Carol Saba, avocat et porte-parole de l'assemblée des évêques orthodoxes de France, était l'invité de la matinale pour évoquer le projet de loi sur la fin de vie. Les débats ont commencé lundi 27 mai dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale.
"La loi en débat à l'Assemblée est désormais plus permissive". L'avocat et porte-parole de l'assemblée des évêques orthodoxes de France, Carol Saba ne mâche pas ses mots à l'égard du projet de loi sur la fin de vie, examiné depuis lundi 27 mai. Après l'assouplissement des critères en commission parlementaire courant mai, l'avocat s'inquiète de l’émergence de nouvelles valeurs en rupture avec la tradition judéo-chrétienne.
Pour justifier sa position, Carol Saba rappelle l’origine des valeurs chrétiennes. Il s'appuie sur l'ouvrage "La fin de la chrétienté" de Chantal Delsol. ”Pendant les trois premiers siècles, les valeurs de l’Église coexistent avec celles du paganisme romain, qui admet l’euthanasie". Mais selon lui, "la reconnaissance du christianisme comme religion d’État de l’Empire romain débouche sur une primauté de la vie". Une ère qu'il considère révolue par les débats actuels.
À partir du projet de loi français, il redoute les élargissements, citant l'exemple du Canada, où le suicide assisté et l’euthanasie sont autorisés. Le porte-parole s’indigne de la progression de la loi canadienne : “On parle d’appliquer l’euthanasie sur les maladies psychiques et sur les Alzheimer”. Il dénonce le risque d’une législation qui se généralise : "on dit que c’est une loi d’exception, mais la république n’aime pas cela, car ça crée un problème d’égalité”.
Pour Carol Saba, la vie est un mystère : “on ne sait pas quand elle commence ni quand elle se termine”. Ainsi, il regrette qu’on puisse “légiférer sur la mort sans une vraie réflexion sur la vie”.
L'Assemblée nationale est souveraine et nous sommes tous des citoyens : notre approche dans le débat est participative. On est là pour alerter sur un certain nombre de problématiques qui peuvent dans l’avenir poser problème
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