue, peuvent servir d’habitat à de nombreuses espèces.
    Ses structures ont généralement 4 piliers, reliés par des tubes. Il serait opportun d’installer des récifs artificiels entre ces tubes pour offrir un habitat à la fois aux coraux et aux petits poissons. Chaque éolienne pourrait ainsi devenir un habitat pour des animaux marins les plus fragiles, une sorte de nursery pour poissons. A cet effet, l’association suisse Rrreefs met ces récifs artificiels à disposition de tous ceux qui veulent créer des habitats protégés.
    En théorie et d’après les paroles du président de la République, 30 % des zones maritimes de la France métropolitaine seraient protégées contre la pêche. En réalité, selon l’ONG Bloom, ces zones protégées sont davantage chalutées que les zones non protégées. De grands bateaux de pêche avec des filets qui raclent les fonds de mer sont très actifs dans les zones protégées. Ces méthodes de pêche pratiqués par les grands chalutiers détruisent l’habitat des animaux marins dans les zones soi-disant « protégées ».
    La solution serait de mettre des éoliennes maritimes en zones protégées, surtout celles qui sont en proximité des côtes, pour qu’elles soient véritablement protégées contre la pêche industrielle. Aujourd’hui, d’après des statistiques de la banque mondiale1, les mers contiendraient 10 fois moins de poissons qu’il y a deux siècles. Selon les statistiques de la FAO, les prises de poissons en mer diminuent depuis 30 ans, malgré des techniques de pêche toujours plus sophistiquées.
    En réalité, l’humanité a déjà largement dépassé la catastrophe annoncée dans les saintes écritures. Dans l’apocalypse de Jean, notamment dans le chapitre 8, Jean écrit : « Le tiers des créatures de la mer qui ont une âme périt ». En fait, nous avons déjà détruit 90 % des créatures de la mer. Nous ne sommes plus très loin de ce que Jean décrit au chapitre 16 v3 de l’Apocalypse : « L'eau devint comme le sang d'un mort, et tous les êtres vivants qui se trouvaient dans la mer moururent ». Ces deux textes montrent une chose essentielle : l’égoïsme humain produit à lui seul les punitions dont parle le livre de Jean. En tant que chrétiens, nous serions inspirés de nous distancer de cette culture qui mène à la destruction et que Jean nous laisse sous forme d’avertissement. Dieu dit au chapitre 11 v8 de du livre de l’apocalypse  : « ceux qui détruisent la terre seront eux-mêmes détruits ».
    Il paraît donc urgent de créer des barrières physiques contre les chalutiers industriels. Les éoliennes en mer sont donc des protections physiques efficaces qui créent à la fois des nurseries pour des poissons et produisent de l’énergie propre permettant à la France de devenir un peu plus indépendante des énergies fossiles.
    Malheureusement, les grandes multinationales de la surpêche organisent des campagnes de désinformation dans le but de mobiliser les petits pécheurs af
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    29 octobre 2024

    Des Saints aux Justes

    4 min
    À quelques jours de la Toussaint, je souhaite partager une interrogation avec vous : existe-t’-il des Saints en Islam ? et en quoi, le culte des Saints pratiqué par les musulmans diffère-t’-il de celui des chrétiens ? Nous trouvons la réponse à ces questions chez l’historienne Catherine Mayeur-Jaouen qui livre la première somme scientifique, fruit de vingt ans de recherches, sur le culte des saints en Islam. Son ouvrage Le Culte des saints musulmans. Des débuts de l’islam a? nos jours est publié chez Gallimard, dans la collection Bibliothèque des histoires,
    Cette scientifique, qui a fait de longs séjours en Égypte et en Iran et enseigne l’histoire moderne et contemporaine des mondes arabe et musulman a? Sorbonne Université, explique que dans l’islam « Il n’y a pas de vénération de reliques directes, de culte des ossements. Et pas non plus d’icônes possibles, ce qui donne une importance cruciale – davantage que dans le christianisme – au lieu ou? est enterre? le saint, ou bien ou? il est apparu. C’est le principe. Cependant, il existe une iconographie désignant les saints, notamment dans les miniatures, en particulier persanes. On trouve encore des images pieuses très nombreuses, mais dans un contexte chiite. Même si l’expression « culte des saints » n’est pas utilisée, on parle plutôt de Ziyârat, terme qui désigne la visite pieuse a? un marabout ou sur un lieu saint. Employer l’expression « culte des saints » permet d’englober des phénomènes variés : des pèlerinages, le culte des prophètes, les célébrations agraires...
    Dans l’islam, il n’existe pas de processus de canonisation, contrairement au catholicisme. Le terme théologique en arabe est wali?, qui désigne un ami de Dieu. Il y a l’idée que cette proximité confère un certain pouvoir, encadre une clientèle. Mais le terme wali? n’est pas le plus fréquent. Les fidèles parlent souvent d’un « homme pieux », d’un « homme juste », célébré parfois de son vivant. »
    Le terme de « Juste » se rapporte à l’épisode de la Genèse durant lequel Abraham essaya de sauver la ville de Sodome. C’est à cause de cela que l’on donne le titre de « Juste parmi les Nations » aux héros, pour la plupart inconnus, qui au péril de leur vie, ont secourus des Juifs de la déportation et de la shoah. François-Guillaume Lorrain, responsable de la rubrique Histoire au Point, a consacré à une quinzaine d’entre eux un livre intitulé Il fallait bien les aider - Quand des Justes sauvaient des Juifs en France. Dans le chapitre Un français à Rome, il nous parle d’un diplomate « aux convictions catholiques très affirmées » François de Vial. Je cite un passage qui me semble fort intéressant : « L’attribution de la médaille de Juste parmi les Nations à François de Vial, comme au cardinal Tisserant st à monseigneur Bouquin comble un vide dans l’histoire des Français à Rome. (…) Cette triple reconnaissance par Yad Vashem sert indirectement la cause du Vatican et du pape Pie XII, souvent accusé d’indifférence envers les Juifs. Comme les dernières recherches l’ont démontré, la réalité fut plus subtile, même si la peur d’une invasion de la cité pontificale a fréquemment dicté les déclarations pour le moins timorées du saint-père. ». Dans les dernières lignes de ce même chapitre, il conclut : « Il est remarquable que ce soit un diplomate du régime du Maréchal Pétain qui a été reconnu juste. Sa foi chrétienne l’incita à prendre ses distances avec l’idéologie officielle du régime qu’il servait, pour faire preuve de ce souci de l’autre sans lequel il n’est point d’humanité.
    Pour ma part, à la Toussaint, je me souviendrais des Justes et je célèbrerai l’espoir qu’ils nous redonnent en l’humanité.
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    28 octobre 2024

    Alerte sur la biodiversité

    4 min
    Tandis que se déroule actuellement la COP16 Biodiversité en Colombei, Francis Martin, référent à l'écologie dans le diocèse de Nancy et de Toul, nous alerte : 73% des populations de vertébrés ont disparu au cours des 50 dernières années.
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    25 octobre 2024

    Avons-nous renoncer à nous informer ?

    4 min
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    22 octobre 2024

    La dignité est un cadeau de Dieu

    5 min
    [Rediffusion ) La dignité est un cadeau que Dieu me fait et que personne ne peut me retirer, rappelle Jean-René Berthelemy.
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    21 octobre 2024

    Vivent les 75 ans du Jour du Seigneur !

    5 min
    Un bel anniversaire passé hélas sous les radars des médias nationaux...
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    18 octobre 2024

    La paix peut renaître

    5 min
    Le 7 octobre 2023 ont eu lieu les odieux attentats terroristes du Hamas. 376 jours et plusieurs dizaines de milliers de morts plus tard, il semble impensable de prêter foi aux propos dans son ouvrage L’Art de la paix, paru récemment chez Flammarion : « la paix peut renaître, plus convaincante et radieuse »
    Il est vrai qu’il précise que cela est possible si la paix « devient le principe de la cité complexe, si elle parvient à redéfinir le politique, à construire cet état, réelle finalité des contrats sociaux, où l’utilité de se tenir humain apparaîtra, enfin, plus avantageuse que les délices des pouvoirs…
    Une telle perspective suppose donc une triple inversion. Savoir, tout d’abord, penser la guerre comme attentatoire à la paix, au lieu de concevoir celle-ci comme un épisode de trêve dans un jeu d’affrontements perpétuels. (…) En deuxième lieu, la solidarité doit se substituer à la compétition (…) en troisième lieu, enfin, le global doit se substituer au particulier. Nos vieilles relations internationales obéissent à une charte mettant les intérêts nationaux en compétition infinie, oubliant simplement que, dans notre monde présent, l’intérêt national n’est servi que si les intérêts globaux sont préalablement satisfaits ! »
    L’art de la paix a ses agents, ONG., institutions du multilatéralisme social, éducateurs et lanceurs d’alerte, il a ses structures et ses ressources.
    Hanna Assouline, juive française d’origine marocaine et Sonia Terrab, marocaine de culture arabo-musulmane, toutes deux documentaristes, féministes et membres de l’association Guerrières de la Paix, qui œuvre pour la concorde entre Israéliens et Palestiniens en font partie. Elles ont réalisé un admirable documentaire intitulé Résister pour la Paix. Elles y dressent un état des lieux des générations de juifs israéliens, d’arabes israéliens et de palestiniens et de leur rapport à l’engagement pour la paix. La palestinienne Reem Al-Hajajra qui partage la conviction des deux réalisatrices s’y expriment en termes suivants : « Moi, je suis convaincue que c’est le bon moment pour que les leaders palestiniens et israéliens retournent à la table des négociations ».
    Malgré la douleur, la colère, le ressentiment qui s’expriment, toutes les personnes interviewées privilégient l’apaisement.
    Les deux réalisatrices répètent inlassablement leur crédo : « Le combat pour la Paix est le plus pragmatique. Il demande du courage. Il résonne avec un sentiment de responsabilité ».
    Ce combat demande aussi d’être attentifs à la douleur de l’autre. Il s’agit là d’humanité. Mais pour autant, il faut une solution politique. Hanna Assouline précise : « Aujourd’hui, se battre pour un avenir de paix, de justice et d’égalité, c’est le seul horizon possible ; sinon qu’est ce qu’on a comme options, à part être dans des logiques soit fanatiques, soit messianique d’annihilation, de destruction de l’autre. Il y a 7 millions d’israéliens qui vivent sur cette terre, 7 millions de palestiniens qui vivent sur cette terre. Aucun des deux ne va exterminer l’autre. (…) Ce qui nous manque, c’est du courage politique, c’est des leaders, ces leaders ils existent aussi dans la société civile. »
    Comme le dit Bertrand Badie l’art de la paix peut gagner. Les voix de ces leaders, de ces militants qui se battent au quotidien sont aujourd’hui étouffées par les vociférations de haine, mais vous pourrez les entendre dans le documentaire Résister pour la Paix diffusé demain soir, 19 octobre, à 21h00 sur la chaine parlementaire.
    Il mériterait d’être diffusée sur grand écran sur la place Stanislas sous l’égide de la mairie de Nancy et du Conseil Départemental de Meurthe-et-Moselle, et à l’invitation conjointe de l’Association France Palestine Solidarité, de l’Association Culturelle Juive et de la Communauté Juive. Regardez le film, laissez vous convaincre et dès lundi, décrochez vos téléphones pour appeler nos élus.
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    16 octobre 2024

    Biocarburants et biodiversité

    4 min
    Actuellement, le carburant le moins cher pour les voitures à essence est le Superéthanol-E85, qui contient entre 60 et 85 % de bioéthanol, complété par de l’essence Sans Plomb. En France, ce carburant est issu de la fermentation des sucres contenus dans les betteraves sucrières et les céréales.
    Toutes les étapes de la production du bioéthanol consomment de l'énergie, depuis l’agriculture jusqu’aux entreprises chimiques. Le rendement énergétique des biocarburants est variable selon leur type. Ainsi, la combustion de bioéthanol de canne à sucre brésilienne fournit 6 fois plus d'énergie que n'en consomme sa production, ce qui représente un bon rendement. Pour d'autres biocarburants, ce chiffre est nettement moins satisfaisant. Il faut un litre d’énergie fossile pour produire 2.5 litres de bioéthanol à base de blé ou pour produire 1.5 litre à base de la betterave sucrière.
    Le bilan énergétique est donc positif, mais pas sans problèmes pour l’agriculture.
    La croissance du marché des biocarburants, subventionnés par les États, est considérée comme l'une des causes de l'augmentation du prix des céréales. D'une part, les biocarburants accroissent la demande en céréales, et d'autre part, les financiers spéculent aussi bien sur ces denrées agricoles que sur les terres agricoles. Ainsi, depuis 10 ans, les milliardaires américains ont acheté des millions d’hectares de terres agricoles. Ils savent qu’à l’avenir, on va demander à l’agriculture de produire toujours plus de biocarburants.
    Nous pouvons utiliser une image pour comprendre le volume de la consommation de biocarburant E85 en France. Les automobilistes en France consomment chaque jour l’équivalent de 9 millions de baguettes de pain en matière organique provenant par exemple de blé et de betteraves. Dans la mesure où les pays riches consomment davantage de biocarburants, le prix de l’alimentation va logiquement augmenter, également dans les pays pauvres.
    En 2022, l’ADEME a constaté que les cultures utilisées pour la production de biocarburants font disparaître dans le monde des prairies, des zones humides et des forêts primaires.4 Les États-Unis sont un des rares pays à avoir documenté cette disparition de zones humides, prairies et forêts, désormais consacrés à l’agriculture, ce qui ne reste pas sans effet sur la biodiversité.
    En effet, l’organisation intergouvernementale sur la biodiversité (IPBES) a publié un rapport en 2019 répertoriant les causes de l’appauvrissement de la biodiversité. Ce rapport cite les biocarburants parmi les politiques publiques qui favorisent la surexploitation des ressources naturelles et la déforestation.
    On détruit des forêts au profit de cultures énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre par litre de biocarburant sont supérieures à celles d’un litre de pétrole ! Une partie des biocarburants produits dans le monde est en réalité néfaste pour la planète. Cela nous mène à un autre paradoxe.
    Les palmiers à huile ont besoin de 2 à 4 fois moins de surface agricole que le tournesol et le colza pour produire la même quantité d'huile. Pour produire des biocarburants, l’huile de palme permettrait en réalité de réduire la surface des terres cultivées, tout au moins s’il n’y avait pas un problème humain.
    Si en Europe, nous avions des palmiers à huile, nous ne réduirions pas les terres cultivées pour favoriser la biodiversité, mais nous augmenterons la production de biocarburant en appauvrissant les terres agricoles.
    En tant que chrétiens, nous devrions montrer que la relation avec Dieu dans notre vie nous libère de l’insatiabilité de consommation qui nous pousse à toujours acheter plus. Cela commence, par exemple, par garder nos objets plus longtemps et de les faire réparer.
    Vous trouver davantage d’informations sur le site internet pratiquement-durable.com
    Notes :
    1) https://www.numerama.com/vroom/1795496-la-voiture-electrique-a-100-e-par-mois-a-attire-des-clients-inhabituels.html
    2) Voiture à essence : 100g CO2 par km * 10’000 km =
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    15 octobre 2024

    Génération désenchantée

    4 min
    [Rediffusion] "Tout est chaos, à côté. tous mes idéaux, des mots abîmés. Je cherche une âme qui pourra m'aider. Je suis d'une génération désenchantée, désenchantée", chantait Mylène Farmer. Quelle tristesse ! Mais n'est-ce pas là précisément décrit le sentiment qui nous habite parfois et qui surtout habite bon nombre de nos contemporains ?
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    10 octobre 2024

    Le grand remplacement ? Rien de nouveau

    4 min
    Et ça continue encore et encore... la stigmatisation de ceux qui fuient les persecutions et la misère.
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    9 octobre 2024

    Immigration : le mythe de l'appel d'air

    4 min
    Selon les partis d'extrême droite, les migrants choisissent la France pour y bénéficier des avantages sociaux mais qu'en est-il vraiment ?
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    9 octobre 2024

    Qu'avons-nous en commun ?

    5 min
    [Rediffusion] Dans une société française qui se caractérise tous les jours un peu plus par l'achipélisation, comment définir ce que nous avons encore en commun ? Jean-René Berthelemy nous invite à nous appuyer sur la tradition de l'Eglise catholique qui définit le bien commun comme la condition première de la croissance à la fois de tout homme, de tout l'homme et de tous les hommes.
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    7 octobre 2024

    Directives anticipées

    5 min
    Une chronique de Jean-Marie Blondel

    Il y a quelques jours, j’ai dû subir une petite intervention chirurgicale. Oh ! Rassurez-vous, rien de vital, que de la mécanique. J’ai été reçu avec gentillesse et professionnalisme par le personnel soignant et mon court séjour à la clinique s’est déroulé dans les meilleures conditions. Nous avons beaucoup de chance d’avoir des structures médicales sûres et gérées par des personnes compétentes et respectueuses. Prions pour que nous sachions conserver cette force pour notre pays.
    Avant mon intervention, il m’a fallu remplir un certain nombre de formulaires, administration oblige, et parmi les divers formulaires qui ont été soumis à ma plume, l’un d’entre eux m’a bouleversé et fait réagir négativement. Il s’appelle « Directives anticipées ». C’est un document par lequel le patient est invité à, je site, : « affirmer rédiger ledit document en toute liberté, sans pression extérieure et en pleine possession de ses facultés intellectuelles ». Et tout cela pour faire renoncer, je site encore : « à toutes les mesures visant la prolongation de sa vie, si le pronostic médical le concernant est sans espoir, si ses fonctions vitales font défaut et que son état mène inexorablement à la mort... »
    Ça y est ! la pieuvre avance ! Le mode opératoire est finalisé ! Même si le vote de la loi sur la fin de vie est reporté, (jusque quand ?) La porte est ouverte ! Quelle tristesse ! Quelle décadence ! Quel échec ! Comprenez ma colère... Où est l’Espérance ? Où est la foi en l’amour infini de Dieu ? Par la mort et la résurrection de son fils, Dieu, le Maître de la vie, n’a pas voulu laisser la mort engloutir la vie. Et l’homme voudrait légiférer pour donner la mort ?
    Certes vous pouvez ne pas partager mon point de vue, et je le respecte, mais laissons-nous interroger par le Christ lui-même avant de trancher et déterminons notre position, nous chrétiens, en nous référant à notre doux Jésus mort pour nous, pour nous donner la Vie. N’est-il pas celui qui a dit à Marthe « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Croyons-nous vraiment cela ? Si nous le croyons pourquoi tuer la vie ? Notre société aimerait tant que nous oublions ce message d’amour infini.
    En vacances en Bretagne, j’ai rencontré des écologistes qui revendiquaient la protection des bébés dauphins : 100 000 dauphins tués par an par l’activité humaine, quelle catastrophe ! ...Belle cause à défendre ! Mais personne ne revendiquait la protection des 234 300 enfants qui n’ont pas vu le jour en 2022... Jésus ne s’est-il pas fâché en voyant les apôtres repousser les enfants que l’on présentait à Lui ? « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. » Et nous ne laisserions pas ces enfants venir à la vie ?
    Fin de vie, avortement, respect de la vie de son début à sa fin... Voilà les domaines où, nous chrétiens, nous devons, être présents dans notre société pour annoncer les merveilles de Dieu. Oui, nous nous devons d’annoncer à nos frères en humanité que l’homme est la plus belle création de Dieu, c’est une œuvre sacrée, pourvue d’une âme, créée à l’image de Dieu, et qu’à ce titre, il doit être respecté dans toute son intégrité de sa naissance à sa mort. Et pour cela nous devons accepter de ne pas être aimés par le monde pour faire respecter la vie... Le message du Christ n’est-il pas plus fort pour nous que le plaire au monde ?
    « Le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde » des mots mêmes de Jésus dans sa prière sacerdotale. Nous n’appartenons pas au monde mais nous sommes envoyés au monde,
    C’est pourquoi, face aux errements de notre société, nous devons annoncer les merveilles de Dieu et ceci en priorité aux plus fragiles.
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    4 octobre 2024

    Les boîtes aux lettres "Les Papillons"

    5 min
    Comment Libérer la parole des enfants victimes de violences quelles qu'elles soient grâce aux à l'association "Les Papillons".
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    3 octobre 2024

    Une martyre... encore une !

    4 min
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    2 octobre 2024

    Mobilité électrique et justice sociale

    4 min
    L’objection la plus souvent entendue à propos des voitures électriques est leur prix élevé. Elles seraient un luxe pour les riches citadins et inaccessible aux autres, en particulier aux habitants de la ruralité qui ont besoin de leur voiture.
    Il mes semble, au contraire, que les nouvelles voitures électriques peuvent être intéressantes pour les foyers à faibles revenus. Ainsi, suite à une promesse de 2022 du président de la République, des constructeurs français de voitures proposent des voitures électriques à moins de 100 € par mois, dont la moins chère à 54 € par mois.
    Comment un prix si bas est-il possible ? C’est que la Direction Générale de l’Énergie et du Climat a lancé un programme de leasing social dont profiteront à terme 50’000 foyers aux revenus inférieurs à 15’000 € par an.
    Ce leasing social subventionne l'achat d'une voiture électrique neuve, pour des personnes qui roulent plus de 8000 km par an pour se rendre au travail. Cette mesure bénéficie donc surtout à des personnes qui vivent loin des centres urbains.
    Ce dispositif de leasing social a fait baisser la moyenne d’âge des acquéreurs de véhicules neufs de 54 à 40 ans, et un tiers a moins de 36 ans. Il a eu un succès fulgurant : en janvier dernier, 25’000 contrats ont été signés en seulement 6 semaines.1
    Les utilisateurs ont rapidement fait leurs calculs : Par rapport à une voiture à essence, ils font une économie annuelle 800 €, pour 10’000 km parcourus, si leur véhicule électrique est chargé à domicile. Si l’on tient compte de l’amortissement de l’achat d’une voiture d’occasion à essence et de son entretien, une voiture électrique neuve devient bonne pour le budget familial.
    Et quel est l’intérêt de ce dispositif pour l’État ? Pour l’État, le coût total du leasing social s’élève au maximum à 5600 € par voiture. La durée de vie d'une voiture électrique est de 20 ans, à condition de ne pas stresser la batterie. Ne pas « stresser une batterie » veut dire qu’il ne faudrait pas faire de charges ultra-rapides, ni de la décharger en dessous de 20 % de sa capacité, ni l’utiliser pendant de fortes gelées, si la voiture a passé la nuit dehors, au froid. Dans ces conditions, en supposant une durée de vie de 20 ans et en fonction du prix de la voiture, la mesure va coûter entre 150 de 250 € par an et par bénéficiaire. Les recherches actuelles sur les batteries montrent qu’elles auront, dans quelques années, une durée de vie jusqu’à 40 ans. Si l’État obligeait les constructeurs à réparer les voitures électriques pendant leur durée de vie de 40 ans, la facture pour l’État serait inférieure à 120 € par an et par bénéficiaire.
    Quel est alors le bilan de cette mesure pour le climat ? Sur une période de 20 ans, ces voitures électriques émettent une tonne de CO2 de moins par an qu’une voiture à essence.2 Cette réduction des émissions d’une tonne de CO2 coûte donc à l’État entre 150 et 250 €, le coût du leasing social. Ce coût correspond à peu près au prix du CO2 que l’Europe veut atteindre en 2030 avec son Système d’Échanges de quotas Carbone.3 En 2030, le coût du dispositif de leasing social correspondra donc au prix de la tonne de CO2 que devront payer les entreprises comme les cimenteries et autres grands émetteurs de gaz carbonique.
    Finalement, il reste des questions très humaines. Sommes-nous prêts à nous libérer de la pression des modes et à garder les objets plus longtemps ? Serions-nous, par exemple, contrariés de n’avoir une nouvelle voiture que tous les 40 ans ? Ou bien au contraire, serions-nous plutôt soulagés d’avoir une voiture fiable pendant des décennies ?
    Pour être libérés de la pression sociale d’acheter du neuf, suivons l’enseignement de Jésus qui donne priorité aux relations humaines plutôt qu’à la consommation ostentatoire.
    Vous trouver davantage d’informations sur le site internet pratiquement-durable.com

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