Lyon
La Fondation du patrimoine soutient une église emblématique dans chaque département d'Occitanie. Parmi ces édifices, on retrouve l’église Notre-Dame-de-la Lauze à Miraval-Cabardès (Aude) et l’église Saint-Majan à Villemagne-l’Argentière (Hérault). La restauration de ces églises permet non seulement de préserver notre héritage architectural, mais aussi de renforcer le lien communautaire qui unit les générations autour de leur patrimoine.
En France, on dénombre plus de 50 000 lieux de culte, toutes religions confondues, selon la Fondation du patrimoine. La grande majorité sont des édifices catholiques, et 40 000 d'entre eux appartiennent aux communes, dont 80 % sont situés dans des localités de moins de 10 000 habitants.
C'est pour ces églises et chapelles que le président de la République a lancé, en septembre 2023, une collecte nationale en faveur du patrimoine religieux des villages de France, ces petites communes de métropole.
Le 26 avril 2024, la Fondation du patrimoine a révélé les 100 premiers bénéficiaires, un par département. En Occitanie, 13 églises recevront des fonds pour leur restauration.
À ce jour, plus de 12 000 donateurs ont contribué à hauteur de 2,3 millions d’euros, mais l’appel aux dons reste ouvert pour soutenir ces trésors du patrimoine.
Dans l'Aude, c'est l'église de Notre-Dame-de-la Lauze à Miraval-Cabardès qui a été sélectionnée par la Fondation du patrimoine.
Située au cœur des Gorges de l'Orbiel, un espace protégé par le Conservatoire des espaces naturels, cette église, perchée sur un rocher, faisait autrefois face au château de Miraval, aujourd'hui en ruine, dont elle était initialement la chapelle.
C'est dans ce château qu'est né Raimon de Miraval, célèbre troubadour du Languedoc, dont les écrits sont conservés aux archives impériales de Paris et du Vatican.
En 1659, des constructions majeures, comme le tabernacle, le grand autel et le retable, ont été réalisées. Les travaux de restauration débuteront en janvier 2025 et devraient s'étendre jusqu’en décembre 2027.
Cette restauration se déroulera en plusieurs phases : les deux premières concerneront la restauration du chevet et de la toiture de la sacristie, le dégagement des décors peints, ainsi que la toiture et la façade nord. Par la suite, d'autres tranches traiteront les façades sud et ouest, le clocher et l'intérieur de l'église.
Parmi les bénéficiaires de la Fondation du patrimoine, l’église Saint-Majan de Villemagne-l’Argentière (Hérault), l’église Saint-Martin de Chaudeyrac (Lozère) et l’église Sainte-Sigolène de Soual (Tarn) se distinguent comme des symboles précieux à défendre.
Pour Jean-Luc Alibert, le maire de Soual, ces édifices représentent bien plus qu'un simple bâtiment. "L’église reste le symbole d’une commune. Elle est un phare, un repère pour tous les habitants. Mon souhait est que les générations futures puissent la voir à travers les siècles," explique-t-il avec conviction.
L'église de Soual, dont les bases du clocher datent du XVe siècle, est construite en pierres tendres, parfois menacées par la végétation environnante.
Des travaux conséquents, nécessaires à sa préservation, ont déjà été chiffrés, et une partie pourra être financée grâce à la Fondation du patrimoine.
Les communes connaîtront le montant attribué à chaque projet une fois la collecte terminée.
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