Angers
Une société est forte de la place qu'elle donne aux plus fragiles. C'est la vision que l'association Simon de Cyrène promeut. Ces membres, valides et porteurs de handicap, vivent ensemble dans des maisons partagées. Laurent de Chérisey est le fondateur de Simon de Cyrène, il est l'invité d'Anne Kerléo. Plus qu'une association, Simon de Cyrène est un projet de société.
L'association Simon de Cyrène est implantée dans douze ville et à l'origine de 25 maisons partagées. Ce projet est né en 2010 d'un "cri de souffrance qui est celui de beaucoup d'entre nous dont la vie bascule dans le handicap après un traumatisme crânien, un AVC ou des infirmités motrices cérébrales" raconte son fondateur, Laurent de Cherisey.
Outre la violence physique et psychique du handicap, la souffrance qui est la plus généralisée est celle de la solitude. "Simon de Cyrène c'est ce jaillissement d'une réponse où chacun s'engage dans le désir d'une relation à l'autre et à l'appel de ces personnes les plus fragiles" résume-t-il.
Je suis handicapée mais mon coeur n'est pas handicapé
En 2010, à l'occasion des 10 ans de la fondation de l'association, une étude conduite par la sociologue Elena Lasida, a été faite pour comprendre ce que disent ces micro-sociétés créées dans les maisons partagées de notre société. Notamment sur notre capacité à vivre-ensemble et à ce que chacun trouve sa place au sein de la société qu'il soit valide ou non. Cette étude de 100 pages se résume en 6 mots qui décrivent les talents et l'identité de l'association : décloisonnement, réciprocité, maison commune, temps suspendu, joie et transcendance.
Tout au long de l'émission nous découvrons les témoignages des résidents des différentes maisons partagées. Ils sont tous unanimes : Simon de Cyrène à changer leur vie mais aussi leur vision du monde. De fait, ce qui se passe dans les maisons de Cyrène peut devenir un vrai "projet de société" pour Laurent de Chérisey. Pour cela, il suffit de "casser les frontières qu'on a créé nous-mêmes" précise l'un des habitants d'une maison de l'association.
J'ai retrouvé ma liberté. Je n'avais jamais pris le tram, je n'avais jamais été chez le médecin toute seule. [...] Je me sens libre. C'est très très fort pour moi, c'est une nouvelle famille. On est pas assistés, on fait tout comme les autres et ça dans notre coeur ça a une valeur qui est très importante
Suivez l’actualité nationale et régionale chaque jour
Marseille
Le Croisic
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !