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Le mot de la semaine : "Baleine"

Le mot de la semaine : "Baleine"

Un article rédigé par Jean Pruvost - RCF, le 17 février 2025 - Modifié le 17 février 2025
Le mot de la semaineLe mot de la semaine : "Baleine"

LE MOT DE LA SEMAINE - Le 19 février est la Journée internationale de la baleine qui est un sujet de pleine actualité puisque l'officier de marine et militant écologiste Paul Watson vient de recevoir la citoyenneté d’honneur de la ville de Paris, bien qu’il soit en attente de la nationalité française. A cette occasion, Jean Pruvost revient sur le mot "baleine". 

Jean Pruvost © Pascal HausherrJean Pruvost © Pascal Hausherr

Lorsqu’on pense aux baleines, on pense à quelque chose de grand, d'énorme. Énorme comme le fut la chasse à la baleine que combat Paul Watson. Énorme, aussi comme son histoire déjà abordée sous l’Antiquité, tant elle impressionne. 

L'origine du mot "baleine"

Si le mot « baleine » vient bien du latin « ballanena », désignant chez les Romains un très grand poisson marin, il faut remonter plus loin, à l’indo-européen, cette langue à l’origine de presque toutes les langues de l’Europe, et retrouver la racine « bhel », signifiant « qui se gonfle », parce que la baleine donne en effet l’impression d’une immense poche gonflée. Le mot latin est attesté en français dès 1080. En parallèle du mot « baleine », il faut évoquer le « cétacé », qui, lui, vient du grec « kêtos », signifiant aussi « gros animal marin ». Le mot sera repris en latin sous la forme « cetus » pour aboutir en 1542, dans une traduction de Pline au français "cétacé." Il faut en réalité attendre 1758 pour que les « cétacés » comprenant les baleines deviennent un mot désignant un mammifère, grâce à l’auteur d’une classification célèbre des espèces : Linné.

Les mots parallèles : 

Le « cachalot » en tant que mot est plus récent que le mot « baleine ». Nous connaissons tous cette formule enfantine : « c’est assez dit la baleine il faut que je cache à l’eau mon baleineau. » Le mot « cachalot » vient du latin « caput », la tête, repris en portugais sous la forme « cachala », très grosse tête, puis « cachalote », poisson à grosse tête. 

Pour différencier une baleine d'un cachalot, il faut regarder leur alimentation et leur dentition. Les baleines ont des fanons sur la mâchoire supérieure, pour filtrer l’eau gorgée de plancton dont ils se nourrissent, alors que les cachalots ont des dents et sont des carnivores se nourrissant de calmars, de harengs et même de méduses. La baleine peut mesurer presque 30 mètres de long, le cachalot avoisinant plutôt 20 mètres. Rien de petit cependant, comme on le constate chez les cétacés, avec tout de même un paradoxe pour la baleine : sa nourriture est minuscule en comparaison de sa taille.

 

Nous pensions que le mot plancton avait été construit à partir du grec « plagktos », signifiant « errant ». Mais, c’est en fait un mot conçu par les Allemands en 1887 et que nous leur avons emprunté en 1893. Par rapport à la baleine bleue dépassant trente-trois mètres, on se situe aux deux extrêmes. Les verbicrucistes nous font deviner le mot en le définissant comme le « menu de la baleine » et « qui la fait rire » à cause de ses fanons lui donnant l’air de rire à pleines dents. 

La conclusion s’impose : comment peut-on exterminer un animal qui rit ? Evitons tout de même d’avoir des larmes de crocodile et surtout saluons Paul Watson. 

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Le mot de la semaine
©RCF
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