Ce sont les arts plastiques dans la principauté de Liège et les pays voisins, qui sont évoqués dans l'émission "D'art et d'histoire de Liège". L'historien de l'art Pierre-Yves Kairis passe en revue, avec ou sans invités, des oeuvres d'art ou des artistes, souvent peu connus, du passé principautaire.
L'histoire de l'art étant toujours en marche, l'accent est mis sur les apports récents à la connaissance du passé artistique de la région liégeoise au Moyen Age et aux Temps modernes, avec quelques réflexions méthodologiques.
La sculpture, l'orfèvrerie, les décors, le vitrail, le mobilier, l'enluminure, la peinture murale, la gravure et surtout la peinture seront abordés chaque semaine dans des séquences d'une demi-heure diffusées le jeudi de 16h à 16h30 sur RCF Liège.
C’est avec Benoît Van den Bossche, professeur d’histoire de l’art du Moyen âge à l’Université de Liège, qu’est abordée la fin de la carrière du grand sculpteur allemand Daniel Mauch, qui a vécu à Liège de 1529 à sa mort, en 1540. Il semble avoir surtout travaillé pour l’abbatiale Saint-Jacques, où il a été inhumé. Son arrivée pourrait avoir exercé une influence déterminante sur l’insertion de la Renaissance dans la sculpture du pays de Liège.
Installé à Paris dès son retour de Rome au début des années 1640, le Liégeois Jean Valdor y devient bientôt le représentant officiel du prince-évêque de Liège. Ce rôle d’ambassadeur lui permettra de fréquenter les hautes sphères du pouvoir, au plus grand bénéfice de ses compatriotes, singulièrement les artistes. Valdor semble avoir plus d’une fois servi de relai pour obtenir à Paris des marchés pour des peintres, sculpteurs et graveurs de son pays. La coupole du couvent des carmes déchaussés de la rue de Vaugirard, peinte par Walthère Damery et Bertholet Flémal vers 1645, et surtout la grande peinture du plafond de la salle du trône au palais des Tuileries, exécutée par Bertholet Flémal en 1670, lui doivent peut-être beaucoup.
Fils de graveur, Jean Valdor le Jeune a dû être formé par son père dans cet art. Il ne l’a toutefois guère pratiqué et son grand œuvre, un volumineux recueil de textes et de gravures en hommage au défunt roi Louis XIII, lui doit beaucoup moins que ce qu’il a prétendu. Valdor fut certes le coordinateur de ce gros volume sorti de presse en 1649, mais il n’a sans doute guère réalisé de gravures lui-même ; elles émanent de multiples collaborateurs, dont plusieurs artistes liégeois.
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