
France
Toujours sous la menace d'une censure, François Bayrou a confirmé hier plusieurs concessions faites aux partis. Pas de suppression de postes enseignants pour les socialistes, pas de nouvel impôt sur les ménages pour la droite et le centre.
Les débats ont repris hier en commission à l'Assemblée sur les comptes de la Sécurité sociale, avant une réunion cruciale, jeudi 30 janvier, en commission mixte paritaire (CMP) pour rechercher un compromis sur le budget de l'Etat.
Le Premier ministre les appelle à la "responsabilité" pour trouver un compromis sur le budget.
François Bayrou espère de nouveau convaincre le Parti socialiste de ne pas voter une censure. Il a confirmé à cet égard l'abandon définitif, réclamé par les socialistes, de la suppression de 4.000 postes d'enseignants.
Il a également écarté l'hypothèse de 7 heures de travail non rémunéré par an pour financer la Sécurité sociale.
D’autre part, François Bayrou, a fait un pas vers la droite et le camp présidentiel. Il a confirmé une contribution exceptionnelle sur les très hauts revenus et les grandes entreprises, il a aussi assuré que les ménages ne paieraient "aucun impôt nouveau" en 2025.
Le chef du gouvernement s’est montré favorable à une restriction du droit du sol à Mayotte mais pas en métropole.
Il a promis aussi que l'organisation de l'Etat sera "repensée en profondeur" et que l'Etat allait maigrir "nécessairement".
Concernant le texte sur la Sécurité sociale (PLFSS), les discussions ont repris lundi 27 janvier à partir de la version adoptée par le Sénat fin novembre.
Mais les termes de l'équation ont changé, avec un déficit 2025 de la Sécu désormais anticipé à au moins 23 milliards d'euros, contre 16 milliards évoqués à l'automne.
Un dérapage qui s'explique notamment par l'abandon forcé des mesures d'économie sur les retraites, et par le coût de certaines concessions faites sur le budget des hôpitaux ou sur le remboursement des consultations médicales et des médicaments.
Cette commission mixte paritaire (CMP), où le socle commun soutenant le gouvernement est majoritaire, pourrait être l'une des dernières occasions d'intégrer des concessions susceptibles de résister à la censure.
La version issue de la CMP sera ensuite soumise à l'Assemblée, la semaine du 3 février, avec vraisemblablement l'usage du 49-3. Qui devrait donc déclencher une nouvelle motion de censure, déposée par les Insoumis.
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