
Cette année, le Festival du Livre de Paris retrouve la coupole du Grand Palais pour la première fois depuis plus de 30 ans avec le Maroc comme invité d'honneur. Il va durer trois jours, de vendredi à dimanche, avec plus de 450 maisons d'édition et plus de 1 000 auteurs. À cette occasion, Vincent Montagne, président du Syndicat national de l'édition (SNE) et du groupe Média participation de KTO, est au micro de Louis Daufresne.
Le Festival du Livre de Paris se déroule cette année au Grand Palais et met à l'honneur le Maroc. Il s'ouvre vendredi 11 avril en présence de Rachida Dati, ministre de la Culture, et de Vincent Montagne, président du Syndicat national de l'édition (SNE) et du groupe Média participation de KTO.
Au programme : 330 tables rondes, 1 200 auteurs dont 50 marocains et 450 maisons d'éditions dont 38 venues du Maroc. Le pays a été choisi afin de célébrer la belle relation éditoriale avec son camarade français. Sont attendues 12 000 personnes reparties sur les différents créneaux pendant trois jours. Le Syndicat national de l'édition constate une forte augmentation de l'intérêt des jeunes. Cette année, 42 % des visiteurs attendus ont moins de 25 ans. Ce pourcentage contredit donc l'étude publiée mercredi par l'Ipsos à propos d'une baisse des lecteurs jeunes.
Le Festival du Livre est l'occasion pour les éditeurs et les auteurs de réunir les lecteurs autour de leurs œuvres. Parmi eux, l'organisation attend "7 000 jeunes avec leurs professeurs rien que le vendredi", comme le souligne Vincent Montagne. En parallèle de cet engouement, les maisons d'éditions reçoivent de plus en plus de manuscrits rédigés par des jeunes de 13 à 17 ans. "C'est très enthousiasmant", s'exclame le président du SNE. Pour valoriser cet élan, les éditions Héloïse d'Ormesson ont fondé le prix Clara, qui s'adresse aux adolescents. Les sept ou huit nouvelles primées sont choisies puis publiées en un livre par un jury de la maison d'édition.
Pourtant, malgré cet intérêt des adolescents, une étude montre que le temps passé à lire chaque semaine dans le cadre des loisirs diminue de dix minutes par jour. Comment expliquer ce paradoxe ? "Ce qui est important à comprendre, c'est que les jeunes, par le biais des réseaux sociaux, sont à la recherche de conseils de lecture, explique Vincent Montagne. Les 15-24 ans attendent plus de conseils de lecture, plus de temps avec leurs proches pour trouver ce qu'il faut lire."
Le Syndicat national de l'édition a par ailleurs mis en place un concours : "Les petits champions de la lecture". Il s'adresse aux élèves de CM1 et de CM2. Cela fait 12 ans qu'il existe et, cette année encore, "nous avons une progression de l'ordre de 25 %, près de 200 000 enfants de CM1 et CM2 participent à ce concours", se réjouit Vincent Montagne.
L'intelligence artificielle représente un défi pour l'industrie du livre. Ce qui pose un problème majeur. "Pourtant, les acteurs de l'IA disent qu'ils vont investir 700 milliards d'euros. On imagine qu'ils ont donc la capacité de rémunérer les créateurs...", pointe Vincent Montagne. Cependant, l'industrie éditoriale constate que l'IA continue d'exploiter les contenus sans contrepartie pour les auteurs. C'est pour cette raison que "le syndicat national de l'édition et de nombreux auteurs ont assigné le géant du web Meta afin qu'il respecte le droit d'auteur et qu'il rémunère les créateurs".
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