Si une naissance et l’agrandissement de la famille est une joie… cela ne va pas sans un certain nombre de questionnements et d’inquiétudes qui peuvent aller jusqu’à mettre à mal la santé mentale des mamans !
L’arrivée d’un enfant, aussi désirée et préparée qu’elle soit, entraine bien des bouleversements physiques et psychologiques !
L’épuisement physique lié à la grossesse et à l’accouchement, le rythme de sommeil et de vie qui se cale sur l’irrégularité du rythme de l’enfant dans ses premières semaines de vie, les bouleversement hormonaux… Qui ne serait pas légitimement ébranlé par ces changements ?
S’ajoutent à cela les doutes sur comment s’occuper au mieux de son enfant… et avec la carence de sommeil et d’énergie, on peut assez rapidement ressentir une forme de mal-être et le sentiment de ne pas être à la hauteur…
Et bien c’est là qu’il faut différencier le baby blues de la dépression post partum. Le baby blues est passager. Il survient dans les jours qui suivent la naissance en lien avec le temps d’adaptation nécessaire à ce grand bouleversement.
Mais si cet état s’installe, passé un délai de 3 semaines, il ne faut pas hésiter à consulter. L’enquête nationale périnatale de 2021 menée par l’Inserm révèle que 16,7 % des femmes présentent une dépression post-partum, à deux mois de l’accouchement, ce qui est donc assez fréquent !
Les symptômes que vous pouvez repérer seront une instabilité de l’humeur, une irritabilité inhabituelle, une hypersensibilité ou encore une impression de profonde solitude et de tristesse. Un sentiment de distance voire un désir de détachement vis-à-vis de l’entourage et de votre enfant peuvent également vous alerter.
Le sentiment de solitude et de difficulté des mères en souffrance ne s’allège pas avec la simple présence de l’autre parent ou des proches, il reste profondément ancré. Mais être soulagée des tâches quotidiennes, bénéficier d’un soutien moral seront déjà très aidants.
Et bien sûr, donner la possibilité d’exprimer son vécu, l’écouter sans jugement, sans vouloir à tout prix donner de « bons conseils », est également précieux.
Reconnaitre ce vécu, pouvoir dire que c’est une expérience partagée par d’autres mères et inviter à continuer à en parler, aussi via des groupes de pairs ou à se rapprocher de soignants est également une bonne idée.
Et bien, ça peut être vers la sage-femme qui vous suit au retour à domicile, votre médecin généraliste ou encore la PMI. Mais vous pouvez également solliciter directement l’avis d’un médecin psychiatre ou d’un psychologue.
Au delà des soins que vous engagerez, il peut également y avoir, en renfort quotidien, l’intervention à domicile d’une technicienne d’intervention sociale et familiale (TISF).
Et puis des groupes de soutiens et des associations existent, je pense à « Maman blues » qui donne de nombreuses informations sur son site internet et qui propose un soutien de pair à pair, par des personnes qui ont été concernées par la difficulté maternelle.
Une chronique en partenariat avec la Fondation Falret, une fondation reconnue d'utilité publique, fondée en 1841 par le psychiatre français Jean-Pierre Falret; elle accompagne des personnes souffrant de troubles psychiques et/ou en difficultés psychosociales afin qu’elles trouvent leur place dans la société et exercent pleinement leur citoyenneté.
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