Ce mercredi, le sénateur écologiste du Rhône Thomas Dossus met en lumière un enjeu crucial : les institutions françaises peinent à s'adapter aux nouvelles configurations politiques issues des dernières élections. Selon lui, cette situation pourrait mener à une nécessaire réforme du mode de scrutin ou des méthodes d'élection parlementaire, afin de garantir une gouvernance plus stable et efficace. Interrogé par Grégoire Gindre, Thomas Dossus appelle à repenser le fonctionnement des chambres dans ce contexte politique inédit.
Depuis le 7 juillet, la possibilité d’une France ingouvernable fait couler beaucoup d’encre. Le Sénat, majoritairement composé de la droite républicaine, va devoir assumer son rôle de chambre haute pour apaiser les tensions, trouver des compromis et enrichir les textes législatifs selon Thomas Dossus. Quel rôle le Sénat pourra jouer dans l'instauration d'un dialogue entre le camp présidentiel et les autres forces politiques ?
Son rôle principal est de revoir et d’enrichir les textes de loi proposés par l'Assemblée nationale. On parle en général de navette parlementaire, qui est le processus par lequel un projet de loi est envoyé entre les deux chambres (Assemblée nationale et Sénat) jusqu'à ce qu'elles s'accordent sur une version finale.
Sans majorité absolue à l’Assemblée nationale et face à trois forces politiques, Thomas Dossus revient sur le rôle à jouer pour la Chambre haute “ Oui, c’est une période à la fois d'incertitude, et je pense qu'il va falloir sortir de ce vertige pour revenir à un nouveau travail. Il faut que chacun apprenne à travailler différemment", précise-t-il.
Composé majoritairement de sénateurs Les Républicains (LR), le Sénat ne constitue toutefois pas un obstacle aux lois proposées par l'Assemblée nationale, selon Thomas Bossus. Le sénateur écologiste souligne que la chambre haute a mené “un travail constructif qui visait à collaborer sans entraver les autres forces politiques jusqu’à présent” .
“Avec l'idéologie des Républicains, les textes prennent parfois un virage à droite, mais en tout cas, ils n’ont jamais été bloqués. J'espère que les Républicains vont revenir à la logique de notre Chambre qui est une logique de travail parlementaire et de ne pas bloquer nos institutions plus qu'elles ne peuvent l'être vu la situation politique actuelle” , poursuit-il.
Les institutions, conçues pour être stables, se heurtent à une nouvelle réalité : l'Assemblée nationale, censée fonctionner avec une majorité et une opposition claires, peine à s'adapter à une majorité plurielle après les dernières élections. Pour Thomas Dussos, “cette situation pourrait mener à une réforme du mode de scrutin ou de la façon dont on élit nos parlementaires”
“ On arrive à quelque chose qui n'est plus gouvernable. Je pense qu'il faut réinventer une façon de gouverner. Mais si nous n'arrivons pas à faire fonctionner ces chambres dans la configuration politique actuelle, il va falloir réfléchir à une réforme de nos institutions” , conclut le sénateur écologiste.
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