5 avril 2024
Dieu a crée des animaux affectueux, la civilisation industrielle s'en moque !
Notre civilisation industrielle se distingue fondamentalement de toute l’histoire de l’humanité par son rapport aux animaux. Depuis au moins 5000 ans, la survie de l’humanité dépendait de la relation avec les animaux pour le labour des champs, pour battre le blé, pour le transport et pour les déplacements. Aujourd’hui, les moteurs à essence ont remplacé les animaux pour ces fonctions. L’humanité adore maintenant les machines et traite les animaux aussi comme des machines. Encore le mois dernier, deux élevages de porcs et un abattoir ont été fermées à cause de maltraitance des animaux. Dans ce domaine, notre civilisation industrielle mondiale est spéciale pour sa cruauté envers ses animaux, et c’est aussi un mépris de Dieu.
A l’origine, selon la bible, Dieu avait placé les humains dans un jardin dans lequel ils vivaient en paix avec les animaux. Dans ce jardin, les humains étaient responsables pour une vie paisible pour tous. Les humains avaient le devoir de soins et d’assistance pour faire régner la paix dans le jardin et le cultiver et le garder.
Malheureusement, d’après la bible, les humains ont décidé de sortir de ce plan de Dieu et de devenir indépendants. Après un temps non spécifié, le livre de Genèse nous décrit au chapitre 6 l’anti-paradis que les humains ont créé : une société remplie de corruption et de violence, une violence tellement grave que Dieu a décidé de mettre fin à cette civilisation par le déluge.
Trois chapitres plus loin, la bible dit que Dieu établit une alliance avec Noé, en tant que représentant de l’humanité, et également une alliance avec les animaux. Dieu a donc inclus les animaux dans son alliance. Bien que Dieu aie aussi donné la permission aux humains de tuer un animal dans certaines circonstances, cette inclusion des animaux dans l’alliance a des conséquences théologiques et pratiques.
Le grand théologien Karl Barth du 20e siècle souligne que le fait de tuer un animal est fondamentalement différent de l’abattage d’un arbre ou de la récolte de fruits, parce que chaque animal est une individualité. Karl Barth écrit, je cite : « tuer des animaux, contrairement à toute récolte de plantes et de fruits, c’est la destruction d’un être vivant qui existe dans son individualité. L’homme a ainsi une responsabilité accrue lorsqu'il tue des animaux pour son propre profit. Il n'a pas le droit d’assassiner un animal. Il peut seulement le tuer, sachant que l’animal appartient à Dieu et non pas à lui-même, et qu’avec cet acte, il le remet à Dieu pour recevoir en retour ce qu’il souhaite et ce dont il a besoin. La mise à mort d’un animal est possible uniquement dans l’obéissance à Dieu, et doit être un acte respectueux de repentance, d'action de grâce, de louange de la part du pécheur gracié, face à celui qui est Créateur et Seigneur à la fois de l'homme et de l’animal. » Fin de citation.
La plupart des peuples dans l’histoire de l’humanité pratiquaient la mise à mort d’un animal uniquement dans un cadre de pratique sociales particulières, accompagnées de la louange du Créateur et du respect de la vie des animaux. Le sacrifice offert à Dieu, ou une grande fête, pouvaient être de telles pratiques. Abraham a tué un veau pour bien accueillir des visiteurs distingués et importants. Ces pratiques sont clairement opposées aux conditions modernes de production industrielle de viande qui imposent des souffrances en grande quantité.
Si une quelconque forme de consommation de viande peut être justifiée, il me semble qu'elle doive être comprise comme un sacrifice d'animaux pour nous, afin que nous puissions vivre, de la même manière que les soldats sont perçus comme faisant le sacrifice de leur vie pour défendre leur État ou leur peuple contre un agresseur. En tant que chrétiens, nous ne pouvons pas comprendre l'histoire de nos vies sans l'importance du sacrifice, parce que nous croyons que Jésus-Christ s’est sacrifié pour nos fautes et nos contradictions afin que nous puissions vivre en paix avec Dieu, avec les au
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