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Orne, terre de champions. Alizée Pottier, le rallye dans la peau
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Quatre fois médaillé aux Jeux paralympiques en tennis de table, Florian Merrien espère une cinquième médaille à domicile cet été. Dans Orne, terre de champions, il revient sur ses premières compétitions, l'importance de l'entourage et l’handisport à haut niveau…
Florian Merrien, 39 ans, est l’une des figures du club de la Bayard Argentan dans l’Orne. Le pongiste handisport participe cet été à ses cinquièmes Jeux paralympiques. Médaillé d’or aux Jeux en 2008, il a ensuite obtenu trois médailles de bronze en 2012, 2016 et 2020. Également champion du monde, champion d’Europe à plusieurs reprises et en bonne position dans le classement international, sa qualification aux Jeux n’a donc pas été une surprise. Il se réjouit déjà : « participer à ces jeux à la maison, ça va être quelque chose d’extraordinaire ».
« J’ai eu un virus dans la moelle épinière à l’âge de 18 mois. Je n’ai donc plus l’usage de mes jambes et de mes abdominaux. » À l’époque, Florian Merrien, encore jeune, fait de la kinésithérapie quatre fois par semaine pour faire face à son handicap. Dans ce cadre, différents sports lui sont proposés. C’est le tennis de table qu’il choisira.
Il y a 30 ans, il s’inscrit donc au club de tennis de table du Grand Quevilly en Seine-Maritime, où il réside encore. « Quand je suis entré dans la salle et que j’ai dit que je voulais faire du ping pong, on m’a regardé avec de grands yeux. Il n’y avait encore jamais eu de personne en fauteuil roulant inscrite dans ce club. »
Au fil des entraînements, Florian Merrien débute les compétitions en handisport. Les premiers résultats étant encourageants, il est très vite repéré. À 14 ans, la bonne nouvelle tombe : il est sélectionné en équipe de France. « J’avais reçu un courrier dans ma boîte aux lettres me disant que j’étais sélectionné. Ça a été une grande surprise, je ne m’y attendais pas. » En 2003, âgé de seulement 18 ans, il participe à son premier championnat d’Europe où il atteint les quarts de finale.
Toujours licencié en valide au club de Grand Quevilly, il choisit l’Orne et la Bayard Argentan pour sa licence handisport.
Parasportif à haut niveau, Florian Merrien n’est pourtant pas professionnel et doit concilier 30 heures d’entraînements par semaine et son emploi, qui lui libère du temps pour les entraînements. Côté financier, « les seules fois où l’on peut gagner de l’argent, c’est grâce aux primes obtenues avec les médailles paralympiques. Mes saisons m’ont plus coûté que rapporté, malgré les médailles d'or ».
Sport individuel mais aussi collectif, Florian Merrien décrit son sport comme inclusif. « Les garçons peuvent jouer contre les filles, les enfants contre les adultes et les personnes handicapées contre les personnes valides. » Il l'évoque avec passion : « j’ai tendance à dire qu’on est en duel contre une personne : on est dans un sport de combat où l’on a pas le droit de se toucher. C’est très psychologique, c’est très rapide. Il faut s’adapter à l’autre, à l’adversaire, ça demande pas mal de réflexions ».
Prochain objectif pour Florian Merrien : aller chercher une belle médaille à Paris. Puis se qualifier pour les Jeux paralympiques de Los Angeles en 2028.
Un témoignage à découvrir en intégralité dans l’émission Orne, terre de champions.
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