Annecy
Jeudi 8 juin, un homme a grièvement blessé six personnes dont quatre jeunes enfants sur les bords du lac d’Annecy. Vendredi matin encore, deux enfants se trouvent entre la vie et la mort. Ce geste interroge par sa brutalité mais aussi par son auteur, un réfugié syrien qui se dit chrétien. Par chance, Henri, un jeune chrétien, se trouvait sur les lieux au moment des faits et a mis en fuite l’attaquant avant qu’il ne soit arrêté par les forces de l’ordre.
Le Press Club, avec Arnaud Alibert, rédacteur en chef à La Croix, et Samuel Pruvot, rédacteur en chef à Famille Chrétienne.
De nombreuses attaques similaires surviennent chaque année en France. Bien qu’on ne s’y habitue jamais, l’acte est d’autant plus "terrifiant et incompréhensible lorsque les victimes sont des enfants", estime Samuel Pruvot. Qui plus est, l’agresseur est un réfugié syrien arrivé légalement en France qui venait de passer dix ans en Suède. Arnaud Alibert juge ce parcours étonnant. "Comment une personne accueillie par l’Europe depuis tout ce temps peut se retourner ainsi contre elle ?", s’interroge le rédacteur en chef à La Croix.
Cet acte bouleverse d’autant plus que l’attaquant portait une croix et aurait crié "Au nom de Jésus Christ". En effet, la France n’a connu que peu d’attaques ou attentats commis au nom de la religion chrétienne depuis les années 2000. À cause de ce drame, "les gens vont se dire que les religions sont toutes les mêmes", déplore Arnaud Alibert. Il insiste sur le fait qu’il n’y a "pas plus anti-chrétien que de tuer au nom de Jésus".
Mais l’attaque revêt une lueur d’espoir. Henri, un jeune homme faisant le Tour de France des cathédrales s’est interposé pour protéger les enfants et mettre en fuite l’auteur. Ce sauveur encensé sur les réseaux sociaux est devenu un symbole d’unité et de courage. Le président Emmanuel Macron doit le rencontrer ce vendredi après-midi.
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