Du 29 avril au 3 mai, l’Église orthodoxe célèbre la Semaine Sainte, puis le 4 et 5 mai, la très grande fête de Pâques. Voici comment se déroule cette semaine qui précède la fête la plus importante pour les croyants.
Plus d'un mois après les catholiques et les protestants, les orthodoxes entrent ce lundi 29 avril dans la Semaine sainte. Un moment fort pour les croyants puisqu'il préfigure l'annonce de la Résurrection du Christ à Pâques. À cette occasion, les orthodoxes suivent une liturgie particulière.
Après le Carême de quarante jours et la fête des Rameaux, l’Église orthodoxe célèbre la Grande Semaine, pour accompagner le Seigneur qui s’avance vers sa Passion volontaire. À travers un enseignement liturgique très fort, aux vêpres et aux matines, avec des textes et des chants pour la plupart composés durant le premier millénaire, celui de l’Église indivise.
Les offices ne sont pas réservés aux seuls monastères. Beaucoup de paroisses orthodoxes ont à cœur de célébrer chaque jour de la Grande Semaine, et surtout les 3 derniers jours.
Les trois premiers jours (Lundi, Mardi et Mercredi saints) sont consacrés aux paraboles du Royaume et à l’annonce de la Passion, aux disciples et aux pharisiens.
Le Jeudi Saint est tout entier centré sur le mystère de la Cène mystique, le repas eucharistique, avec deux thèmes complémentaires et fortement liés : la trahison de Judas et le lavement des pieds. Faux zèle du disciple et vraie humilité de Dieu.
Le Vendredi Saint, aux matines, l’Église orthodoxe contemple toute la Passion du Christ, depuis Gethsémani jusqu’à la mort en croix, à travers la lecture de douze passages des évangiles, commentés par une hymnographie admirable. Dans tous ces chants, les saintes souffrances ne sont jamais considérées isolément. Ce sont toujours les souffrances du Dieu venu par amour parmi les hommes et toujours avec la perspective de la victoire finale sur la mort.
Aux vêpres du vendredi soir, a lieu la déposition de la croix. L’icône du linceul du Christ est transférée solennellement au milieu de l’église, couverte de fleurs, et vénérée par tous les fidèles.
Les matines du samedi, en général anticipées le vendredi soir, sont une longue contemplation du Christ au tombeau, de la Vie dans la mort, et aussi de la descente du Christ dans le séjour des morts, ayant accompli ainsi tout le parcours du Dieu incarné, de sa naissance à sa mort, par amour des hommes.
Durant le Vendredi et le Samedi saints, il n’y pas de liturgie, et l’église recommande si possible un jeûne strict, conformément à la tradition apostolique.
Le calcul est le même pour la Pâques catholique et protestante : le premier dimanche qui suit la pleine lune après l’équinoxe de printemps. Mais le calendrier n’est pas le même : l’Eglise orthodoxe est restée attachée à l’ancien calendrier "julien" (de Jules César), et n’a pas opté pour le calendrier astronomique actuel, en avance de 13 jours. En 2024, ce décalage se traduit par le "saut" d’une lunaison et des Pâques plus tardives.
Le magazine de la communauté orthodoxe de Marseille, Aix, Etang de Berre
Suivez l’actualité nationale et régionale chaque jour
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !