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Vendredi saint : une œuvre d'art qui aide à vénérer le corps du Christ

RCF, le 29 mars 2024 - Modifié le 29 mars 2024

 

En ce Vendredi saint, les bénédictines de Saint-Thierry célèbrent un office particulier. En plus de celui de la Passion - à 15 heures, heure de la mort de Jésus - elles célèbrent l'office de la Sépulture. Un moment de prière où elles vénèrent le corps du Christ, inspirées par un chef d'œuvre d'art sacré, la Mise au tombeau du Maître de Chaource. Explications.

 

Lors du Vendredi saint, les bénédictines de Saint-Thierry vénèrent le corps du Christ devant la représentation de la Mise au tombeau du Maître de Chaource ©wikimédia commonsLors du Vendredi saint, les bénédictines de Saint-Thierry vénèrent le corps du Christ devant la représentation de la Mise au tombeau du Maître de Chaource ©wikimédia commons

 

Tout au long de la Semaine sainte, RCF vous propose de confier vos intentions de prière aux bénédictines de Saint-Thierry. Elles sont déposées au pied de la croix le Vendredi saint puis portées dans la prière par les bénédictines du monastère de Saint-Thierry. 

En ce jour où l’on fait mémoire de la mort du Christ, la communauté célèbre un office particulier, en plus de l’office de la Passion, celui de la Sépulture. Il est diffusé en direct à 20 heures sur RCF. Lors de cet office, la prière des moniales est inspirée par un chef d’œuvre d’art sacré : la représentation d’une Mise au tombeau, datant du Moyen Âge.

 

Les bénédictines de Saint-Thierry

 

La Mise au tombeau de Chaource

Cela fait plus de cinquante ans que la congrégation des bénédictines de Sainte-Bathilde est implantée à Saint-Thierry, dans la Marne. Pour rendre visite à leurs sœurs installée dans l’Yonne, elles avaient l’habitude de faire étape à Chaource. Cette commune connue pour son fromage recèle un trésor d’art sacré. Une Mise au tombeau exceptionnelle du XVIe siècle, attribuée au Maître de Chaource, un sculpteur champenois anonyme. 

La Mise au tombeau du Maître de Chaource est un groupe sculpté parmi les plus célèbres en France. C’est une représentation à taille réelle de la scène de l’évangile. Le corps de Jésus est au centre, placé sur une pierre. Aux extrémités du corps de Jésus se trouvent deux hommes, Nicodème et Joseph d'Arimathie. "Ils prirent donc le corps de Jésus, qu’ils lièrent de linges, en employant les aromates selon la coutume juive d’ensevelir les morts", écrit l'évangéliste Jean. (Jn 19, 40) 

À côté du tombeau, se trouvent Marie, la mère de Jésus, et trois femmes, dont l’une porte les aromates pour parfumer le corps. "Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph. Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé." (Lc 23, 55) Derrière elles, un homme, dont on peut supposer qu’il s’agit de Jean.

 

C’est l’office par excellence où on peut confier tous ceux qui portent des choses lourdes, explique Sœur Marie-Dominique, le Christ mort est avec eux

 

Après la vénération de la croix, la vénération du corps de Jésus

Les religieuses du monastère de Saint-Thierry vivent à plusieurs kilomètres de Chaource, mais cette Mise au tombeau tient une place importante dans leur vie de prière. Et en particulier durant la Semaine sainte. Elles ont pris l'habitude d'exposer sa représentation en photo le Vendredi saint, lors d’un office spécial : l’office de la Sépulture, que les moniales ont imaginé elles-mêmes pour leur propre communauté.

Le Vendredi saint, selon ce que prévoit l’Église catholique prévoit, elles célèbrent l’Office de la Passion à 15 heures - selon la tradition, l’heure où le Christ est mort. Après cela, dans la soirée du Vendredi saint, elles célèbrent donc cet office de la Sépulture, à 20 heures. Le choix des chants et des textes a été fait en communauté. "Tu es entré dans nos ténèbres pour nous faire entrer dans ta paix", chantent les moniales.

"C’est un office où le Christ est mort et où on vénère son corps", décrit Sœur Marie-Dominique. Les religieuses prient devant la reproduction de l’œuvre de Chaource, installée dans la chapelle, non loin de la croix. À la suite de l’office, chacune est libre faire un geste : placer des fleurs, s’agenouiller, vénérer la croix…

"C’est l’office par excellence où on peut confier tous ceux qui portent des choses lourdes, explique Sœur Marie-Dominique, le Christ mort est avec eux." Pour la moniale lors de cet office on peut percevoir "la force de que le Christ est en train de vivre pour nous, présent à toutes nos détresses". Et si les visages sculptés sont tristes, il y a dans l’œuvre de Chaource "une grande douceur", selon Sœur Marie.
 

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