Le regard d'un citoyen concerné sur son territoire, pour une transition intelligente de la société.
Une invitation à l'engagement, en partenariat avec Motris.
Professeur d'Histoire, c'est une militante acharnée des droits humains, engagée dans la vie sociale, politique et culturelle en Moselle. Elle est l'auteure de plusieurs romans et articles sur l'immigration. Le premier est un recueil de récits de vie d’immigrés en Lorraine. Son second livre, Rousses ou El Burnous est un livre-témoignage sur son père, Ahmed, ancien sidérurgiste.
Le troisième, Et la justice? Bon Dieu est l’histoire d’un autre père, Mario Giubilei, un prêtre ouvrier de la vallée de la Fensch. Elle y dresse le portrait passionné de cet homme et de son oeuvre. "Quelle drôle d'idée! Un livre sur un prêtre ouvrier écrit par une musulmane! La justice oui, celle qui nous rend plus humain, plus solidaire, plus fraternel..."
Ainsi s'exprime ce prêtre ouvrier, co-fondateur et président du festival du film arabe de Fameck à propos de cette biographie écrite par son amie. Derrière l'histoire de cet homme, c'est en réalité l'histoire des hommes du fer, de l'immigration dans les vallées de la Fensch et de l'Orne qui sont célébrées.
Son dernier ouvrage retrace la vie d'un juif pied-noir originaire d'Algérie et immigré en Lorraine, entre terres chaudes et acier froid. Chez Laura Tared, l'amour de la Lorraine et de la diversité de celles et ceux qui la peuplent submerge tout.
Elle est la fondatrice et l'animatrice du café social situé 14, rue Mazelle dans le quartier des Allemands, à deux pas de notre trucothèque Outre-Seille animée par Motris, qui a pour but de venir en aide aux Chibanis et à toute personne en faisant la demande pour des aides administratives et des animations à destination des personnes du quartier et aux autres également.
https://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-metz-ville/2019/02/28/a-metz-quel-local-pour-accueillir-le-cafe-social-des-chibanis
Depuis plus d'un demi-siècle Claude Buttner propose des visites guidées sur l'histoire de Metz. Que ce soit sur les vitraux de la Lanterne du bon Dieu ou sur les fantômes de notre passé allemand, sur Rabelais ou Cocteau, Claude propose avec son association Metz découverte des déambulations érudites au coeur de l'antique Mettis ou de la cité des Paraiges quand ce n'est pas dans le quartier Impérial. Notre identité messine profonde se révèle alors d'une prodigieuse diversité et d'une complexité pleine de nuances et de paradoxes... comme des vitraux chatoyants et mystérieux... Nous avons aussi évoqué l'écrivaine Herta Strauch alias Adrienne Thomas, figure pluriculturelle de transfuge dont le destin hante la gare de Metz...
Éric Tschudy, représentant de Metz en transition et de la MAEC, la Maison des alternatives écologiques et citoyennes, est un militant écologique qui passe à l'action depuis les Marches pour le climat qu'il co-organise depuis 2018. Il vient aujourd'hui nous parler de la journée "Et si on créait vraiment notre monde d'après" du 15 octobre aux Récollets à Metz. Les Récollets, haut-lieu de l'écologie urbaine à Metz, accueillent donc cette journée de réflexion et de co-construction d'un nouveau récit motivant sur le monde que nous aspirons à voir advenir, un monde où l'être humain et l'environnement seraient respectés et vivraient en bonne intelligence au sein du vivant.
Jérémy Nicolas, militant et co-organisateur de la fête à Tomik, vient nous parler des associations Sortons du nucléaire et du Comité de soutien à la Maison de la résistance à Bure. Contre le centre d'enfouissements des déchets nucléaires et pour des solutions alternatives, c'est une résistance citoyenne à des projets institutionnels imposés sans consultation citoyenne réellement démocratique.
Artiste et amie des arts, Elisabeth Neumuller vient nous présenter la troisième édition sur les arts du cirque avec dix films présentés sur trois jours, les 7, 8 et 9 octobre 2022 à l'espace Philippe de Vigneulles à Lorry. Cet art populaire et joyeux n'est pas que fantaisie et divertissement mais il est aussi souvent profondément tragique.
Sous le fard des paillettes apparaissent des thématiques troublantes, dérangeantes comme dans Freaks de Tod Browning ou Les clowns de Fellini et universelles comme dans La nuit des forains de Bergman. Le cirque fait rêver, mais il nous ramène aussi à l'ordinaire et au réel comme dans Bronco Billy de Clint Eastwood.
Métaphorique comme Roselyne et les lions de Beneix, onirique comme La fille sur le pont, facétieux comme Chaplin et Calder et parfois âpre, le cirque vu par le cinéma oscille en permanence entre légèreté et gravité pareil à un miroir déformant du réel, il abolit la frontière entre documentaire et fiction.
Olivier, humain, co-fondateur de Motris, qui jeune, a suivi le parcours indiqué par les adultes en leur faisant confiance.
Puis en grandissant à commencé à se questionner sans comprendre la façon dont on organise notre société en remettant en doute les "c'est comme ça" des adultes.
Jusqu'à ne plus accepter la façon dont nous gérons notre société et à en souffrir de manière intense en constatant les conséquences désastreuses de notre organisation sociétale.
Puis transformation de la souffrance en action pour participer à la création d'une nouvelle société, vivable, soutenable, souhaitable.
En agissant de différentes façons : Zeitgeist, diverses associations et collectifs, MOTRIS, etc. Sans oublier également de profiter de la vie !! Olivier, toujours créatif et innovant est venu nous parler de son projet de Prêtathèque faisant suite au succès des trois trucothèques messines.
Céline Moguen, la femme qui plantait des arbres Juriste de formation, Céline Moguen a rejoint Motris afin de faire aboutir un projet qui lui demanda plus de deux années d'efforts pour surmonter les contraintes administratives liées à ce projet innovant et inédit à Metz: planter 10 200 arbres, selon la méthode Miyawaki, sur deux sites: la parc Paul joly à Marly et la parc du sansonnet à Metz-devant-lès-Ponts.
Né dans les Pouilles, dans le Sud de l'Italie, le phénomène du tarentisme a pu être observé jusqu'au années 60.
Il s'agissait d'un complexe système rituel qui à travers la danse et la musique guérissait de la morsure d'une araignée : la tarentule.
La réelle morsure d'une araignée venimeuse, effectivement présente dans les champs des Pouilles, devenait une figure symbolique qui permettait de construire une forme ritualisée de maladie et de guérison.
Le rituel conduisait la personne mordue à déplacer le négatif à l'œuvre en elle vers un champ où il pouvait être apprivoisé, dominé et surmonté.
Le sujet se régénérait dans ce drame périodique qui se renouvelait chaque année à la même période.
Le village entier était impliqué dans le processus de guérison du tarentulé, la plupart du temps une femme.
Une intense agitation était canalisée par une musique et une danse effrénées, la tarentelle, qui pouvait durer des heures, parfois des jours, pendant lesquels les musiciens jouaient et chantaient en continu pour ne pas interrompre le flux musical. La performance Partir d'une tarentule de Camilla Cason est à voir à Fey en Moselle, le samedi 17 septembre 2022 à 17H30 au Feystival à Castel Fey.
C'était la tarentule qui menait la danse en inspirant ses gestes à la tarentulé.
Toute la danse consistait à passer de l'abandon à la libération à travers l'identification totale à l'araignée.
Il fallait faire danser la tarentule jusqu'à l'épuisement pour se libérer de son venin.
Ma tarentelle ne se veut pas traditionnelle, mais s'inspire, respire et prend vie avec les vivants.
Avec les vivants humains et non-humains impliqués dans cette histoire.
Avec ces êtres qui ne sont pas enfermés dans un passé révolu, mais qui sont là, maintenant, en train de butiner, de tisser des toiles, de bourdonner, de piquer, de pousser, de se métamorphoser.
Avec ses êtres qui se demandent comment guérir du drame d'une humanité qui rend la planète Terre chaque jour moins habitable.
Partir d'une tarentule et inventer des nouvelles histoires.
Suivre un fil dans l'obscurité.
Emprunter des anciens chemins pour les amener ailleurs, pour réapprendre à devenir-avec plutôt que simplement devenir.
Jouer à des jeux de ficelles, construire des liens, arranger des nouvelles alliances, faire et défaire, attraper et abandonner, dans une co-présence épaisse.
Un souffle ancien et un souffle nouveau émergent, main dans la main.
L'artiste interroge le rôle de l'art, pour mettre en place autour de sa table de sagesse une prise de conscience et de responsabilité de chacun sur le devenir de la planète. Changement climatique, virus, guerre, migrations, exode. Un monde qui va mal peut-il être transcendé par l'art sans une transmission générationnelle et humaine à la hauteur de l'enjeu ? Son exposition à Carrefour des arts au 3 rue des Trinitaires questionne la destinée de la planète et de la vie humaine à travers la quête d'une plus grande conscience.
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