Marseille
De nouvelles accusations contre l’abbé Pierre, une basilique vandalisée à Rennes, des sœurs libérées au Nigéria, une église en construction en Seine-et-Marne, les reliques de sainte Thérèse au Bénin… Ce qu’il ne fallait pas manquer dans l’actualité chrétienne du mardi 14 janvier 2025.
Dans son troisième rapport publié hier, le cabinet spécialisé Egaé, fait état de neuf nouveaux témoignages d'agressions sexuelles ou de viol mettant en cause l'abbé Pierre entre les années 1960 et les années 2000. La majorité des agressions sexuelles ont été commises sur des femmes. Mais l'un des témoignages évoque un viol sur un garçon mineur au moment des faits. Le rapport pointe la vulnérabilité d'une grande partie des victimes au moment des faits. Au total, le dispositif d’écoute mis en place par le mouvement Emmaüs a permis de certifier qu’au moins trente-trois personnes avaient été victimes de violences sexuelles de la part du fondateur d’Emmaüs.
L’épiscopat dit penser avec une peine immense à toutes les personnes victimes qu’a laissées derrière lui l’abbé Pierre. Réaliser qu’il a utilisé son aura médiatique et l’œuvre sociale qu’il avait édifiée pour abuser sexuellement de femmes, d’enfants, et de personnes en situation de précarité, est effroyable. Face à la gravité de ces nouveaux faits, le président de la CEF, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, s’exprimera dans les prochains jours.
La basilique Saint-Aubin, située place Sainte-Anne dans le centre historique de Rennes, a été vandalisée. Une statue de Notre-Dame de Lourdes, placée près du chœur, a été retrouvée brisée. Les portes de l’église ont été forcées, des chaises renversées, et des traces de malveillance évidentes ont été constatées.
La pose des premières pierres de l’église sanctuaire Sainte-Bathilde, à Chelles, se tiendra le dimanche 26 janvier à 9h30, en présence du nonce apostolique Mgr Celestino Migliore et de Mgr Jean-Yves Nahmias, évêque de Meaux. Elles proviendront de l’ancienne abbaye royale de Chelles, détruite en 1796. L’église pourra contenir jusqu’à 900 fidèles.
La congrégation des Sœurs du Cœur Immaculé de Marie d’Onitsha a annoncé avec joie la libération de deux de ses membres. Les religieuses avaient été enlevées dans la soirée du mardi 7 janvier 2025 dans l’État d’Anambra, au sud-est du Nigeria. La congrégation précise que les sœurs sont en bonne santé et que leur libération s’est faite " sans condition". L’enlèvement des deux religieuses s’inscrit dans un contexte d’insécurité croissante dans le sud-est du Nigeria, une région où les enlèvements ciblés se multiplient.
Elles visiteront les dix diocèses de ce pays d’Afrique de l’Ouest ainsi que des séminaires jusqu’au 24 février. Cet événement intervient alors que l’Église fête le centenaire de la canonisation de la sainte, en mai 1925.
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