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Bourges : des réfugiés ukrainiens accueillis au couvent de la rue Bourdaloue

Un article rédigé par Guillaume Martin-Deguéret - RCF en Berry, le 11 avril 2022 - Modifié le 18 mars 2024
Emissions spécialesDes réfugiés ukrainiens accueillis dans un couvent à Bourges

Depuis la fin du mois de mars, le couvent de la rue Bourdaloue, à Bourges, a ouvert ses portes aux réfugiés ukrainiens. C'est le centre "sas" du département où sont rassemblés provisoirement les réfugiés avant de trouver une solution plus pérenne dans le Cher. Reportage sur place.

La mère Liudmyla et sa fille Kateryna au couvent de la rue Bourdaloue à Bourges © RCF - Guillaume Martin-Deguéret.La mère Liudmyla et sa fille Kateryna au couvent de la rue Bourdaloue à Bourges © RCF - Guillaume Martin-Deguéret.

Les diocèses en France participent aussi à l'effort de solidarité pour le peuple Ukrainien. À Bourges, des réfugiés sont installés au sein du couvent de l’Immaculée Conception, rue Bourdaloue, dans une partie non utilisée par les sœurs. L'archevêque Monseigneur Beau a répondu à l'appel de la préfecture lancé mi-mars. Grâce aux efforts du Foyer Saint-François, du Secours Catholique et de l'Ordre de Malte qui ont préparé les lieux, le centre a pu ouvrir ses portes 10 jours plus tard et accueillir un premier réfugié le 25 mars.

 

Les réfugiés sont accueillis dans une partie non utilisée par les sœur © RCF - Guillaume Martin-Deguéret.

3 semaines de fuite du centre de l'Ukraine à Bourges


Quelques notes de musique s'élèvent, c'est la petite Kateryna, 8 ans, qui s'est installée derrière le piano du couvent. Avec sa mère, elles sont arrivées à Bourges fin mars après un périple de près de 3 semaines depuis le centre de l'Ukraine pour fuir la guerre. Ici, la maman Liudmyla se sent bien : « Ça se passe bien, merci à tous. Tout le monde fait beaucoup pour moi et ma fille et ma fille est contente. Ici, il y a beaucoup de personnes qui s'occupent de Kateryna. Il y a Eric, Natalia, Nadine... Ils la font jouer et font toujours quelque chose avec elle ».

 

Un livre d'image pour se comprendre © RCF - Guillaume Martin-Deguéret.

La barrière de la langue

 

Nadine est une bénévole qui vient donner de son temps pour aider les réfugiés : « L'après-midi, c'est calme, on essaye de les occuper. On les emmène se promener, on fait un peu de sport. Le soir, elles prennent leur dîner, ensuite, on communique... Comme on peut ! ». En effet, avec la barrière de la langue, ce n'est pas toujours facile de se comprendre, alors on s'adapte. Il y a des traducteurs en ligne, des outils très pratiques, mais il y a surtout Natalia, une ukrainienne arrivée à Bourges en 2015 avec sa famille, après avoir fui Marioupol et la guerre du Donbass : « Je donne un coup de main pour mon pays, pour les femmes. Je comprends bien ce que c'est, puisque j'étais avant dans la même situation. »

 

Une petite chambre du couvent © RCF - Guillaume Martin-Deguéret.

Le centre "sas" du Cher

 

Les chambres sont à l'étage, de quoi accueillir 30 personnes, même s'ils ne sont que trois réfugiés pour l'instant. Le couvent est la structure "sas" du département du Cher : « Ce n'est pas un bâtiment qui leur propose une solution de logement durable », explique Eric de Solages, chargé de la mission "urgence Ukraine" pour le diocèse de Bourges par Monseigneur Beau. Il poursuit son explication : « C'est vraiment un bâtiment pour un logement opérationnel pendant quelques jours, en attendant que les services de la préfecture trouvent des solutions plus pérennes de logement [...] Un accueil pour les Ukrainiens qui arrivent de façon un peu perlée sur le territoire, pour qu'ils puissent être regroupés ici quelques jours à chaque fois, pour leur permettre d'accomplir toutes les formalités administratives et médicales nécessaires pour leur implantation dans le département. »

 

Eric de Solages et Natalia © RCF - Guillaume Martin-Deguéret.


Le département du Cher accueille actuellement 377 réfugiés ukrainiens.

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