
Les clubs scientifiques offrent aux jeunes un espace ludique et interactif pour explorer la science. En favorisant l’expérimentation et la collaboration, ils stimulent la curiosité et encouragent les vocations scientifiques. Comment démocratiser les sciences et attirer un public plus jeune ? Une émission Je pense donc j’agis présentée par Melchior Gormand.
Apprendre en s’amusant, c’est le pari réalisé par les clubs scientifiques. Dans cette méthode de vulgarisation scientifique, le but est de rendre accessible la science en l’adaptant au public pour laisser une porte d’entrée aux jeunes.
“La science, c’est un beau rêve, elle permet de comprendre ce qu’il y a autour de nous”, témoigne Guillaume Poncelet, chargé de communication pour l'association ALTEC dédiée à la diffusion des connaissances scientifiques dans l’Ain. Elle apporte un esprit critique et une capacité d’analyse, notamment aux jeunes. “Il est important de comprendre ce qui nous entoure, pour être une meilleure personne et faire des choix plus éclairés”, explique Patrick Rougeon, dirigeant et fondateur des Savants Fous.
Une image trop technique qui lui colle à la peau, la science peut paraître inaccessible. Il est donc nécessaire de la démocratiser, par de la vulgarisation scientifique, pour attirer les jeunes. “Si on dégoûte les enfants de la science, c’est très grave. À tout âge, on peut s’y intéresser, car la science est accessible”, commente Guillaume Poncelet
La science, c’est un beau rêve, c’est beau de comprendre ce qu’il y a autour de nous.
En rendant les sciences divertissantes, il y a une véritable volonté de changer les regards des enfants. “La science est un vecteur formidable, c’est important de susciter cet émerveillement scientifique chez les enfants”, témoigne Véronique, auditrice de l’émission. Les enfants sont des êtres curieux, qui aiment être étonnés. “Nous sommes plus dans une ambition de montrer aux enfants que la science, c'est cool", raconte Patrick Rougeon. De plus, elle constitue un domaine large qui ne se résume pas aux mathématiques et à la physique. “La science évolue, ce n’est pas qu’une question de chiffres. Il y a aussi des sciences sans chiffres comme les sciences sociales qui utilisent des méthodes qualitatives telles que l’observation ou l’entretien”, développe Guillaume Poncelet. Expliquer des phénomènes scientifiques en employant un vocabulaire adapté aux enfants, peut donc permettre de réconcilier les jeunes et la science.
Entre loisir et éducation, les clubs scientifiques misent sur une approche ludique des sciences. Selon Patrick Rougeon “l’apprentissage par le jeu, c’est le seul qui est réellement efficace parce que quand il est assimilé à du jeu, l'apprentissage se fait de façon totalement indolore”. Sa structure, Les Savants Fous, met en place des temps de découverte autour de diverses sciences, avec comme mot d’ordre : l’amusement. Les animateurs et médiateurs se rendent dans des écoles, ou rencontrent des jeunes sur des temps périscolaires. Ils proposent des stages pendant les vacances, ou forment des clubs pour voir les adhérents plus régulièrement. "Le but est d'expérimenter, de faire soi-même et ne pas seulement être spectateur. Tout en associant la science à quelque chose de rigolo", précise le fondateur des Savants fous.
Quand il est assimilé à du jeu, l'apprentissage se fait de façon totalement indolore
De son côté, ALTEC est une association départementale de médiation qui cherche à toucher un public plus large. Elle se concentre sur la diffusion des connaissances scientifiques, techniques et industrielles, par des déplacements partout dans l’Ain. À la rencontre des élèves dans les écoles ou dans des clubs, les médiateurs développent des thématiques diverses telles que la robotique, la construction, l’informatique, la nature. “Jouer avec des enfants sur les sciences, c’est un métier. Les enfants comme les scientifiques ont une grande curiosité donc ça marche bien”, explique Guillaume Poncelet. Un moment de joie avec les jeunes qui réveille des étincelles dans leurs yeux. Mais, il est nécessaire de s’adapter au public visé, c’est la clé de la vulgarisation scientifique. “Dans ces clubs, il faut avoir une grande diversité. Les enfants peuvent se lasser plus vite qu’un adulte, il faut suivre leur rythme pour déclencher une étincelle dans les expérimentations”, confie Patrick Rougeon.
Pédagogiques et ludiques, ces clubs combattent aussi les stéréotypes. Le soutien des parents est nécessaire dans l’approche des jeunes aux sciences. “Ils doivent valoriser les jeunes, et ne pas transmettre des préjugés comme le fait d'être nul en maths et donc de ne pas devoir faire de sciences", révèle Guillaume Poncelet. Les sciences sont accessibles à tout le monde, par leur diversité de sujets, mais aussi de méthodes. Les associations veulent combattre ces préjugés qui font obstacle à la démocratisation des sciences. “On se bat aussi contre les préjugés de genre. Contre l’idée que les sciences sont faites pour les garçons. Lors de nos déplacements, on ne cède pas aux demandes qui réclament spécifiquement un garçon comme intervenant. Ce sont encore des idées répandues", complète le fondateur des Savants Fous.
Cette émission interactive de deux heures présentée par Melchior Gormand est une invitation à la réflexion et à l’action. Une heure pour réfléchir et prendre du recul sur l’actualité avec des invités interviewés par Véronique Alzieu, Pauline de Torsiac, Stéphanie Gallet, Madeleine Vatel et Vincent Belotti. Une heure pour agir, avec les témoignages d’acteurs de terrain pour se mettre en mouvement et s’engager dans la construction du monde de demain.
Intervenez en direct au 04 72 38 20 23, dans le groupe Facebook Je pense donc j'agis ou écrivez à direct@rcf.fr
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