Bruère-Allichamps
Un concile provincial se tiendra durant un an, de la Pentecôte 2026 à l’été 2027, a annoncé Mgr Ulrich vendredi 11 avril. Dans son communiqué, l’archevêque métropolitain de Paris précise que ce concile portera spécifiquement sur l’accueil et l’accompagnement des catéchumènes et des néophytes.
Cette annonce s’inscrit dans la continuité des conclusions formulées par le pape François lors de la clôture du synode sur la synodalité en octobre 2024. Le souverain pontife y appelait l’Église tout entière à développer un esprit synodal partout dans le monde.
Les évêques de la province ecclésiastique de Paris ont annoncé l’ouverture de ce concile provincial. Le communiqué a été signé par Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, ainsi que par l’ensemble des évêques des diocèses d’Île-de-France (Pontoise, Créteil, Versailles, Saint-Denis, Meaux, Évry-Corbeil-Essonnes, Nanterre, Paris) et par l’évêque aux Armées, Mgr Antoine de Romanet.
Cette initiative intervient dans un contexte marqué par un nombre record de baptêmes : plus de 10 000 adultes et 7 400 adolescents seront baptisés à Pâques 2025, soit une hausse de 45 % par rapport à 2024.
Catéchumènes et néophytes, de nouvelles perspectives pour la vie de notre Église dans nos diocèses
Face à cette recrudescence des baptêmes, le pape François appelle l’Église à développer un esprit synodal, c’est-à-dire un esprit attentif et curieux de la vie du monde auquel il s’agit d’annoncer l’Évangile. Cette dynamique englobe notamment l’accompagnement des nombreux catéchumènes et néophytes. C’est dans cette perspective que, dans leur communiqué, les évêques d’Île-de-France ont précisé que "le concile s’intéressera spécifiquement à ceci : 'Catéchumènes et néophytes, de nouvelles perspectives pour la vie de notre Église dans nos diocèses'".
L’accompagnement des catéchumènes (personnes en chemin vers le baptême) et, plus encore, celui des néophytes (nouveaux baptisés) sont régulièrement soulignés comme des défis majeurs auxquels l’Église reste confrontée. Le Service national de la catéchèse et du catéchuménat (SNCC) a d’ailleurs mis en évidence une forte déperdition lors du passage de catéchumènes à néophytes, et a exprimé sa volonté d’inverser cette tendance.
Selon la catéchèse, le terme "néophyte", qui signifie "nouvelle pousse", évoque la fragilité de la foi, comparable à celle d’une jeune plante qui a besoin de terreau, de nourriture et d’un tuteur pour guider sa croissance. L’Église recommande un accompagnement d’un à deux ans après le baptême afin de favoriser l’intégration des néophytes dans les communautés. Cet accompagnement peut se traduire par diverses propositions : la mise en place d’équipes de fraternité en paroisse ou dans les mouvements, la formation ou le soutien des parrains et marraines, des invitations à participer activement à la vie liturgique et paroissiale selon leurs charismes, ou encore un accompagnement personnalisé favorisant le discernement de leur vocation baptismale.
L’enjeu est d’accorder une attention soutenue aux néophytes, de continuer à nourrir leur conversion personnelle et de les aider à trouver leur place et leur mission au sein de la communauté chrétienne.
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