Strasbourg
Lundi 2 septembre sonne la rentrée des classes. Près de 25 000 enseignants font leur premiers pas face aux élèves. Solène Briatte, 25 ans, enseignante-stagiaire de français en collège, partage ses sentiments au matin de sa toute première rentrée.
Transmettre des connaissances et des valeurs, s’adapter à tous les profils d’élèves et boucler un programme, faire autorité mais rester à l’écoute… le cahier des charges de l’enseignant est complexe.
Et pourtant chaque année, ils sont plusieurs milliers à tenter de relever ces nombreux défis. Près de 25 000 en cette rentrée 2024. Quel désir anime ces étudiants de passer de l’autre côté du bureau, face aux élèves ? Qu’est ce qu’être enseignant aujourd’hui ? N’en attendons pas trop de lui ?
“Les programmes sont très denses, indique Solène Briatte, enseignante-stagiaire de français. Nous avons 4 heures hebdomadaires pour préparer les troisièmes au brevet. Il y a énormément de choses à voir avec eux. Je n’ai pas envie d’épuiser mes élèves mais en même temps il faut bien que je les emmène au bout du programme.”
Aux exigences du programme, s'ajoute la pression des parents qui attendent beaucoup des enseignements des professeurs. “Les parents sont souvent inquiets et exigeants. Ils veulent que leur enfants réussissent, il faut les rassurer aussi. C’est un défi de concilier toutes ces attentes.”
Métier passion mais métier sous pression. Régulièrement l’éducation, privée comme nationale, fait l’objet de polémiques : opposition privé/public, manque de professeurs, baisse du niveau des élèves ou encore les risques de harcèlement. Face à ce dernier sujet, Solène Briatte se sent formée, prête à réagir. “Nous avons été bien formés dans la préparation au Cafep, indique-t-elle. Une partie de notre préparation porte sur la prévention contre le harcèlement. On sait quel numéro appeler, quelle démarche suivre. Les CPE et directeur d'établissement sont au fait de toutes ces mesures, ils savent comment nous accompagner et prendre en main ces sujets qui sont graves.”
Animée par un désir de transmettre ses connaissances et sa passion des lettres, la jeune professeur intègre une véritable dimension spirituelle à sa profession. “Pour moi, être un bon enseignant c’est savoir poser sur mes élèves le regard que le Christ aurait posé sur eux : un regard d'espérance et de miséricorde, explique Solène Briatte. Je veux avoir plein d'espérance pour eux.”
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