Il y a sept ans, le 26 juillet 2016, les jeunes des JMJ de Cracovie apprenaient l’assassinat du Père Hamel. Parmi eux, Eugénie Paris, qui participe cette année aux JMJ de Lisbonne. Au micro de RCF elle se souvient de la façon dont les jeunes, tout à la joie de la rencontre, ont réagi à l’annonce du drame.
Sept ans après, le diocèse de Rouen et les habitants de Saint-Étienne-du-Rouvray ont rendu ce mercredi un hommage au Père Jacques Hamel. Une marche silencieuse depuis le presbytère jusqu’à l’église a été suivie d’une messe, d’une cérémonie républicaine puis d’un verre de l’amitié. L’assassinat du Père Hamel, par deux terroristes de l'organisation État islamique, est survenu le jour même de l’ouverture des JMJ de Cracovie. Un drame que les jeunes pèlerins du diocèse de Rouen ont appris à plusieurs kilomètres de là, alors qu’ils étaient en chemin pour se retrouver tous ensemble à Cracovie. Parmi eux, Eugénie Paris se souvient. Elle participe cette année aux JMJ de Lisbonne.
Notre premier réflexe, ça a été de se retrouver tout le groupe de Rouen pour prier
"On était vraiment dans la dynamique des JMJ, raconte Eugénie Paris, dans une ambiance de joie." La jeune femme qui participait à l’événement avec le diocèse de Rouen parle d’un effet de "stupeur" et d’un "énorme décalage entre la joie qu’on ressentait" et "l’atrocité" de ce qui s’était passé "chez nous à Rouen". À l’époque, Eugénie Paris était salariée du diocèse de Rouen. Elle n’avait jamais rencontré ce prêtre que l’on disait discret.
"Sur le coup, raconte-t-elle, notre premier réflexe, ça a été de se retrouver tout le groupe de Rouen pour prier… On s’est retrouvés je m’en rappelle à une gare, on s’est tous mis à genoux, on a prié quand on a appris la nouvelle et ensuite on est allés au QG français, pour un temps de prière avec Mgr Lebrun." L’archevêque de Rouen qui était présent en Pologne auprès des jeunes, a ensuite pris l’avion pour revenir en France.
Après la messe d’ouverture des JMJ dédiée au Père Jacques Hamel, tous les jeunes étaient au courant du drame. "Tous les pèlerins du monde entier quand on nous croisait et qu’on disait qu’on venait de Rouen, chacun faisait allusion au Père Hamel", raconte Eugénie Paris. Des JMJ de Cracovie qui avaient pour thème la miséricorde. "Cela faisait déjà une semaine qu’on recevait des enseignements sur la miséricorde. Et d’un seul coup on a été invités à la vivre dans nos cœurs." La jeune femme se souvient aussi de l’incompréhension des journalistes à qui les jeunes disaient : "On n’en veut pas aux assassins, on prie pour eux, on prie pour le repos du Père Hamel, pour les familles endeuillées mais aussi pour les assassins…"
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Sept ans jour pour jour après la mort du Père Hamel, Eugénie Paris se trouve à Fatima avec le groupe du diocèse de Lyon. Elle participe aux JMJ de Lisbonne. "Ce matin en me levant je me suis dit : Tiens, il y a quelques années c’est là qu’on a entendu cette nouvelle… Ça m’a fait un peu bizarre d’y penser sans qu’on l’évoque particulièrement." À 15 heures, lors de la messe internationale prévue au sanctuaire marial, la jeune femme a eu une pensée pour le diocèse de Rouen.
Le martyre du Père Jacques Hamel, dont le procès en béatification a été ouvert en 2017, pourrait bientôt être reconnu. Le 5 juillet dernier, le pape François a annoncé la création d’une commission chargée de recenser les martyrs de la foi du XXI siècle, en vue de l’année jubilaire de 2025 sur le thème "Pèlerins d'espérance". Reste à savoir si la création de cette commission aura ou non pour effet d'accélérer la béatification du Père Hamel.
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