Selon l'Ordre de Malte, 15,7 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire en Ukraine. L'association, persuadée que la guerre durera sur plusieurs années, cherche à apporter une aide sur le long terme à la population. Des poupées UNICEF pour les enfants, des sacs en plastique en guise de valises, Cédric Chalret du Rieu raconte l'enfer de la guerre et l'action de l'Ordre de Malte présent en Ukraine depuis 1993.
Depuis 1993, l'Ordre de Malte est mobilisé en Ukraine mais aussi dans les pays voisins notamment en Hongrie, en Slovaquie et en Pologne. Depuis le début du conflit, l'association apporte une aide d'urgence dans les camps de réfugiés. Il faut désormais penser à une action à long terme explique Cédric Chalret du Rieu, le nouveau président de l'Ordre de Malte, persuadé que la guerre va durer. "Force est de constater que la guerre va durer. Certains experts militaires disent qu'elle durera jusqu'à la fin de l'année. Nous on pense qu'elle va durer plus longtemps et sur plusieurs années" explique-t-il.
Scolarisation, cantine, soin, accès à des crèches ou encore prise en charge des enfants malades ou handicapés : les chantiers sont nombreux pour venir en aide au 15,7 millions d'ukrainiens en détresse notamment les réfugiés. Pour Cédric Chalret du Rieu, il est important de leur apporter une aide adaptée et de leur donner des raisons d’espérer.
Les réfugiés ukrainiens sont souvent reconnaissables aux objets qu'ils portent, synonyme d'un départ précipité pour fuir la guerre. "Il y a deux signes. Les enfants ont des poupées souvent distribuées par l'UNICEF et la deuxième c'est que c'était des personnes qui n'avaient pas l'habitude de voyager donc leur baluchon se sont des sacs plastiques et non pas des valises" observe le président de l'ordre de Malte.
Selon l'Ordre de Malte 3,2 millions de réfugiés seraient retournés dans l'Ouest de l'Ukraine ces dernières semaines, beaucoup d'autres attendent de rentrer chez eux. Cédric Chalret du Rieu a rencontré de nombreuses mamans qui semblent "résignées" face à la guerre qui se prolonge et la perspective d'un retour au pays qui s'étiole. "On a un test c'est de les faire dessiner. L'avant, ce qu'ils viennent de vivre et comment ils voient le futur. Ca nous permet de mettre en place derrière des programmes d'aide psychologique. Souvent c'était coloré avant, il y avait papa, maman, la maison, des petits arbres des petits oiseaux; la guerre c'est des chars, des bombardements, et puis après en fonction de cela on voit souvent chez les enfants que la vision de l'avenir n'est pas encore positive. Donc à nous de la rendre positive à travers l'aide qu'on peut leur apporter" raconte-t-il.
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