Haute-Loire
Cette année, la campagne de communication sur le denier du culte se déroule dans un contexte de crise énergétique. L'Église catholique suggère aux fidèles d'augmenter leur don de 20%. Comme toutes les associations, en effet, l’Église ne bénéficie ni du bouclier énergétique destiné aux particuliers ni des aides aux entreprises.
Décembre, c’est le mois du denier l’Église. La campagne 2022 a pour thème : "Vous faites grandir l’Église grâce à vos dons". Des dons qui peuvent se faire via internet, sur le site donner.catholique.fr. Et dans le contexte de crise de l’énergie, la CEF incite les fidèles à augmenter leur don de 20%. "Aujourd’hui, l’explosion des factures énergétiques entraine une dépense supplémentaire conséquente pour les paroisses et les diocèses. Aidez-les, par exemple en augmentant de 20% votre don au denier 2022", peut-on lire sur le site du denier.
Comme toutes les associations, l’Église ne bénéficie ni du bouclier énergétique destiné aux particuliers ni des aides aux entreprises. "On a devant nous un choc de l’énergie, qui va coûter à l’Église, sur le total de ses charges, plus de 100 millions en deux ans, 125", précise Ambroise Laurent, secrétaire général adjoint de la Conférence des évêques de France (CEF), chargé des questions économiques.
Contrairement à ce que l’on aurait pu supposer, la crise des agressions sexuelles dans l’Église n’a pas entamé la générosité des fidèles. L’année dernière, après la parution du rapport de la Ciase, le 5 octobre 2021, "non seulement ça n’a pas baissé, mais ça a augmenté, de 10%", rapporte Ambroise Laurent. "Il y a vraiment là un signe d’attachement, analyse Ambroise Laurent, les fidèles sont en colère sont désespérés, sont désolés, sont vraiment fâchés mais ils sont là, ils ne coupent pas les vivres à leur Église."
Les résultats en hausse de l’an dernier encouragent à rester "confiants". "On a bon espoir de finir l’année dans de bonnes conditions", confie le secrétaire général adjoint de la CEF. Si, depuis 2016, le nombre de donateurs a tendance à baisser (977.000 en 2020 contre plus d’un million en 2016), le montant moyen du don augmente. Il est passé de 226 euros en 2016 à 274 euros en 2020.
Parmi les catholiques pratiquants, seulement 35% contribuent au denier. Des dons qui représentent la moitié des ressources de l’Église en France. "50% des dons sont utilisés pour la rémunérations des prêtres et des laïcs en mission", précise Ambroise Laurent, 25% des dons sont utilisés pour tous les travaux d’entretien - presbytères, salles paroissiales, églises.
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