Sœur Nathalie Becquart classée parmi les femmes les plus influentes du monde

Son nom apparaît parmi celui de chercheuses, de politiques ou encore de cheffes d’entreprise, classées par le magazine Forbes, comme étant les 50 femmes de plus de 50 ans, à l’avant-garde en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. A 54 ans, Nathalie Becquart se différencie par son domaine d’action : la religion. Ces dernières années, elle a enchaîné les postes à responsabilités dans l’Eglise jusqu’à atteindre en 2021, le plus haut poste jamais occupé par une femme au Vatican : celui de sous-secrétaire du Synode des Evêques. 

Des échelons gravis peu à peu avant d'arriver au plus haut

Titulaire d’un master en entreprenariat à HEC Paris, elle a travaillé comme consultante marketing avant de rejoindre les Sœurs Xavière (une congrégation basée sur une « vie religieuse souple et intense en plein monde ») à l’âge de 26 ans. Devant trouver "une mission dans sa vie professionnelle, à l'extérieur de sa communauté", Nathalie Becquart s'est engagée pour l'Eglise. Elle a gravi les échelons, devenant directrice du Service National pour l’Evangélisation des Jeunes et les Vocations au sein de la Conférence des Evêques de France, puis auditrice lors du Synode des jeunes à Rome. A l’époque, elle décrivait déjà cette nomination comme « un immense cadeau ». 

Mais cette fonction, n’était rien à côté de celle qui l’attendait au Vatican. Nommée par le Pape François lui-même en tant que sous-secrétaire du Synode des évêques, ce poste a fait d’elle la femme la plus influente du Vatican. « En tant que membre du principal organe consultatif du pape, sœur Becquart est la femme la plus haut placée au Vatican et la première femme à obtenir le droit de vote à une conférence d'un tel niveau », justifie le magazine. 

Être l'une des rares femmes de la Curie romaine, son atout et sa force

Invitée sur RCF, quelques mois après sa nomination en 2021, Sœur Nathalie Becquart revendiquait sa place de femmes à ce poste : « Je suis une femme et les femmes font partie du peuple de Dieu ».

Elle affirmait que pour elle, les femmes portent une vision différente du monde. « À beaucoup de niveaux, les femmes sont les premières victimes du chômage, de la violence. Prendre en compte la voix des femmes c’est aussi prendre la voix des victimes, de leur souffrance et de leur force de résilience », estimait-elle, martelant que les femmes baptisées ont « toutes une place et un rôle à jouer ». 

Elle voulait être un modèle pour les jeunes catholiques, c’est désormais chose faite avec ce classement Forbes réalisé pour la troisième année et qui a pour objectif de prouver que « toute la seconde moitié de la vie est aussi la plus réussie et la plus gratifiante » pour les femmes.