Je trouve très préoccupant que la deuxième puissance économique du monde, l’Union européenne, ne soit pas en mesure d’imposer ses règles commerciales à la Russie...
Lors du Conseil européen du 16 décembre dernier, les 27 États membres de l’Union européenne n’ont pas été en mesure d’adopter une politique commune sur la question du chantage exercé par la Russie sur les Européens en matière d’approvisionnement énergétique. C’est ce qu’ont reconnu ouvertement Charles Michel, le président du Conseil européen, mais aussi le chancelier Olaf Scholz et le président Emmanuel Macron.
On sait que la Russie menace l’Europe d’un nouveau conflit avec l’Ukraine si le régulateur allemand n’accordait pas une autorisation de mise en service au sein de l’UE du gazoduc Nord Stream II. La Russie pratique aussi depuis plusieurs mois une politique commerciale qui consiste à élever les prix du gaz, ce qui pénalise les pays importateurs.
Je trouve très préoccupant que la deuxième puissance économique du monde, l’Union européenne, ne soit pas en mesure d’imposer ses règles commerciales à la Russie alors que le PIB de ce pays est inférieur à celui de l’Italie. D’autant plus que ce contrat du Nord Stream II va accentuer le modèle de développement économique européen fondé sur les énergies fossiles. De plus, il rend l’Union européenne encore plus dépendante d’un État non démocratique hostile à la construction européenne et occupant déjà une partie du territoire de l’Ukraine.
Si l’Union européenne veut elle aussi la paix et la prospérité sur son continent, elle doit mettre fin au chantage violent exercé par la Russie aux frontières de l’Europe. Ceci implique, comme l’a recommandé le 12 décembre dernier Annalena Baerbock, la nouvelle ministre allemande des affaires étrangères, de refuser la certification du gazoduc Nord Stream 2 puisqu’en l’état, il n’est pas conforme à la réglementation de l’Union européenne en matière d’énergie.
Suivez l’actualité nationale et régionale chaque jour
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !