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Jean-Paul II, 20 ans après

Jean-Paul II, 20 ans après

Un article rédigé par Emilien Decelle - RCF, le 2 avril 2025 - Modifié le 2 avril 2025

Le pape Jean-Paul II s'éteignait il y a 20 ans, jour pour jour. Son pontificat aura marqué la fin du XXe siècle. De la chute de l'URSS, jusqu'à la reconnaissance d'Israël par le Saint-Siège.

Jean-Paul II s'est éteint le 2 avril 2005. © Wikimedia CommonsJean-Paul II s'est éteint le 2 avril 2005. © Wikimedia Commons

C’était il y a tout juste 20 ans. Le 2 avril 2005, Jean-Paul II s’éteignait à l’âge de 84 ans et après un pontificat de plus de 26 ans. Né à Wadowice en Pologne, Karol Józef Wojtyła a été élu 264e pape de l’histoire de l’Église catholique le 16 octobre 1978.

Un règne qui aura marqué la fin du XXe siècle, entre des relations retrouvées avec Israël et le peuple juif, la chute du bloc soviétique ou encore le passage dans le troisième millénaire. Il a même survécu à un attentat, en 1981. Touché par balle, il avait été hospitalisé à temps.

Un rapprochement avec le peuple juif

Jean-Paul II est aussi le premier souverain pontife à être entré dans une synagogue. C’était en avril 1986, le temps d’une visite historique à la Synagogue de Rome. À propos des juifs, il y a notamment déclaré : "Vous êtes nos frères aînés". Régulièrement, il avait un mot, un geste pour le peuple juif.

C’est d’ailleurs lui qui était au Vatican lors de la signature de l’Accord fondamental entre le Saint-Siège et l'état d'Israël, le 30 décembre 1993. Lequel reconnaissait dans le même temps sa légitimité. Avant, au fil des mois, de nouer des relations diplomatiques complètes avec l’État hébreux. Après ça, l’antisémitisme est devenu "impossible pour un chrétien", comme le rappelait Jean-Dominique Durand, historien du christianisme et président de l'Amitié judéo-chrétienne de France : "Cet accord fondamental est un événement véritablement historique."

Jean-Paul II et la France : de Lourdes au parc du Champ-de-Mars

Le pape Jean-Paul II voyageait aussi beaucoup en France à l’occasion de visites officielles. Tout d’abord avec une messe au Bourget (Seine-Saint-Denis) en 1980, deux ans après son élection. Avant une première visite à Lourdes en 1983. Deux ans plus tard, il se rendait en Rhône-Alpes, avec notamment des étapes à Lyon et Annecy. Avant l’Est en 1988 : Strasbourg, Metz et Nancy.

En 1996, il est venu célébrer à Reims le 1 500e anniversaire du baptême de Clovis. Jean-Paul II s’est aussi rendu à Tours pour retrouver les “blessés de la vie” et les familles à Sainte-Anne-d’Auray (Morbihan) où 15 000 fidèles l’attendaient. L’année suivante, une foule de plus d’un million de jeunes s’est réunie à Paris pour les Journées mondiales de la jeunesse. Jean-Paul II a célébré la messe sur le Champ-de-Mars et sur l’hippodrome de Longchamp. Sa dernière escapade dans l’Hexagone remonte à août 2004 : il est revenu en pèlerinage à Lourdes pour le 150e anniversaire de la proclamation du dogme de l’Immaculée conception.

Une visite entrée dans l'histoire de la géopolitique

Mais une visite bien spéciale a marqué l’Histoire et les relations diplomatiques. C’était le 1er décembre 1989, seulement trois semaines après la chute du mur de Berlin. Anti-communiste averti, le souverain pontife recevait Mikhaïl Gorbatchev, arrivé au pouvoir en Russie quatre ans plus tôt.

Un long règne qui est aussi parfois vu avec un œil beaucoup plus critique. Certains observateurs se rappelleront par exemple son inaction contre la pédophilie et les abus de pouvoir, mais aussi son rapport aux femmes. "Très tôt j'ai compris qu'entre Jean-Paul II et les femmes, il y avait un problème", confirme Christine Pédotti, co-autrice de Jean-Paul II, l'ombre du saint.

Les années 80, quand l'épidémie de sida faisait des ravages

Le premier pape polonais adoptait aussi des positions très conservatrices. Comme devant le sujet de l’avortement, de la contraception, du divorce ou encore de l’euthanasie. Dans le même temps, dans les années 80, l’épidémie de sida fait des ravages. Et la position de Jean-Paul II est plus que clivante. Si pour y faire face, il défend les propos traditionnels de l'Église sur la sexualité et la chasteté, il brandit aussi "une injonction en Afrique sur la sexualité" alors que les conséquences sont désastreuses sur le continent. Il s’oppose également à l’idée d’utiliser des moyens de contraception, qui n’aiderait selon lui pas à mettre fin à l’épidémie.

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