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Près de Vannes, 30 adolescents ukrainiens passent un séjour éloigné de la guerre

Un article rédigé par Alix Berteloot - RCF Sud Bretagne, le 22 novembre 2024 - Modifié le 23 novembre 2024

Pour la deuxième année consécutive, une trentaine de jeunes ukrainiens étaient accueillis dans le centre de vacances de la Ville de Vannes, à Larmor-Baden, du 12 au 22 novembre 2024. Originaires de Konotop, au nord-est du pays et proche de la frontière russe, les élèves ont pu profiter du grand air breton et des activités locales. Un répit de dix jours pour tenter d'échapper à la guerre.

Elèves bretons et ukrainiens participent à un blind test /  Alix BertelootElèves bretons et ukrainiens participent à un blind test / Alix Berteloot

À première vue, peu de choses distinguent les élèves bretons, des élèves ukrainiens réunis, ce jeudi 21 novembre 2024, à Larmor-Baden, pour une séance de jeux. Certes, la langue et les parcours de vie rappellent qu’ils viennent de pays aux situations très différentes. Pourtant, une fois ensemble, seul l’aspect ludique de ce rassemblement subsiste. 

Après avoir traversé l’Europe en bus, les trente adolescents ukrainiens ont rejoint le Morbihan pour un séjour de dix jours. Ils sont arrivés de Konotop, une ville de 83 000 habitants située à moins de 100 kilomètres de la Russie. De cette proximité géographique découle un quotidien rythmé par la guerre, les bombardements et leurs conséquences. Plusieurs d’entre eux sont orphelins.

"L'école ne s'arrête pas"

On vit jour et nuit avec les alertes aériennes”, témoigne Anya, 15 ans, un casque audio autour du cou. Contraints de se réfugier chaque jour dans des abris souterrains, ils ont appris à suivre leur cours sous terre. 

Les études se font sous format mixte, explique Inna Prisikailo, l’une des enseignantes accompagnatrices, soit en ligne, soit dans des lieux de refuge”. Quotidiennement, “on descend dans les caves et on fait cours en attendant la fin des alertes”. “C’est notre vie habituelle, résume la professeur, nous avons peur mais il faut travailler”.  Face à cette situation, “l’école ne s’arrête pas !”, clame-t-elle.

Ce voyage en Bretagne est là un moyen de s’octroyer un peu de répit. “Je pense que les enfants ont pu oublier un peu ce qu’il se passe chez eux, avance Bruno Picaud, directeur du centre de vacances de Ty Golfe, géré par la Ville de Vannes. A Larmor-Baden, ils sont dans un endroit au calme et peuvent profiter de la mer et de tout ce qu’il y a autour.

Une île de sécurité

Du 12 au 22 novembre, les adolescents, âgés de 11 ans à 16 ans, ont ainsi pu faire du char à voile, découvrir le Rugby club vannetais ou encore goûter aux spécialités locales comme le far breton. ”Les gens ont l’air gentil et heureux", indique la jeune Anya. “Nos enfants se sont sentis ici comme sur une île de sécurité”, complète Inna Prisikailo.

Le dispositif global est né “d’une amitié entre Artem Seminikhine, le maire de Konotop et David Robo, le maire de Vannes”, explique Virginie Talmon, adjointe en charge de la santé, des aînés et du lien intergénérationnel, de la famille et de l’enfance. Ce rapprochement a conduit à la signature d’une coopération internationale, actée en septembre 2023.

L'opération d’accueil d'enfants a vu le jour quelques semaines plus tard et a été réitérée en 2024. Mais cette année, les liens devraient être d'autant plus renforcés grâce à la mise en place d'une correspondance entre lycéens ukrainiens et collégiens de l'établissement Autrement de Larmor-Baden à l'issue du voyage.

Trois adolescentes venues de Konotop avec leur directrice / Alix Berteloot

 

Anya, 15 ans, témoigne de son quotidien de lycéenne en Ukraine
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