Strasbourg
Depuis lundi 15 janvier, c’est la semaine du son. Une semaine instaurée par l’UNESCO et consacrée à sensibiliser les personnes sur les effets du son sur notre organisme. L’occasion de revoir notre consommation d’écoute face à l’augmentation des troubles de l’audition.
La sensibilité de nos oreilles ne peut y échapper. Le bruit prend beaucoup de place dans la vie quotidienne des français et pour preuve : 86 % d’entre eux se considèrent gênés par les bruits à leur domicile selon les chiffres du ministère de la Santé.
Parmi les sons qui perturbent le plus l'oreille humaine, il y a la composition de la musique : « La musique que nous écoutons aujourd’hui est très compressée. Il n’y a que des niveaux forts et une absence de micro-silence » précise Christian Hugonnet, ingénieur acousticien et président de la semaine du son. La hausse de ces niveaux provoque a fortiori de graves conséquences sur notre système auditif : « Cela peut créer une asphyxie des neurones et peut ensuite entraîner une rupture de notre réflexe à entendre les sons forts. »
Selon l’OMS, plus de 430 millions de personnes dans le monde souffrirait actuellement d’une perte auditive invalidante. Cette statistique pourrait s’empirer dans les années à venir avec la consommation intensive de la musique chez les jeunes générations notamment via le téléphone portable : « Il faut arrêter d’écouter de la musique avec des oreillettes et réussir à en écouter naturellement, de manière à ce que l’oreille retrouve ses repères. »
Cette année, les chercheurs en la matière ont proposé la création d’une forme de Nutri-Score du son. Un label de qualité qui sera lancé en 2025 et que l’on retrouvera sur les albums, les plateformes musicales mais aussi sur les radios. Un logo pour rassurer les auditeurs sur l’intensité sonore : « Le but est de montrer que lorsqu’ils écoutent cette musique, ils ne risquent rien. »
Le son est un créateur d’images.
Le temps du confinement a mis l’arrêt une grande partie de l’activité humaine mais nous aura permis d’apprécier davantage le silence : « On a pris conscience de ce qu’était que le calme : une ville sans voiture et de pouvoir entendre à nouveau les oiseaux ». Une présence surabondante de bruits peut alors avoir des effets néfastes sur notre société : « Le son est un créateur d’images et si on a en permanence du bruit dans notre environnement, on ne voit plus. »
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