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Dimanche de gaudete : quelle joie au milieu de l'épreuve ? Par Antoine Besson

Un article rédigé par Antoine Besson - RCF, le 16 décembre 2024 - Modifié le 16 décembre 2024
Loin des yeux, près du cœurDimanche de gaudete : quelle joie au milieu de l'épreuve ? Par Antoine Besson

Le troisième dimanche de l'Avent, c'est le dimanche de gaudete, le dimanche de la joie. L'occasion pour Antoine Besson de philosopher : quelle est la joie à laquelle nous sommes invités. 

Antoine Besson © DRAntoine Besson © DR

Le troisième dimanche de l’avent, c’est traditionnellement le dimanche dit de la joie. L’occasion pour tous les chrétiens du monde de célébrer cette joie de l’attente de la naissance du Christ dans notre monde. La venue de Dieu dans nos vies. Alors, j’ai voulu profiter de cet élan et de l’invitation de la liturgie pour me questionner : quelle est cette joie à laquelle nous sommes invités ? Bien entendu la joie peut-être partout et en tous. Mais ici, je voudrais vous partager une expérience personnelle : ces 10 dernières années, j’ai eu l’occasion de découvrir une authentique joie dans les lieux les plus inattendus.

La joie des enfants

Je crois que les joies les plus grandes et les plus vives dont j’ai été le témoin sont celles des enfants, cela ne vous étonnera peut-être pas. Alors, en la matière comme en tant d’autre, mieux vaut nous mettre à leur école !

Et je dois vous avouer que les plus vives joies, c'est souvent là où je ne les attendais pas que je les aie vues, dans les lieux les plus pauvres, chez les enfants les plus démunis… Dans les bidonvilles par exemple ou dans les zones les plus reculées loin des divertissements sophistiqués et des richesses superflues. J’ai plein d’exemples qui me viennent en tête à la fois douloureux et joyeux : à Manille, dans l’un des pires bidonvilles de la planète, la joie de ce jeune garçon, Roberto, quand il apprit que ça sœur pourrait être accueillie dans un centre et qu’elle ne dormirait plus dans la rue. Celle de Christine, petite birmane de 8 ans réfugiée illégalement en Thaïlande, brandissant son diplôme à la fête de l’école devant ses parents qui n’en ont pas. Celle de Sing, un jeune cambodgien de la région de Battambang quand il rentre de l’école et retrouve son petit frère handicapé avec qui il passe des heures à jouer et rigoler dans la poussière devant leur maison… Si je devais résumer ces joies ce matin pour les garder en exemples en ce temps de l’Avent, je dirais que toutes ces joies sont simples. Elles sont le fruit d’une présence de ces enfants à leur monde. Elles sont souvent aussi partagées, enracinées dans une relation.

Roberto, Christine, Sing 

L’exemple de Roberto, Christine, Sing et tous ces enfants nous invitent à non seulement nous réjouir d’une joie simple, mais aussi de trouver les personnes avec qui nous avons envie de partager ces joies. Avec qui nous avons envie de les vivres. Mais la personne qui en parle le mieux, c’est encore le père Dauchez, prêtre à Manille responsable d’une merveilleuse œuvre que nous soutenons chez Enfants du Mékong : ANAK TNK qui nous dit : « Leur joie est complètement authentique, extraordinaire, et on se demande d'où elle vient parce qu'avec tout ce qu'ils ont vécu, on aurait envie de dire qu’ils sont immanquablement pris par la dépression, par tout ce qui est sombre. Mais ces enfants montrent une joie extraordinaire et contagieuse ». Les plus pauvres nous recentrent toujours sur l'essentiel, dit-il souvent justement parce qu’ils « nous apprennent que, ancrés dans l'épreuve, on vient s'unir au Christ sur la croix, et en partageant ses souffrances, on partage inévitablement sa joie, son espérance et cette capacité à aimer qui est complètement prodigieuse ».

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Loin des yeux, près du cœur
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