Un regard chrétien sur le monde
Un regard chrétien sur le monde que portent les chroniqueurs bénévoles de RCF Lorraine, laïcs et/ou engagés en Église.
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Vivre malgré tout
19 avril 2024La vie est courte et elle vaut la peine d'être vécue pour nous, pour les autres, et pour Dieu !Éloge d'une profanatrice
18 avril 2024Hommage a une grande voix de la littérature francophone. L'écrivaine guadeloupéenne Maryse Condé est décédée à l'âge de 90 ans le 2 avril 2024 à Apt.Vive le printemps !
17 avril 2024Goûtons à la joie du renouveau !Profiter des bons moments
11 avril 2024"N'ayez pas peur" nous a dit Jean Paul II
10 avril 2024Triste anniversaire...
9 avril 2024Six moix après l'attaque d'un festival de musique israëlien par le Hamas, où en est-on de la Paix au Proche-Orient.Dieu a crée des animaux affectueux, la civilisation industrielle s'en moque !
5 avril 2024Notre civilisation industrielle se distingue fondamentalement de toute l’histoire de l’humanité par son rapport aux animaux. Depuis au moins 5000 ans, la survie de l’humanité dépendait de la relation avec les animaux pour le labour des champs, pour battre le blé, pour le transport et pour les déplacements. Aujourd’hui, les moteurs à essence ont remplacé les animaux pour ces fonctions. L’humanité adore maintenant les machines et traite les animaux aussi comme des machines. Encore le mois dernier, deux élevages de porcs et un abattoir ont été fermées à cause de maltraitance des animaux. Dans ce domaine, notre civilisation industrielle mondiale est spéciale pour sa cruauté envers ses animaux, et c’est aussi un mépris de Dieu.
A l’origine, selon la bible, Dieu avait placé les humains dans un jardin dans lequel ils vivaient en paix avec les animaux. Dans ce jardin, les humains étaient responsables pour une vie paisible pour tous. Les humains avaient le devoir de soins et d’assistance pour faire régner la paix dans le jardin et le cultiver et le garder.
Malheureusement, d’après la bible, les humains ont décidé de sortir de ce plan de Dieu et de devenir indépendants. Après un temps non spécifié, le livre de Genèse nous décrit au chapitre 6 l’anti-paradis que les humains ont créé : une société remplie de corruption et de violence, une violence tellement grave que Dieu a décidé de mettre fin à cette civilisation par le déluge.
Trois chapitres plus loin, la bible dit que Dieu établit une alliance avec Noé, en tant que représentant de l’humanité, et également une alliance avec les animaux. Dieu a donc inclus les animaux dans son alliance. Bien que Dieu aie aussi donné la permission aux humains de tuer un animal dans certaines circonstances, cette inclusion des animaux dans l’alliance a des conséquences théologiques et pratiques.
Le grand théologien Karl Barth du 20e siècle souligne que le fait de tuer un animal est fondamentalement différent de l’abattage d’un arbre ou de la récolte de fruits, parce que chaque animal est une individualité. Karl Barth écrit, je cite : « tuer des animaux, contrairement à toute récolte de plantes et de fruits, c’est la destruction d’un être vivant qui existe dans son individualité. L’homme a ainsi une responsabilité accrue lorsqu'il tue des animaux pour son propre profit. Il n'a pas le droit d’assassiner un animal. Il peut seulement le tuer, sachant que l’animal appartient à Dieu et non pas à lui-même, et qu’avec cet acte, il le remet à Dieu pour recevoir en retour ce qu’il souhaite et ce dont il a besoin. La mise à mort d’un animal est possible uniquement dans l’obéissance à Dieu, et doit être un acte respectueux de repentance, d'action de grâce, de louange de la part du pécheur gracié, face à celui qui est Créateur et Seigneur à la fois de l'homme et de l’animal. » Fin de citation.
La plupart des peuples dans l’histoire de l’humanité pratiquaient la mise à mort d’un animal uniquement dans un cadre de pratique sociales particulières, accompagnées de la louange du Créateur et du respect de la vie des animaux. Le sacrifice offert à Dieu, ou une grande fête, pouvaient être de telles pratiques. Abraham a tué un veau pour bien accueillir des visiteurs distingués et importants. Ces pratiques sont clairement opposées aux conditions modernes de production industrielle de viande qui imposent des souffrances en grande quantité.
Si une quelconque forme de consommation de viande peut être justifiée, il me semble qu'elle doive être comprise comme un sacrifice d'animaux pour nous, afin que nous puissions vivre, de la même manière que les soldats sont perçus comme faisant le sacrifice de leur vie pour défendre leur État ou leur peuple contre un agresseur. En tant que chrétiens, nous ne pouvons pas comprendre l'histoire de nos vies sans l'importance du sacrifice, parce que nous croyons que Jésus-Christ s’est sacrifié pour nos fautes et nos contradictions afin que nous puissions vivre en paix avec Dieu, avec les auLes mystères de Nancy
4 avril 2024La laïcité à rude épreuve
3 avril 2024Pas de vagues à l'éducation antionale...La beauté sauvera-t-elle notre monde
2 avril 2024Ouvonrs nos yeux et partons en quête de la beauté !La fraternité, quelle définition ?
27 mars 2024"Tout être humain est nécessaire à tous les autres" - Monseigneur Moulin de Beaufort.Ostentatoire
22 mars 2024Niches écologiques
21 mars 2024L'IVG dans la Constitution ? Oui mais.... (2/2)
20 mars 2024Le Don Juan de Molière
19 mars 2024une mise en scène ignore la spiritualité de l'auteurJusqu'où peut aller Vladimir Poutine
14 mars 2024La liberté d'avorter
12 mars 2024"Plutôt que de graver dans le marbre un droit qui n'est pas en danger, on pourrait se demander pourquoi le nombre d'IVG ne baisse pas en France ?"Après la décontruction, il reste la ségrégation identitaire
8 mars 2024Suite au massacre du Hamas de 1200 civils israéliens le 7 octobre 2023, nous pouvons avoir des difficultés à comprendre pourquoi tant d’étudiants de grandes universités américaines ont appelées, entre guillemets, « au génocide de Juifs », et pourquoi la présidente de l’université de Harvard ne voulait pas condamner ces appels au génocide devant une commission parlementaire. Je vais tenter d’expliquer ce qui semble incompréhensible.
Depuis 50 ans, les universités américaines ont intégré les philosophies de Michel Foucault et Jacques Dérida et ont déconstruit toutes les opposés comme vérité et mensonge, liberté et oppression, amour et haine, homme et femme, beauté et horreur, objet et sujet, et même la mort et la vie. Après avoir déconstruit tout ce qui permet de structurer les valeurs et les relations humaines, il ne leur restait plus qu’un champ de ruines. Après avoir détruit toutes les valeurs, ces universités ont construit un système matérialiste qui ne connaît que deux notions : L’identité et le pouvoir.
Ces universités ont donc divisé la société en groupes identitaires : selon des groupes raciaux et de couleur de peau, des identités de genre et des régimes alimentaires. En les combinant toutes, on trouverait plusieurs milliers d’identités. Bien sûr, l’identitarisme existe aux États Unis depuis longtemps, mais l’idéologie des universités l’a renforcé, ce qu’une étude de l’université de Californie illustre bien.1 Aujourd’hui, la ségrégation est plus importante dans presque toutes les grandes villes américaines qu’il y a 30 ans.
Puisque ces universités américaines ne connaissent plus que des relations de pouvoir et de puissance, elles ont hiérarchisé les identités selon le seul critère de l’oppression. Selon cette hiérarchisation, tous les noirs, les gens de couleur, les homosexuels et les femmes sont opprimés. Si on est une femme, homosexuelle et noire, on subit trois oppressions. Cette accumulation d’oppressions est appelée « intersectionnalité ». D’après cette idéologie, la seule identité qui n’est pas opprimée parce qu’elle a le pouvoir, ce sont les hommes blancs et hétérosexuels. Ces hommes blancs seraient donc les oppresseurs de tous les autres.
Beaucoup de catégories identitaires sont arbitraires. Jusqu’en 2018, les peuples asiatiques ont été classés parmi les gens de couleur et, profitant d’une identité d’opprimés, l’accès aux universités leur été facilité. Mais parce que les étudiants d’origine asiatique avaient un très bon niveau et étaient fortement représentés dans les études supérieures, les universités ont décidé de les mettre dans la catégorie « hommes blancs » afin de rendre leur accès aux universités plus difficile. Cela a beaucoup irrité ces personnes d’origine asiatique et accélère la polarisation de la société américaine. Des étudiants asiatiques ont porté plainte contre les universités et leur plainte est devant la cour suprême.
Puisque les terroristes du Hamas sont considérés comme des gens de couleur, beaucoup d’étudiants américains les considèrent comme des opprimés, même s’ils tuent des femmes et bébés israéliens. Cela explique aussi pourquoi une présidente d’université ne voit pas de problème si ses étudiants font un appel au génocide des juifs. Les femmes et bébés tués ont ainsi reçu une identité de « blancs » et les terroristes du Hamas une identité « hommes de couleur ». C’est assez comique, puisque du point de vue racial, les juifs et arabes sont des sémites.
Pour juger les événements du 7 octobre avec davantage de discernement, il faudrait retrouver des catégories de valeurs autres que l’identité et le pouvoir. Le Dieu révélé dans la bible nous enseigne que tous les humains ont la même valeur et qu’il les aime tous. Selon le modèle de Jésus et des prophètes, les chrétiens devraient défendre tous les opprimés, sans distinction d’identité et de race. Pour les chrétiens, l’incitation au meurtre est toujours mauvaise et l’amour du prochain, quelle que soit son identité, est toujours une bonS'il n'y a pas la culture....
7 mars 2024Dans ma précédente chronique je vous avais parlé d’Alfred Grosser ne cessait de rappeler que l’action politique doit se fonder sur une e?thique, sur des valeurs humanistes, comme les droits de l’homme, et avant tout respecter « la compre?hension et la vraie compassion pour la souffrance des autres, de l’Autre »
Cette semaine j’aimerais vous parler de Jean-Marie Gustave Le Clézio, plus connu sous la signature de J. M. G. Le Clézio, prix Nobel de littérature 2008. C’est un auteur discret. Il n’y a que depuis quelques années qu’il se confie dans ses livres, comme dans Identité nomade, paru en début d’année aux E?ditions Robert Laffont.
Roman, récit, nouvelle ou essai, il a toujours voulu donner rendre la parole aux damnés de la terre. Voilà pour lui l’une des « fonction » principale de la littérature.
« Au bout d’une longue histoire seme?e d’erreurs et de repentances, il n’est pas toujours facile de re?pondre a? la question de ce que peut la litte?rature. Malgre? tous ses vœux, elle n’a pas empe?che? ce qui ronge l’histoire humaine, elle n’a pas su arre?ter la traite des esclaves ni les crimes de la colonisation, elle n’a pas su empe?cher les guerres, elle n’a pas su interdire les mouvements haineux et les injustices, elle n’a me?me pas contredit la de?gradation du milieu ambiant, de la nature. (…)
Elle est en revanche un te?moignage, la mesure d’une e?poque, parfois sa critique. L’e?crivain est un te?moin, non pas dans un proce?s – qui serait le procureur de ce proce?s ? –, mais dans une proce?dure, il cherche a? mieux comprendre les enjeux de notre modernite?.
La litte?rature, la poe?sie trouvent leur force dans ceux qui croient en elles. Si on n’y croit pas, la litte?rature n’a aucun pouvoir, et alors on retrouve la fameuse formule de Goering : « Quand on me parle de culture, je sors mon revolver. » S’il n’y a pas la culture, c’est la violence des armes qui parle. »
Ce que l’idéaliste mystique et révolté Le Clézio dit ici de la littérature est proche de l’injonction éthique formulée par latter Alfred Grosser : « Si la litte?rature a une utilite?, ce n’est rien d’autre que changer le regard qu’on a sur le monde, pour nous inciter a? voir ce que nous ignorons, ce que parfois nous de?daignons. Donc si j’ose la formule tire?e de la psychologie vers la litte?rature, ce serait une extrospection. Prendre le regard de l’autre pour mieux comprendre ce qui nous entoure. L’interrogation que pose l’e?crivain et qui nous incite a? revenir sur nous-me?me. C’est pour cela que j’insiste sur connaissance et reconnaissance. Si la litte?rature a une utilite?, c’est celle qui nous permet de connai?tre, connai?tre les autres, connai?tre le monde, connai?tre la vie, connai?tre la physique pourquoi pas, connai?tre les sciences, connai?tre les dimensions de ce qui nous entoure, et se reconnai?tre dans cette approche, savoir qui l’on est et savoir aussi reconnai?tre les autres comme e?tant partie de l’humanite?. »
Le Clézio a eu l’opportunité de connaître les autres dès huit ans, quand il a quitte? l’Europe pour aller retrouver son pe?re, me?decin de l’arme?e coloniale britannique, qui e?tait installe? en Afrique anglaise, au Nigeria. Il a quitté une France détruite pour aller vers un pays qu’il imaginait e?tre celui de la satie?te?. Dans les premières pages d’Identité nomade, il écrit : « L’Afrique, pour moi, c’e?tait la terre de l’abondance. »
Près d’une centaine de pages plus loin, revenu de ses illusions enfantines, il écrit « L’Afrique, ce continent qui fut fracture? et malmene? par l’histoire, et qui est a? l’heure ou? nous parlons soumis aux ale?as de la fortune, aux guerres fratricides, aux injustices sociales, ce continent qui doit lutter pour survivre et qui est confronte? aux ne?cessite?s presque insurmontables de conjuguer le de?veloppement et l’e?quilibre e?cologique, a besoin de la litte?rature, parce que la litte?rature est son meilleur lieu de rencontre, par la cre?ation, par l’imaginaire, par l’he?ritage culturel. Les homL'IVG dans la Constitution ? Oui mais.... (1/2)
6 mars 2024
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