Tandis que sèchent les serviettes de bain, que les chaussures de marche retrouvent leur étagère et les lunettes de soleil leur étui, je vous propose de procéder à une brève revue des épisodes d’actualité estivale, car si vous avez fait une pause méritée, l’actualité, elle, s’est emballée, apparemment sans garde-fous, avec quelques tentatives de solutions qui ressemblent bien souvent à de vieilles lunes !
Vous me pardonnerez de faire l’impasse sur "l’homme enceint" promu par le Planning familial… ou encore la virilité du barbecue, sans parler du débat brûlant (presque autant que les barbecues) qui agite les réseaux ecclésiaux sur les filles enfants de chœur ou les servantes de l’assemblée… Ce sera donc (peut-être) pour une autre fois.
C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi cela veut dire beaucoup : comme un signe précurseur, l’amuseur joyeux de toute une génération - la mienne - s’est éteint au cœur de l’été. Avec Christophe Izard et son fameux Casimir nous ne chanterons plus que "voici venu le temps des rires et des chants". Mais pas seulement car, avec Emmanuel Macron qui se déclarait en décembre dernier "résolument optimiste" pour 2022, nous voilà contraints de reconnaître que voici venue la "fin de l’abondance". Cela vaut bien sûr pour les matières premières, le marché de l’énergie ou les liquidités financières, car nous savons que nombre de Français en précarité vivent depuis bien longtemps sans connaître cette abondance !
Il y a eu aussi, bien sûr, ces gigantesques feux qui ont ravagé sous la canicule des forêts entières, dont plusieurs déclenchés par d’inconscients pompiers pyromanes. Ces incendies catastrophiques ont alerté une nouvelle fois, avec les meurtrières intempéries survenues en Corse, des périls du réchauffement climatique. Quand des mesures lourdes, concrètes et internationales contre les gros pollueurs s’imposent, on n’a pas trouvé mieux que de débattre sur l’interdiction des jets privés et des piscines. Reste que chacun, à la place qui est la sienne, va devoir réduire sa consommation.
Je n’oublie pas cette polémique estivale où la communication semble être passée devant des questions bien réelles. Face aux images déroutantes de prisonniers faisant du karting dans la cour du centre pénitentiaire de Fresnes, on pourra toujours critiquer la formule, sans compter la publicité qui lui a été donnée, mais les prisonniers reclus dans des cellules bondées qui n’ont rien du Club Med doivent trouver un moyen de… s’échapper.
Alors, si on ne manquera pas d’aller visiter les prisonniers (Jésus lui-même nous y exhorte), je formule le vœu qu’ils découvrent la lecture de la conversion pour le moins inattendue de Wilhelm Buntz qui fut frappé par la Parole de Dieu en prison. On découvre cette semaine dans Famille Chrétienne ce gangster allemand du XXe siècle qui n’avait rien d’un enfant de chœur et qui s’est approché des Écritures en roulant des cigarettes dans… les pages d’une Bible ! Il y a trouvé la force de changer de vie. Et cette vie-là, il la possède en abondance. Plutôt que "la fin de l’abondance" tant redoutée, je préfère donc retenir notre faim (F-A-I-M) d’abondance. Le Christ nous assuré qu’il apaiserait cette faim, et celle de ce monde dont nous avons charge d’âme !
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