Jonathan Millet remporte le prix Croire au cinéma pour "Les fantômes"

Les fantômes, véritable chasse à l'homme que le spectateur suit à travers l'histoire d'Amid, ce Syrien exilé en Europe et ayant vécu l'horreur dans la prison de Sednaya pour s'être opposé au régime de Bachar al-Assad. Il va tenter de retrouver ses bourreaux, ces criminels de guerre qui se trouvent, pour certains, en Europe. 

L'écriture débutée pendant le confinement

En 2021, pendant le confinement, Jonathan Millet débute l'écriture de son film Les fantômes. Ce film s'est construit par étapes, à travers le récit de plusieurs réfugiés de guerre syriens. "J'entends pour la première fois parler de ces cellules secrètes de citoyens ordinaires qui viennent en Europe chercher des criminels de guerre dont ils n'ont jamais vu le visage, raconte Jonathan Millet. Je me retrouve là face à une sorte d'évidence et il ne reste plus qu'à écrire ce scénario".

C'est alors qu'il décide de raconter cette histoire qui fait écho à l'actualité du peuple syrien, qui vient de voir le renversement de Bassar al-Assad. 

Un prix d'espérance

Ce prix, Croire au cinéma, est un prix d'espérance, qui récompense un film pour ses valeurs humaines et spirituelles. Un prix en partenariat avec RCF. "La plus-value, c'est presque l'énoncé du jury, en fait, qui vient, derrière le film, raconter les valeurs qui m'ont touché dans cette histoire", relate Jonathan Millet.

Des humains se sont impliqués des années durant
au péril de leur vie

Ce thriller fort de sens, montre que même en temps de guerre, certains peuvent continuer de croire en la justice, croire que le monde peut retrouver son humanité. "Il y a des humains qui se sont révélés et qui se sont impliqués des années durant au péril de leur vie, de leur capacité à retrouver une vie normale, dans une certaine croyance en la justice, raconte l'intéressé. Je trouve ça extrêmement beau, j'ai l'impression que c'est ce que le public a perçu à l'intérieur du film, et j'en suis très touché".