Nous sommes le 8 mars, journée de la femme. Et je repense aux mots récents du Pape François, rendant hommage au rôle des femmes dans la transmission de la foi : "nous avons généralement reçu la foi de nos mères et grands-mères".
"Ce n'est pas seulement parce que l'Église est Mère mais c'est parce que les femmes reflètent précisément le mieux le visage de l'Église. Les femmes sont patientes, elles savent découvrir les ressources de l'Église. La femme est le reflet de l'Église."
Et ce reflet, mot utilisé deux fois par le Pape, fait écho à une intuition très personnelle que je porte, sur la grâce des femmes … dans le sport.
Et bien en regardant par exemple le football féminin, qui est une forme de décélération du jeu, nous accédons je crois davantage à l’essence même du jeu : son intelligence, sa pédagogie, son génie. La joueuse, dans son engagement, est le reflet du cœur de ce qui unit et rassemble, l’élan bon et généreux de vie, la solidarité et l’unité, le mystère bien sûr, l’audace créatrice, l’accueil et le don.
A l’occasion du manifeste des sportifs en 1984 à Rome, les athlètes du monde entier affirmaient solennellement que le sport est au service de l’homme, et non l’homme au service du sport, et dans un échange fraternel, le Pape Jean-Paul II rappelait que par conséquent, la dignité de la personne humaine constitue le but et le critère de jugement de toute activité sportive.
Pour moi, vous le savez, la vie est sportive et le sport c’est la vie. La recommandation de la semaine, c’est de surmonter le découragement, l’espérance, disait Bernanos, est surtout le désespoir surmonté, alors tandis que la France va "sceller", en cette journée de la femme le droit à l’IVG dans la constitution, je ne me désespérerai jamais que notre pays soit, en ce jour, encore davantage marqué du sceau de la culture de mort.
Et je donne la parole à Dolorès Aveiro, la maman du célèbre footballeur portugais Ronald qui dans un entretien au journal le Parisien, à l’occasion de la sortie de son livre, Mère Courage, évoquait la réalité suivante : "J’ai essayé de tout faire pour avorter. Mais encore heureux que Dieu n’ait pas voulu. C’était le destin, et je crois au destin. On ne sait jamais ce qu’un enfant peut apporter à ses parents. Ronaldo en est la preuve. Je demande donc à toutes les femmes de bien réfléchir car la meilleure chose que nous avons, ce sont nos enfants".
Ce fut un médecin qui trouva les mots justes et délicats pour convaincre Dolorès de garder son enfant. Le geste sportif et chrétien que je recommande c’est aussi de continuer à célébrer et promouvoir joyeusement – dans le sport et au-delà, la culture de vie, pour sauver ces vies unes à unes… pour honorer ces mères et ces enfants. Pour sauver ces Mozart qu’on assassine.
L’espérance, c’est croire en la puissance de la solidarité et de l’accompagnement, à rebours de la lâcheté et de l’égoïsme, souvent des hommes, et de la paresse et de la précarité, causes de ce drame. Chers amis, nous sommes à la mi-temps du carême, la joie passe par la Croix alors bon courage, dans la tempête, Le Seigneur, prince de la paix, est toujours et vraiment bientôt ressuscité.
Suivez l’actualité nationale et régionale chaque jour
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !