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Cette semaine, deux films : le Moine et le fusil, et le Comte de Monte Cristo

Un article rédigé par Valérie de Marnhac - RCF, le 26 juin 2024 - Modifié le 26 juin 2024
La Chronique cinémaCette semaine, deux films : le Moine et le fusil, et le Comte de Monte Cristo

Pour fêter l’arrivée de l’été, les salles de cinéma ouvrent leurs portes à partir de dimanche prochain pour 4 jours au tarif unique de 5€ la séance ! À voir notamment pendant cette Fête du cinéma, deux films : le Moine et le fusil, et le Comte de Monte Cristo.

Le comte de Monte Cristo © DRLe comte de Monte Cristo © DR

Le premier est plutôt modeste dans sa réalisation, le second est absolument grandiose. Mais les deux sont aussi colorés, épiques et flamboyants l’un que l’autre. C’est Le Moine et le fusil de Pawo Choyning Dorji, un conte moderne plein de poésie et d’humour sur l’apprentissage de la démocratie au Bhoutan, dans ce qui était l’une des dernières monarchies absolues du monde. Et le second, c’est la nouvelle adaptation particulièrement réussie du Comte de Monte-Cristo, le chef-d'œuvre d’Alexandre Dumas, signés Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière.

Deux moyens de s’évader sans quitter son fauteuil ! Et commençons par partir au Bhoutan 

Ce jeune réalisateur nous avait séduits il y a deux ans, avec L’Ecole du bout du monde. Il revient aujourd’hui avec une comédie mi-politique, mi-policière. L’action se passe en 2006, après l’abdication du roi, quand le gouvernement envoie des fonctionnaires dans les campagnes pour former la population au système des élections. Ce qui donne lieu à quelques scènes très drôles, qui résonnent étrangement avec notre actualité. Les instructeurs obligent les habitants à choisir un camp et à s’affronter entre bleus, jaunes ou rouges ! Dans ce pays du Bonheur national brut, où culturellement c’est le sens du collectif qui domine. 

Une fable où se croisent les trajectoires de plusieurs personnages

Une fable burlesque et - au final – pacifiste où se croisent un moine, disciple du lama local qui réclame bizarrement des armes pour célébrer l’événement, un collectionneur américain à la recherche d’une pièce rare qu’il est prêt à acheter à tout prix et des fonctionnaires zélés, chargés d’appliquer les nouvelles lois. Le tout dans une région où la télévision vient d’arriver et où la modernité prend le visage du dernier James Bond ou de la culture américaine, un pays où "il y a plus d’armes que d’habitants".

Le film s’intitule Le Moine et le fusil et sort aujourd’hui en salles. Et il faudra attendre vendredi en revanche, pour découvrir le nouveau Comte de Monte Cristo.

Si vous n’avez jamais vu le roman de Dumas sur grand écran, allez-y absolument ! C’est à la fois fidèle au souffle et à l’esprit du livre, et en même temps, c'est du grand cinéma classique : 3H qu’on ne voit pas passer !

Évidemment, les deux scénaristes et réalisateurs ont dû faire des choix parmi les 1300 pages du livre de Dumas en poche. En écriture scénaristique, qui est un format littéraire à part entière, cela représente l’équivalent de 3000 à 4000 pages de scénario. Et il leur en fallait 140 au final. C’est donc un exercice formel impressionnant qu’ils ont réussi brillamment, parce que tout est là : l’amour, la trahison, l’aventure, la revanche, l’honneur, puis la rédemption !

Et le casting est parfait ! Pierre Niney et Anaïs Demoustier en têtes d’affiches bien sûr ! Je voudrais citer mon chouchou, Bastien Bouillon, qui incarne Fernand de Morcef, un des trois traitres dont veut se venger Edmond Dantès, alias Monte-Cristo. Un grand rôle pour celui qui a reçu le César de meilleur espoir masculin, l’année dernière, alors qu’il joue depuis plus de 15 ans ! Je l’avais découvert en 2014 dans Le Beau monde que je vous conseille aussi à l’occasion…

2 films en salles à voir cette semaine, pour la Fête du cinéma qui commence dimanche :  Le Moine et le fusil et Le Comte de Monte-Cristo.

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