Bertrand Pancher était l'invité de la matinale RCF. Il est député de la Meuse et président du Groupe Liberté, Indépendant, Outre Mer et Territoire (LIOT) à l’Assemblée nationale. Le centriste est candidat à sa réélection aux prochaines élections législatives qui font suite à la dissolution surprise de l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, après la victoire du Rassemblement National aux élections européennes.
L'annonce d'une dissolution surprise d'Emmanuel Macron le soir des élections européennes a fait l'effet d'une bombe à l'Assemblée nationale, presque aucun député ne s'y attendait. Après le choc de cette parole présidentielle performative, le temps est aux négociations et à la campagne.
Bertrand Pancher, député de la 1ère circonscription de la Meuse est d'ores et déjà candidat à sa réélection lors des nouvelles élections législatives. Celui qui était aussi président du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) défend une ligne politique transpartisane et proche des territoires. Contre les extrêmes mais pas en accord avec la majorité actuelle, le centriste souhaite que sa force politique charnière et stratégique perdure lors d'une nouvelle législature : "Nous, nous sommes nous même, nous avons su travailler ensemble, gauche et droite par le dialogue et l'attache du territoire."
Bertrand Pancher est candidat à sa réélection chez lui dans la Meuse, mais ce ne sera pas facile, ce département lorrain a voté à 46,03% pour la liste de Jordan Bardella, lors des élections européennes.
Est-ce que la puissance du vote RN repose uniquement sur l'échec de la 16ème législature ? Au moment des discussions sur le projet de loi de réforme des retraites le groupe LIOT comme le groupe RN s'y sont opposés. Mais pas de la même manière pour Bertrand Pancher qui reproche au parti d'extrême droite des "positions caricaturales" et des problèmes dans le financement de leurs contre-propositions : "Ce sont des messages simplistes."
La stratégie offensive de la France Insoumise à l'Assemblée très critiquée par d'autres députés est aussi une probable source de la défiance des français envers le parlement, cette stratégie aurait-elle pu contribuer à la dédiabolisation du Rassemblement National ? À la demande de sa présidente, le groupe RN a adopté une stratégie dite "de la cravate" appelant au calme et au respect mais pour le député de la Meuse : "C'est pas le tout de mettre une cravate. Une vache avec un képi de gendarme, ça fait pas un gendarme !"
Après l'annonce de la dissolution, c'est désormais aux électeurs de trancher, les nouvelles élections législatives auront lieu le 30 juin et le 07 juillet. Bertrand Pancher est catégorique et ne voit pas la stratégie derrière ce coup politique : "Emmanuel Macron ajoute du chaos au chaos, il aurait dû écouter le premier message des français il y a deux ans, ils ne voulaient pas de majorité absolue et voulaient que tout le monde travaille ensemble."
Dur avec la décision du président, le député à nouveau en campagne veut rester positif : "Le vrai sujet, c'est de rassembler, pas de diviser. Je suis convaincu que le pays peut se redresser très rapidement, à la condition qu'on se mette à écouter tout le monde et qu'on travaille ensemble."
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