Après Noël, les chrétiens fêtent l’Épiphanie, qui symbolise la venue des rois mages auprès de Jésus, né douze jours auparavant. Gaspard, Melchior et Balthazar reconnaissent en Jésus le sauveur du monde. À cette occasion, le 6 janvier, les fidèles partagent la fameuse galette, gâteau ou couronne des rois, en fonction des régions.
En France, au retour des vacances de Noël, nous sommes habitués à partager en famille, entre collègues ou entre amis la délicieuse galette des rois. Au-delà du folklore qui entoure cette tradition culinaire avec sa fève et ses couronnes, c'est une célébration importante pour les chrétiens appelée Épiphanie. Le mot épiphanie veut dire "la manifestation de ce qui était caché". C'est cette manifestation de Jésus au monde, à travers le symbole des rois mages Balthazar, Gaspard et Melchior qui est fêtée le 6 janvier par les chrétiens du monde entier.
"Épiphanie" signifie "apparition" (du grec Epipháneia). On célèbre la manifestation du Messie à l'ensemble de l'humanité. En Occident, la fête a été fixée au 6 janvier ou, si ce jour n'est pas chômé, au dimanche entre les 2 et 8 janvier. Traditionnellement en France, ce jour-là on déguste une galette des rois mais les festivités varient d'un pays à l'autre. On ce gâteau la galette des "rois" en référence au trois rois mages que sont Balthazar, Melchior et Gaspard. Ils représentent chacun différentes nations et symbolisent donc l'annonce de la nouvelle de la naissance du messie à toute la terre. De plus, ils viennent de peuples dits "païens" qui grâce à l'Étoile du berger ont réussi à trouver Jésus, tout juste né. Une manière de célébrer la reconnaissance du sauveur par les peuples païens.
La prosternation des mages devant Jésus enfant, il n'y a que Matthieu qui, des quatre évangélistes, en parle. On mentionne des "mages" mais on ne parle pas de rois. C'est au troisième siècle, que Tertullien en a fait des rois. Balthazar est un descendant de la reine de Saba, Melchior est originaire de Perse et Gaspard serait lui un roi indien. Ils réprésentent chacun des parties du monde différentes. Comme si le monde entier venait reconnaître le messie incarné en Jésus, tout juste né.
Dans l'Antiquité, le mage correspond à ce que l'on nomme aujourd'hui un astrologue. "On sait qu'à Babylone, il y avait une tribu spécialisée dans l'étude des astres. Donc leur réalité historique est tout à fait avérée." Quant à leurs prénoms, Gaspard, Melchior et Balthazar, certaines traditions chrétiennes les leur ont attribués dès le VIe siècle.
Dans la Bible, les rois mages sont évoqués dans un seul passage de l'Évangile selon saint Matthieu (2, 1-12). Ce passage ne dit pas qu'ils sont trois et qu'ils sont rois. En revanche, il précise que ce sont des mages venus d'Orient, qui doivent suivre l'Étoile du berger pour trouver "le roi des juifs" et se prosterner devant lui.
La royauté des mages est énoncée pour la première fois par Tertullien, un converti du IIème siècle qui deviendra l'un des plus grands théologiens de son époque. C'est ensuite Origène, un autre théologien qui, au IIIème parlera de trois rois mages, en déduction du nombre de présents offerts à Jésus, l'or, la myrrhe et l'encens. Il identifie Melchior, Balthazar et Gaspard comme les trois mages du texte de saint Matthieu.
Au Moyen Âge, Jacques de Voragine, auteur de La Légende dorée et archevêque de Gênes, détaillera pour la première fois le physique des rois mages. Cependant, l'historicité de ces descriptions n'est pas approuvée, tout comme les déductions de Tertullien et Origène. Faute de preuves tangibles, il est compliqué aujourd'hui d'affirmer que Balthazar, Melchior et Gaspard ont existé, tel quel.
Les rois mages représentent ceux qui ne sont pas chrétiens. Et qui reconnaissent en Jésus le sauveur du monde. Au début, les rois mages cherchent "le roi des Juifs". "Ils arrivent avec un questionnement païen" et "finissent par se prosterner" devant le Messie. La fête de l'Épiphanie représente donc pour les chrétiens la manifestation de Jésus au monde, par-delà les nations et les religions.
Dans le souci de s’adresser au plus grand nombre et avec curiosité, Pauline de Torsiac sollicite théologiens et biblistes pour un échange enthousiaste sur les fondamentaux de la foi chrétienne.
Suivez l’actualité nationale et régionale chaque jour
Vannes
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !