Chaque année en France, plus de 450 demandes de nullité de mariage aboutissent : l'Église catholique reconnaît l'invalidité du sacrement. Un procès en nullité qui intervient après une longue procédure de discernement et d'écoute. Une démarche exigeante qui peut ressembler à un parcours du combattant et parfois décourager les fidèles.
Un mariage religieux peut être annulé dans l'Église catholique après le jugement d'un tribunal ecclésiastique. C’est notamment le rôle des officiaux de déterminer si le motif de rupture du sacrement est fondé ou non.
"Nullité de mariage est le terme habituel mais il est moins juste que la reconnaissance de l’invalidité", précise Nicolas de Boccard, official de Lyon. Trois acteurs composent le tribunal ecclésiastique détaille Sœur Marie Renaud, avocate ecclésiastique : "il y a l’avocat, le défenseur du bien et le juge. L’avocat reçoit, écoute et accompagne la personne. Quand nous trouvons que c’est possible de monter un dossier en reconnaissance d’invalidité de mariage, nous proposons aux personnes de le faire".
Plusieurs étapes rythment le déroulement d’une demande d’invalidité d’un mariage religieux. Bien que cette procédure ait été assouplie par le pape François, elle peut être rude. Ce fut le cas de Marie, une fidèle auditrice : "J’ai voulu demander la nullité de mon mariage mais quand je me suis rendu compte du parcours, j’ai renoncé. J’avais déjà subi une longue procédure civile. Il faut produire beaucoup de pièces, des témoignages, des médecins qui peuvent témoigner de votre maturité, je n’ai pas eu la force."
L’attente de la déclaration de l’invalidité de son mariage peut aussi être mal vécue pour certaines personnes. Mais elle est justifiée pour Joseph Domingo, official de Marseille : "On suit une procédure très déterminée, très claire. On est rigoureux, sinon on ne peut pas arriver à la vérité. Il y a de la rigueur mais pas de sévérité, derrière chaque demande il y a un drame humain qui a beaucoup de conséquences".
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