La rentrée littéraire est LE rendez-vous de l'automne à ne pas manquer... Dès le 18 août, les romans ont déferlé sur les tables des libraires. Petit tour d'horizon d'une rentrée moins fournie que d'habitude mais avec de belles pépites et une confiance constante envers les primo-romanciers.
Il n’y a pas que la rentrée de la Matinale sur RCF, ou la rentrée des classes ces jours-ci, c’est aussi - avec l’automne - la rentrée littéraire. Disons plutôt la fin de l’été parce que la rentrée des livres commence de plus en plus tôt : les premiers de la classe sur les tables des libraires sont arrivés, tenez-vous bien, dès le 18 août, c’est vous dire l’impatience… L’impatience de qui d’ailleurs ? Des éditeurs, des libraires à peine rentrés de vacances, des auteurs fébriles certainement, des lecteurs peut-être aussi…
Avouons-le, c’est avec gourmandise que l’on découvre les livres de la rentrée, que ce soit pour retrouver les écrivains qu’on aime – Laurent Gaudé et son surprenant "Chien 51" chez Actes Sud, on peut aussi se laisser tenter par ceux qui débutent – Polina Panassenko et son roman "Tenir sa langue" aux éditions de l’Olivier -, ou encore être séduits par les belles couvertures, et là, la palme revient aux éditions du Tripode, et le roman de Bérangère Cournut, "Zizi Cabane".
Pas moins de 490 titres, plus qu’il n’en faut pour occuper nos longues soirées d’hiver, mais un chiffre en baisse, qui glisse sous la barre des 500 que nous connaissions depuis dix ans : 521 nouveautés en 2021, 646 en 2012… Une baisse de 6% en dix ans. Et pour continuer le décompte, on pourra lire cette année 145 romans étrangers et quelque 345 romans français, dont 90 premiers romans, un dernier chiffre en hausse : on dénombrait 75 premiers romans en 2021, seulement 65 en 2020. En ces temps difficiles, il y a abondance de livres, pour tous les goûts et toutes les passions.
On considère souvent que les thématiques traitées par la littérature sont le reflet de la société dans laquelle baignent les auteurs. Pour autant, il n’y a pas trop d’épidémie de Covid dans les pages, pas encore de guerre à l’Est, peut-être davantage de préoccupation écologique. Et il est toujours question d’amour, de vie, de mort, de famille aussi, à commencer par l’incontournable de chaque rentrée, je veux parler d’Amélie Nothomb qui a écrit "Le livre des sœurs", chez Albin Michel. Sur ce thème, il faut encore citer "Petite sœur", de Marie Nimier chez Gallimard, "Les presque sœurs" de Cloe Korman au Seuil, ou encore "Trois sœurs" de Lola Poggioli à L’Iconoclaste.
Et pour finir, quelques coups de cœur, par exemple pour Pierre Adrian chez Gallimard qui nous raconte un été mélancolique dans une maison de famille en Bretagne avec "Que reviennent ceux qui sont loin", ou encore Emmanuelle Favier qui retrace deux siècles d’histoire en plus de 500 pages avec "La part des cendres" chez Albin Michel, l’écriture poétique de Muriel Barbery avec "Une heure de ferveur" au Japon (éd. Actes Sud).
Allez, je ne peux pas tout vous dévoiler, mais plusieurs écrivains viendront au micro de mon émission Au pied de la lettre dans les prochaines semaines, pour faire la promo de leur livre bien sûr, mais aussi pour nous faire entrer dans leur atelier d’écriture, nous dire comment surgit l’inspiration, combien il faut travailler pour enfin voir le livre entre les mains des lecteurs. À partir de ce moment, les jeux sont faits. Le livre ne leur appartient plus : il est à celui qui le lit… Bonne lecture !
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