Hervé de Lépinau fait partie des 39 candidats du Rassemblement National élus dès dimanche au premier tour. Il a été réélu dans la 3e circonscription du Vaucluse. Il était l’invité de la matinale RCF ce vendredi.
Bien sûr qu'ils me choquent. Mais il ne faudrait pas que ce buisson, de provocation, lié davantage à de la maladresse je pense, masque la majorité de nos candidats, qui continue une campagne tout à fait, je dirais, convenable et sereine, et qui constitue en fait le corps de notre futur groupe à l'Assemblée nationale.
Oui, c'est plus que de la maladresse. Mais si on fait de l'archéologie dans la vie des uns et des autres, je pense qu'on aurait pas mal de surprises.
La peur pour la cohésion nationale, je la partage également, mais en sachant que le véritable destructeur de cette cohésion nationale, c'est Emmanuel Macron qui depuis 2017, depuis son élection, ne cesse de fracturer la société française. Donc, aujourd'hui, nous sommes en fait sur un symptôme de cette fracturation, une campagne des législatives qui est difficile, avec de l'outrance principalement à la gauche et à l'extrême gauche. Vous avez évoqué nos erreurs de casting, mais on peut parler de celles de l'extrême-gauche également. Est-ce que vous trouvez normal qu'un CICS, un homme condamné par le tribunal correctionnel de Lyon en 2022, alors il a fait appel, certes, mais pour des faits de violence volontaire, soit candidat sur la première circonscription du Vaucluse ? Moi, je trouve ça totalement anormal.
C'est la petite musique aussi qu'on nous sert à longueur de journée. La première des mesures que nous prendrons, ce sont des mesures d'économie. Et nous avons d'ailleurs été, nous, députés du groupe Rassemblement National, sensibilisés à cette notion dès le premier jour de notre mandat, après l'élection de juin 2022. Donc, déjà, une bonne gestion, une bonne politique consistera à fermer les robinets des dépenses excessives. Donc on va travailler sur le sujet constant. Pour nous, ce qui nous paraît extrêmement important, c'est de donner une nouvelle direction au flux financier de l'État pour privilégier les fonctions régaliennes : la sécurité, la justice, mais également, alors même si ce n'est pas du régalien, la santé.
Je leur réponds qu'elles n'ont pas d'inquiétude à avoir à partir du moment où leur mission s'inscrive totalement dans le cadre de la loi. Il y a des associations qui font des maraudes, qui portent secours aux sans-abris. Il n'y a aucune raison que leur travail soit contrarié. Par contre, il y a des associations qui participent activement au maintien des filières d'immigration clandestine. Alors là, effectivement, on va s'intéresser à leur cas pour voir si elles sont dans la légalité ou dans l'illégalité. Et si l'action est illégale, bien évidemment, les subventions seront retirées.
Je suis du côté de la doctrine sociale de l'Église sur ce sujet et je pense à ce qu'ont écrit et dit Saint-Jean Paul II et Benoît XVI. En fait, la question migratoire doit reposer sur les notions de bien commun, ça, c'est extrêmement important, et de responsabilité des peuples. À partir du moment où vous faites de l'immigration un vecteur politique, et je pense que la gauche et l'extrême-gauche utilisent ce vecteur, vous n'œuvrez pas pour le bien commun. Puisque nous voyons que, passé un certain stade, les sociétés multiculturelles deviennent des sociétés "multi-conflictuelles". Nous avons le devoir d'aider les populations là où elles vivent, et le cardinal Sarah a rappelé combien le déracinement est quelque chose d'humiliant pour tout être humain. Donc il faut aider par une politique de coopération les populations, afin qu'elles restent chez elles et ensuite mettre un terme à ces filières criminelles qui organisent le passage des migrants par la Méditerranée avec les conséquences désastreuses que l'on connaît.
La fraternité, je dirais, c'est une part de nous-mêmes, mais il y a de l'inné, mais également de l'acquis. Et je pense qu'il va falloir que les uns et les autres sortent un petit peu de leur gang individualiste et considèrent que s'occuper de la voisine de 89 ans, veuve et avec une retraite extrêmement faible, apportera beaucoup plus de richesse que d'acheter le dernier smartphone. Vous voyez. Je pense que la société de consommation a dévoré notre capacité d'entraide. Et il suffit de voir ce qui passe dans d'autres cultures où le matérialisme est beaucoup moins présent. Qu'est-ce que l'on constate ? De la solidarité intrafamiliale. On s'occupe du plus petit comme du plus âgé et on ne laisse en règle générale personne sur le bord de la route.
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