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Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.

Un regard chrétien sur le monde

Un regard chrétien sur le monde que portent les chroniqueurs bénévoles de RCF Lorraine, laïcs et/ou engagés en Église.

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Episodes

  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    23 décembre 2024

    Préserver les cathédrales de France

    3 min
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    20 décembre 2024

    La pauvreté pose-t-elle une question morale ou politique ?

    4 min
    Une chronique proposé par Philippe Guerquin, bénévole et ancien président du Secours Catholique de Meurthe-et-Moselle.


    En cette fin d’année, nombreux sommes-nous à recevoir dans nos boites aux lettres des appels aux dons émanant d’associations diverses.
    Parmi tant de sollicitations, comment choisir puisqu’il est impossible de sillonner toutes les routes de misère de ce monde ?
    Dans l’Evangile de Luc entendu ce dimanche est posée à Jean Le Baptiste la question suivante ? Que devons nous faire ? Il y répond en disant que celui qui a de quoi manger doit partager avec celui qui a faim.
    Fort bien ! Mais celui qui, grâce à notre don, aura été rassasié aujourd’hui n’aura t’il pas à nouveau faim demain ? Sommes-nous dès lors condamnés à constater que le nombre de bénéficiaires des Restos du Coeur ou des Banques Alimentaires s’accroît, chaque année, de façon alarmante? En d’autres termes, sommes-nous condamnés à devoir être des bons samaritains de plus en plus nombreux ?
    A ces questions, Martin Luther King répondait : « La philanthropie est une bonne chose, mais elle ne doit pas nous conduire à négliger les circonstances d’injustice économique qui la rendent nécessaire ».
    Ainsi, ce dont il nous faut rêver n’est pas une multitude de bons samaritains, mais bien un monde où nous n’en n’aurions plus besoin.
    Ne pas accepter les chemins de misère comme des maux irréductibles est donc d’abord une question de justice. Ainsi posée, la question devient politique avant d’être morale.

    Au moment où un nouveau gouvernement va devoir s’atteler à élaborer un budget pour la France, il nous faut donc d’abord prendre conscience du trésor que constituent nos systèmes de protection sociale, car la solidarité nationale est bien l’amortisseur premier dans la lutte contre la pauvreté. Mais ce trésor est aujourd’hui menacé sous les feux croisés de ceux qui y voient un handicap à la compétitivité et ceux qui veulent tailler dans la dépense pour équilibrer les comptes.
    Les discours stigmatisants aussi se multiplient, rendant ainsi la demande d’accès aux prestations sociales plus honteuse, au point qu’un grand nombre préfère y renoncer plutôt que d’ajouter l’humiliation à la misère.
    Or la protection sociale, ce n’est pas pour les autres. C’est une promesse que l’on se fait les uns aux autres de se soutenir mutuellement dans les accidents de la vie. Et c’est bien cela qui aujourd’hui est en jeu.
    Mais si préserver la protection sociale est ainsi une priorité absolue, elle n’est cependant pas suffisante. Comme l’a fait le bon samaritain, il nous faut tendre la main à celui qui est resté blessé au bord du chemin, le soigner et le nourrir. Mais il nous faut aussi le remettre debout, pour qu’il puisse rependre sa route et retrouver une autonomie dans ses choix de vie.

    Au Secours Catholique, nous sommes ainsi de plus en plus persuadés que chaque homme, chaque femme possède des compétences et des talents qui ne demandent qu’à être exploités, pour peu qu’une main leur soit tendue. Le leur permettre est donc un enjeu majeur pour la société toute entière.
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    19 décembre 2024

    Demain, les droits de l'Homme ?

    5 min
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    17 décembre 2024

    Noël Noël

    4 min
    "Noël Noël !" criait-on au Moyen-âge quand un événement heureux se produisait dans la société. Pour Alain Colotte, il convient de se demander ce que représente la fête de Noël aujourd'hui.
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    16 décembre 2024

    Cultiver et garder la terre

    3 min
    Il existe actuellement un mode d'agriculture qui permet de respecter scrupuleusement le commandement de Dieu de "Cultiver et garder la terre" : l'agrliculture bio.
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    13 décembre 2024

    Noël, fête païenne ou chrétienne ?

    5 min
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    11 décembre 2024

    Le coût injuste de l'alimentation

    5 min
    En Europe, l'inflation alimentaire a atteint 12 % sur l'année 2023, bien plus que l’augmentation des autres prix. Mais cette hausse des prix ne profite que très peu aux agriculteurs français. Elle vient principalement de la guerre en Ukraine et des mauvaises récoltes dans beaucoup de pays dus aux problèmes climatiques. Le Secours Catholique, Solidarité Paysanne et la Fédération française des diabétiques viennent de publier un rapport qui s’intitule « L'Injuste prix de notre Alimentation. Quels coûts pour la Société et la Planète ? ».1
    Lorsque nous dépensons un euro pour la nourriture dans un supermarché, seulement 8 centimes vont effectivement aux agriculteurs, tout le reste rémunère les commerçants, les transports, la transformation, l’emballage, les cuisines industrielles, la publicité, l’administration des entreprises et ceux qui prêtent l'argent - les banquiers ou les actionnaires. Une baguette vendue un euro contient du blé pour 8 centimes.
    La part alimentaire du budget d’un foyer diminue depuis un demi-siècle. Relativement par rapport à toutes les autres choses, l’alimentation devient donc moins chère, mais avec des effets secondaires considérables.
    Le rapport du Secours catholique montre que les coûts sanitaires directs s’élèvent à 12 milliards d’euros par an. D’après les auteurs, ce montant est estimé à minima, puisqu’il se limite aux dépenses publiques effectivement engagées pour réparer les conséquences néfastes de notre alimentation, comme le diabète, les conséquences sanitaires et sociales de l'obésité et la dépollution de l’eau. Pour produire ces effets néfastes, l’industrie alimentaire « investit » cinq milliards d’euros dans des publicités, en vantant principalement des produits trop sucrés, trop salés ou trop gras. Si on inclut les dépenses vraiment engagées des pouvoirs publics pour réparer les dommages environnementaux du système alimentaire, les coûts cachés s’élèvent à 16 milliards.
    En 2023, la FAO des Nations Unies a estimé tous les coûts cachés du système alimentaire,2 notamment la perte de biodiversité, l’appauvrissement des sols avec une future perte de productivité, les effets du réchauffement climatique, ainsi que la perte de jours ouvrés à cause d’une augmentation de maladies. Pour la France, la FAO estime la totalité des coûts cachés à 160 milliards d’euros. Même s’il est difficile d’estimer les coûts futurs dus au réchauffement climatique, dont nous ne connaissons pas encore l’ampleur, les coûts cachés du système alimentaire actuel s’élèvent à plusieurs dizaines de milliards d’euros par an.
    Vu le montant de ces coûts cachés, il faudrait se poser la question de ce que coûterait un changement de politique. On pourrait par exemple commencer par doubler le prix payé aux agriculteurs français s’ils se convertissent à l’agriculture de conservation. Dans ce cas, le prix moyen de l’alimentation ne devrait monter que de 8%, si les distributeurs et industriels n’en profitent pas pour davantage augmenter leurs bénéfices.
    Dans tous les cas, les rapports du Secours Catholique et de la FAO montrent que le système actuel est à la fois injuste et destructeur pour l’avenir de nos enfants. Même du strict point de vue financier, un changement de politique s’impose dès qu’on tient compte des coûts cachés. Malheureusement, le système libéral actuel refuse de tenir compte des coûts cachés, puisqu’il ne s’intéresse qu’aux bénéfices à court terme. Notre système financier est entièrement au service d’une ancienne divinité phénicienne, qui est particulièrement cruelle et que Jésus appelle « Mammon ». Selon les paroles de Jésus, ceux qui servent Mammon ne supportent pas les demandes d’aucun autre Dieu.
    Quand, par exemple, Emmanuel Faber, PDG de Danone, et Paul Potmann, PDG d’Unilever, ont essayé de rendre leurs entreprises un peu plus en accord avec les limites de la planète, ils ont été chassés de leur responsabilité par des financiers entièrement au service de Mammon.
    En tant que chrétiens, nous devons tous l
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    10 décembre 2024

    Le temps des cathédrales

    4 min
    Une chronique de Véronique Jaquet
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    9 décembre 2024

    Donner une nouvelle force au message de Paix de Noël

    5 min
    Noël approche, et c’est le moment de vous parler d’un ouvrage de Karl-Josef Kuschel Weihnachten und der Koran, Noël et le Coran. Karl-Josef Kuschel, né en 1948, est professeur à la Faculté de théologie catholique de l'Université de Tübingen, où il enseigne la théologie de la culture et le dialogue interreligieux. Dans son ouvrage il présente l’histoire de Noël telle qu’elle apparaît dans les Évangiles et le Coran. En effet, les récits de la Nativité donnés par les évangélistes Luc et Matthieu trouvent leurs parallèles dans les sourates 3 et 19 du Coran, qui évoquent l’Annonciation à Marie, l’Incarnation par le Saint-Esprit et la Nativité. La sourate 19, appelée « Maryam » raconte : Par l'Esprit de Dieu, Marie conçoit son fils Jésus, qu'elle met au monde seule sous un palmier dans un endroit désert et reculé. Mais si cela diffère de l’histoire de Noël telle que nous chrétiens la connaissons, nulle part pourtant, les traditions de la Bible et du Coran ne se chevauchent autant que dans l’histoire de la naissance de Jésus, que les musulmans considèrent également comme un « signe de Dieu » pour l’humanité.
    En s'intéressant aux histoires de naissance de Jésus dans la Bible et le Coran, Karl-Josef Kuschel encourage les musulmans et les chrétiens à parler des questions fondamentales de leur foi. Tous deux peuvent donner une nouvelle force au message de paix de Noël. Et nous savons toutes et tous, combien la Paix est nécessaire en ce Noël 2024, et pas seulement dans la Palestine où Jésus est né il y a plus de 2000 ans.
    Vers la fin de son ouvrage, Karl-Josef Kuschel nous rappelle que le 13 octobre 2007 a eu lieu un évènement historique : à l’initiative de l’Académie jordanienne pour les recherches sur la civilisation islamique, laquelle est engagée dans le dialogue islamo-chrétien 138 représentants de l’islam contemporain ont adressé ce jour-là une « Lettre ouverte » aux responsables des Églises chrétiennes du monde entier, a? commencer par le pape Benoît XVI, en les citant par leur nom et leur fonction.
    Les 138 signataires avaient été rejoints par d’autres les semaines suivantes. Il s’agissait d’ulémas, de muftis, de théologiens, de juristes et d’intellectuels, majoritairement du monde sunnite, mais aussi du monde shi’ite.
    Karl-Josef Kuschel cite l’extrait suivant de l’appel des 138 :
    « Trouver un terrain d’entente entre musulmans et chrétiens n’est pas une simple question de dialogue œcuménique poli entre des leaders religieux sélectionnés. Le Christianisme et l’Islam sont respectivement la plus nombreuse, et la seconde plus nombreuse, religion dans le monde et l’histoire. On rapporte que chrétiens et musulmans représentent respectivement plus du tiers, et plus du cinquième, de l’humanité. Ensemble, ils constituent plus de 55% de la population mondiale, ce qui fait de la relation entre ces deux communautés religieuses le plus important facteur contribuant a? une paix significative dans le monde. Si les musulmans et les chrétiens ne vivent pas en paix entre eux, le monde ne peut être en paix. Avec l’armement terrible du monde moderne ; avec des musulmans et des chrétiens qui se côtoient étroitement partout comme jamais auparavant, aucune partie ne pourrait remporter unilatéralement un conflit entre plus de la moitie? des habitants de la planète. Ainsi notre avenir commun est-il en jeu. La survie du monde lui-même est-elle peut-être en jeu. Et a? ceux qui, néanmoins, ont du goût pour le conflit et la destruction dans leur propre intérêt, ou calculent qu’ils parviendront finalement a? vaincre par eux, nous disons que ce sont nos âmes éternelles elles-mêmes qui seront aussi en jeu si nous ne réussissons pas sincèrement a? déployer tous nos efforts en faveur de la paix et de l’harmonie commune. (…) Ne faisons donc pas de nos différences une cause de haine et de querelles entre nous. Rivalisons les uns avec les autres dans la piété et les bonnes œuvres. Respectons-nous les uns les autres, soyons bons, justes et aimables entre nous,
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    6 décembre 2024

    La santé publique victime de marchandage ?

    4 min
    Ainsi le gouvernement de Michel Barnier vient-il d’être censuré par l’assemblée nationale. Mais à l’occasion des débats budgétaires, ont été exprimés des propos relevant de mensonges assumés, pour des raisons essentiellement électorales.
    Je prends pour exemple le débat sur l’Aide Médicale d’État, qui, je le rappelle, permet aux personnes en situation administrative irrégulière d’être soignées, mais dans des conditions restrictives par rapport aux autres bénéficiaires de l’assurance maladie.

    Lors des discussions parlementaires, le Rassemblement National a demandé et obtenu une réduction forte du budget de l’Aide Médicale d’État. Pour appuyer cette revendication son président avait alors affirmé que ce dispositif permet aux étrangers sans papiers de se faire recoller les oreilles.
    Rien de plus faux évidemment. L’AME ne prend en charge les frais de santé qu’à hauteur du tarif de la Sécurité Sociale et elle exclut notamment les dépassements d’honoraires. De ce fait, les prothèses dentaires, auditives et l’optique sont notamment inaccessibles.
    Le budget de l’Aide Médicale d’État ne représente que 0,47 % du budget de l’assurance maladie. Son coût est parfaitement maîtrisé et de nombreuses études démontrent que les fantasmes autour du prétendu « appel d’air » ou du «tourisme médical » ne reposent sur aucune réalité tangible.

    Le rapport EVIN-STEFANINI, remis au gouvernement, démontre par ailleurs que la réduction du périmètre de la l’AME aux seuls soins urgents et vitaux aurait (je cite) «  pour triple impact une dégradation de l’état de santé des personnes concernées, des conséquences sur la santé publique et une pression accentuée sur les établissements de santé ».
    Ces derniers mois, les soignants, ainsi que les fédérations et organisations du secteur sanitaire et social ont aussi manifesté publiquement leur opposition à une restriction de l’AME. 8 anciens ministres de la santé, de sensibilités politiques, ont, eux aussi, réaffirmé l’importance de préserver l’AME en l’état.

    Enfin une vingtaine d’associations d’importance nationale, dont le SAMU Social, Médecins du Monde ou le Secours Catholique ont également alerté (je cite encore) « sur les conséquences désastreuses qu’entraînerait de nouvelles limitations du dispositif ».
    Le consensus est donc parfaitement établi. Et pourtant, ce sont de basses considérations politiques qui l’ont emporté au mépris de l’intérêt général.
    La mission dévolue à tout gouvernement est de chercher à assurer le bien commun et non à favoriser les idées reçues, les fantasmes et les mensonges.

    Il est toujours de mauvaise politique que de faire croire ce qui n’est pas. Les décisions prises pour l’Aide Médicale d’État en sont un exemple. Mais il est fort malheureux que l’on ait ainsi arbitré en faveur de thèses extrémistes au mépris de la santé non seulement des étrangers mais bien de la population toute entière.
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    4 décembre 2024

    La question du genre ne doit pas nous diviser

    4 min
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    3 décembre 2024

    Pape François et la Cathédrâle

    3 min
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    2 décembre 2024

    L'écran nous coupe-t-il du coeur ?

    3 min
    Rayan Midouche s'interroge sur la relation que nous entretenons aujourd'hui avec la technologie.
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    29 novembre 2024

    Comment construire la paix ?

    5 min
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    28 novembre 2024

    Loi sur l'euthanasie, rien n'est perdu

    4 min
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    27 novembre 2024

    16ème conférence de la biodiversité

    5 min
    La 16e conférence sur la biodiversité, qui s’est tenue à Cali en Colombie, a été un échec selon les propres déclarations de ses organisateurs. Le principal but de cette conférence consistait à créer un fond pour le financement de la protection des régions, dans lesquelles existe encore une grande biodiversité. Selon la banque mondiale, la moitié du PIB mondial, soit 44’000 milliards de dollars, dépendrait directement des ressources naturelles et donc de la biodiversité. Autrement dit, la moitié de la richesse de l’humanité dépendrait de services écosystémiques tels que la pollinisation, la filtration des eaux et les matières premières renouvelables.
    En fait, nous ignorons comment la banque mondiale arrive à cette évaluation de 50 % du PIB. Pourquoi seulement la moitié du PIB ? Alors oui, certes, nous pouvons vivre dans un monde ou la moitié des insectes ont disparus. Par contre, si la totalité des insectes disparaissent, plusieurs milliards d’humains disparaîtrait avec eux. Pourquoi ? Parce que 80 % des plantes consommées par l’homme ont besoin d’insectes pollinisateurs.
    En ce qui concerne la production de blé et de l’orge, il est possible, pendant quelques décennies, de remplacer la plupart des microbes du sol par des engrais chimiques. Par contre, si la totalité des microbes et champignons du sol disparaissent, la majorité des humains disparaîtrait avec eux.
    On peut dire la même chose à propos des algues qui ont pour fonction de régénérer l'oxygène de l’atmosphère et du corps humain, qui vit en symbiose avec 50’000 milliards de bactéries. Si donc certains organismes de la biodiversité viennent à disparaître quasi totalement, la perte du PIB sera supérieure à 90 %.
    Les activités humaines, telles que la déforestation, la pollution et le changement climatique, constituent les 3 principales causes de la perte de la biodiversité. Déjà à 1.3°C, le réchauffement climatique est la 3e cause de l’effondrement de la biodiversité. Si on passe à 2°C de réchauffement, nous assisterons à la mort de tous les grands Récifs coralliens des océans, avec une perte considérable de la biodiversité.
    Concernant les comportements humains, il existe une différence importante entre le réchauffement climatique et la biodiversité : dans le premier cas, les émissions sont une source de perturbation du climat pour tous les humains, mais les 10 % des personnes les plus riches ne subiront les conséquences que marginalement, bien qu’ils soit les principaux responsables du changement climatique.
    Par contre, le lien est davantage visible entre ceux qui dégradent la biodiversité et ceux qui en subissent les conséquences. Par exemple, lorsqu’on détruit la vie dans les sols agricoles, les récoltes baissent, même si l’on augmente la quantité des intrants chimiques. On peut donc espérer que tous ceux qui subissent les conséquences en directe vont en prendre conscience et agir avant qu’il soit trop tard.
    On peut donc s’interroger, en quoi cela nous concerne-t-il ? Prenons 2 exemples : Lorsque nous achetons de la viande non bio, il y a une forte probabilité que nous contribuions à la destruction de la forêt amazonienne et donc à la perte de biodiversité. Pourquoi ? Et bien, parce que les animaux des élevages industriels sont nourris avec du soja de l’Amazonie. Deuxièmement, lorsque nous jetons un téléphone portable, nous jetons des métaux rares qui le composent et qui sont produits dans les raffineries à métaux. Les déchets extrêmement toxiques de ces raffineries sont stockés dans des étangs à ciel ouvert.
    En tant que chrétiens, nous sommes appelés à agir pour sauvegarder la création de Dieu et surtout de ne pas suivre la folie destructrice de ce monde. Jésus dit que « les doux hériteront cette terre ». Que notre vie soit donc perçu par le reste de la création comme celle d’êtres « doux » et non pas comme des êtres brutaux. Pour y parvenir, considérons régulièrement cet appel pressant de l’apôtre Paul aux chrétiens de Rome : Ne vous conformez pas au monde pr
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    22 novembre 2024

    Less sites de démarches simplifiés... outils d'exclusion ?

    4 min
    Le Secours Catholique vient de publier son rapport annuel. Pour une part, il révèle que la dématérialisation des procédures administratives revient à priver des usagers de leurs droits.

    Une telle conclusion s’impose aussi aux exilés que notre équipe du Secours Catholique accompagne rue des Ponts.
    Prenons en exemple la situation des étrangers travaillant en CDI et devant faire renouveler leurs titres de séjour salarié, dont la validité d’un an arrive à échéance.
    Rien de plus simple en principe, puisqu’ils sont bien connus de l’administration préfectorale : Ils sont en situation régulière et travaillent chez le même employeur, qui lui même a reçu de l’administration l’autorisation de les embaucher.
    Pourtant, le parcours du combattant commence ! D’abord, aucune indication ne leur est donnée sur la procédure à suivre, si ce n’est qu’une demande de renouvellement n’est possible que par internet. Trouver le bon site revient déjà à extraire une aiguille d’une botte de foin.
    Mais, lorsque c’est chose faite, l’étranger est loin d’être au bout de sa peine. Il doit d’abord fournir tous les documents qu’il a déjà donnés dans sa demande de titre de séjour.
    Il doit en outre justifier que son employeur a bien reçu l’autorisation administrative de le recruter au moment où le contrat de travail a été conclu.
    Mais il doit aussi joindre à sa demande 2 documents qu’aucun étranger ne comprend, alors même que cette demande de renouvellement de titre est bloquée s’ils ne sont pas fournis.
    -D’abord la déclaration sociale nominative, qui est en fait une attestation d’activité professionnelle se trouvant sur le site « Mes droits sociaux », lequel n’est accessible que si l’étranger dispose d’un identifiant « France Connect ».
    - Ensuite, il doit joindre une nouvelle autorisation de travail obtenue par son employeur, lequel ne comprend pas pour quelle raison, il doit faire une nouvelle demande, alors qu’il a obtenu cette autorisation au moment de la conclusion du contrat de travail.
    Mais l’administration ne l’entend pas ainsi. Elle considère en effet que l’autorisation de travail donnée au moment de l’embauche n’est valable que pour un an. Donc si l’étranger travaille toujours en CDI au sein de la même entreprise, l’employeur doit demander et obtenir encore une nouvelle autorisation pour continuer à le faire travailler.

    Pour des personnes n’ayant le plus souvent qu’un smartphone pour faire les démarches exigées, cela représente une violence inouïe, puisque le risque est grand pour eux de perdre subitement tous leurs droits.
    Cette semaine encore, un étranger s’est adressé à nous parce qu’il a été licencié par l’entreprise qui l’emploie, faute de pouvoir présenter un titre de séjour en cours de validité.
    Pour ceux que nous accompagnons, nous faisons souvent nous mêmes les demandes de renouvellement de titres, car beaucoup ne comprennent pas comment faire.Mais qu’en est-il de toutes celles et ceux qui ne sont pas accompagnés par une association connaissant bien les procédures ?
    Ce sont souvent des vies qui tout d’un coup basculent. Et cela nous ne pouvons le tolérer.
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    21 novembre 2024

    Ce qui devrait être essentiel pour l'église de France

    4 min
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    20 novembre 2024

    Eclairons notre société !

    4 min
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    19 novembre 2024

    Phénomène de mode ou réelle prise de conscience ?

    5 min
    Dans une chronique du printemps dernier, je vous avais parlé du film La Fleur de Buriti et du peuple krahô dans la forêt amazonienne. Aujourd’hui j’aimerai vous parler entre-autre du peuple Waorani. Au cœur de l'Amazonie équatorienne, il vit en parfaite harmonie avec la faune et la flore depuis la nuit des temps. Aujourd’hui les exploitations pétrolière et minière saccagent ses terres et menacent sa vie : les rivières sont polluées, les animaux se font rares et son quotidien devient insoutenable.
    Dans La Voix du jaguar, co-écrit avec son mari Mitch Anderson et paru chez Calmann-Lévy Nemonte Nenquimo nous dépeint la lutte qu’elle mène depuis une vingtaine d'années pour faire entendre la voix des peuples indigènes qui se retrouvent en première ligne face à la destruction de la forêt, payant le prix fort de la recherche du profit de quelques multinationales et du gouvernement. Ce faisant, cette lauréate du Earth Award 2024 du magazine Time nous offre un aperçu exceptionnel du mode de vie, de la culture des Waoranis et du lien singulier que ce peuple, au sein duquel elle a grandi, entretient avec la nature.
    Léo Urban, lui, a grandi dans les montagnes d’Andorre, et pourtant sur les réseaux sociaux vous pouvez le voir sauter de branche en branche sur les canopées d’Amazonie, mais aussi courir pieds nus dans la forêt de Meudon. Il raconte maintenant son histoire dans Humanimal, paru chez Grasset.
    Enfant, il rêvait déjà de de nature et de sauvagerie, partageait son temps entre l’école et les bois, à observer, comprendre et sentir les animaux. Tout en cultivant, ou en retrouvant la bête en lui, il cohabite avec ses amis, sa compagne, et les autres humains.
    Du refoulé primitif, le jeune homme a fait une force nouvelle, grimpé aux plus hautes tours de Paris, de Montparnasse aux parois coupantes de la Très Grande Bibliothèque.
    Il nous invite à le suivre, à prendre conscience de notre héritage commun avec les bêtes qui peuplent notre planète, à s’engager pour leur préservation et leur respect.
    Peter Wohlleben, dont les ouvrages précédents comme ont fait le plus célèbre forestier du monde, nous revient avec un essai paru aux éditions Les arènes dans lequel il fait l’éloge de Notre héritage sauvage. Aujourd’hui, il est responsable d’une forêt écologique en Allemagne et riche de son expérience, il nous démontre que l’humain ne règne pas en maître sur la création, que l’évolution est toujours en cours et nous explique que c’est en renouant avec notre nature profonde que nous pourrons construire l’avenir.
    De fait, les humains ont longtemps été définis par les liens les unissant les uns aux autres. Mais pour l’anthropologue Charles Stépanoff ils se distinguent aussi par les relations singulières qu'ils établissent au-delà d'eux-mêmes, avec les animaux, les plantes, le cosmos. Dans Attachements - Enquête sur nos liens au - delà de l'humain, paru à La découverte, il montre les relations complexes et variées que les hommes entretiennent avec leur environnement naturel, qu'il s'agisse des animaux ou des plantes. Pour lui « Notre rapport au vivant détermine notre modèle d’organisation politique » : « La question est de savoir comment nous en sommes venus à croire que les ministres, les lois, les gouvernements, sont devenus plus importants pour nous que l'air, le ciel, l'eau. Il s'agit d'un changement profond puisque de nombreuses autres sociétés humaines considèrent comme fondamentaux leurs rapports aux montagnes, aux rivières, aux sources de nourriture. À mes yeux, l'émergence d'un pouvoir politique anthropocentré est liée à une modification des relations d'attachement à notre milieu vivant. Celle-ci s'explique par la mise en place d'un monopole sur les relations aux êtres invisibles, aux puissances qui nous environnent, opérée par certaines élites. »
    Tous ces livres, nous invite à réfléchir à Genèse 1 : 28 : « Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et assujettissez-la ; et dominez sur les poisso

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