Le volontariat à l'étranger attire de plus en plus de jeunes chrétiens. Nombreux sont ceux qui chaque année décident de partir loin pour donner de leur temps, servir et rencontrer l'autre. Et participer à une mission d'Église. Quelles que soient les raisons qui les poussent à interrompre leurs études ou leur carrière, ils découvre sur place la dimension missionnaire de leur vocation de baptisé.
Les jeunes chrétiens d’aujourd’hui sont-ils sensibles à leur vocation missionnaire de baptisé ? Ils sont en tout cas de plus en plus nombreux à décider de partir, parfois pour deux ans, se mettre au service d’une communauté, d’un peuple ou d’une association à l’autre bout du monde. Partir à la fin de ses études, interrompre un CDI, tout quitter et partir en famille… Selon la durée de la mission ou le contexte dans lequel on part, l’expérience ne sera pas la même.
"Au fond du cœur, il y a un besoin de vivre une expérience forte", note Patrick Magnan de la DCC. Cela peut être une soif d’ordre spirituel ou l’envie de découvrir une nouvelle culture, ou encore le désir de servir… Les motivations sont très nombreuses, parfois, une fois sur place, elles évoluent au fil des rencontres et des découvertes. Mais lorsqu’on est envoyé auprès de prêtres ou de religieux, on donne nécessairement une dimension missionnaire à cette expérience.
Les MEP, la DCC, Fidesco… Pour ceux qui envisagent de partir avec un organisme chrétien, nombreuses sont les structures vers lesquelles se tourner. Depuis 20 ans, les MEP (Missions étrangères de Paris) envoient des jeunes de 20 à 35 ans en Asie et dans l’Océan indien. La DCC (Délégation catholique pour la coopération) a été fondée en 1967 par les évêques et supérieurs de congrégation religieuses, pour envoyer à l’étranger des coopérants au service de l’Église. Émanation de la communauté de l’Emmanuel, Fidesco envoie depuis 40 ans des volontaires pour des missions d’Église dans de nombreux pays du globe.
S’ils partent pour de courtes durées, en général inférieures à un an, les volontaires signent un contrat de bénévolat. Pour des missions d’un à deux ans, il existe des contrats de volontariat de solidarité internationale (VSI). Dans la plupart des cas, le volontaire ne choisit pas son pays de mission. Souvent l'organisme se base sur le parcours du volontaire pour lui proposer une mission à la hauteur de ses compétences.
L'expérience du volontariat est à peu près toujours enrichissante, elle est aussi parfois décapante. Quitter ses habitudes, changer de culture, être parfois confronté à des situations de grande pauvreté... Et toujours se tenir prêt à la rencontre : il faut avoir une certaine disponibilité du cœur pour la vivre, comme le note Mayeule d’Harcourt, des MEP. Avant d’envoyer ces jeunes - et ces moins jeunes (par exemple, Fidesco n’impose pas de limite d’âge) - en missions, les organismes veille à former les futurs volontaires.
Et à les accompagner au discernement : est-ce le bon moment de partir ? Pourquoi partir ? Les organismes demandent au volontaire de mûrir suffisamment son projet et d’être en accord avec l’Église. Ils considèrent aussi la maturité de la personne et sa capacité à vivre des moments parfois difficiles.
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