Eurêka le magazine qui vous permet de découvrir et de comprendre la science.
Chaque jeudi à 12h30 et 19h30, et le samedi à 10h45 sur RCF Alsace.
Animé par Marcel Hibert
Qui êtes-vous mon âme ? Quels sont les mécanismes moléculaires qui forgent mon identité, ma personnalité et sous-tendent mes actions ?
Voilà ce qu’un chimiste en sait et ce qu’il en ignore.
(Adapté de « La vie, l’amour, la Mort – Le grand coït moléculaire », M Hibert, Editions Tana, 2025.)
Animé par Marcel Hibert
La science a fait quelques progrès pour caractériser ce QUE je suis, la matière dont nous sommes faits. Mais que peut-elle dire de QUI je suis ? Voyons cela ensemble.
(Adapté de « La vie, l’amour, la Mort – Le grand coït moléculaire », M Hibert, Editions Tana, 2025.)
Alors que la journée annuelle mondiale de lutte contre le sida s’est tenue il y a quelques jours, le 1er décembre, revenons sur cette épidémie qui fait l'objet d'une méconnaissance massive alors-même qu'elle continue à sévir. L'occasion aussi de faire le point sur la recherche médicale actuelle, pour améliorer le quotidien des personnes vivant avec le VIH et espérer un jour parvenir à éradiquer ce virus.
Animé par Simon Tenaud
L’année 2024 arrive doucement à son terme, et nous allons plonger dans la période si particulière des fêtes de fin d’année. Difficile de rester impassible face à la multitude de traditions chargées d’histoire, de religion et de rituels.
La capitale Alsacienne, par exemple, fourmille déjà pour son célèbre marché de Noël. Mais au-delà des simples dates, les fêtes de fin d’années peuvent avoir un profond impact sur notre santé, mentale et même physique heureusement le plus souvent positif.
Alors, comment ces événements qui rythment chaque année nous affectent-ils réellement ? La science a son mot à dire !
Les maladies rares… n’en ont que le nom. Des millions de patients sont concernés par l’une de ces maladies, dont nombre sont d’origine génétique. Aujourd’hui, focus sur les maladies neuromusculaires, et notamment les myopathies. Comment la recherche s’organise pour mieux les connaître afin de mieux les prendre en charge ? Vous découvrirez que l’une des voies thérapeutiques les plus prometteuses s'apparente à un véritable cheval de Troie !
Animé par Simon Tenaud.
Soupçonniez-vous que la production de certaines de nos cellules sanguines pouvait en partie être perturbée par de véritables pressions exercées sur les cellules qui leur donnent naissance ? De toutes récentes découvertes effectuées à Strasbourg mettent en lumière ces étonnants mécanismes. Plongeons ensemble dans les méandres de notre moelle osseuse pour comprendre ce qui s’y joue.
En 1518, la capitale alsacienne a été frappée par une mystérieuse épidémie de danse. Entre malédiction et empoisonnement, il aura fallu presque cinq siècles pour enfin percer l'énigme de cette maladie : la psychose collective.
Présente en Alsace depuis plusieurs années, la population invasive de moustiques tigres s’est répandue comme une traînée de poudre, ayant le potentiel de transporter avec elle une nuée de virus dangereux pour les humains. Retour sur l’épopée de cet indésirable compagnon à six pattes et focus sur les recherches scientifiques de pointe menées actuellement à Strasbourg, afin d’enrayer la propagation de ces maladies via la modification génétique des moustiques.
"Etonnante chimie, avec Denis Spitzer, médaille de l’innovation du CNRS
Avec Denis Spizer, lauréat de la médaille de l’innovation du CNRS 2022, la chimie devient étonnante, parfois détonante et assurément innovante, car le procédé Spray Flash Evaporation, SFE, mis au point dans son laboratoire, pourrait révolutionner le marché des médicaments.
Denis Spitzer, lauréat de la médaille de l'innovation du CNRS 2022, a créé en 2006 le laboratoire Nanomatériaux pour les systèmes sous sollicitations extrêmes, NS3E (CNRS, Institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis et université de Strasbourg).
Etonnante chimie, parce qu’au laboratoire Nanomatériaux pour les systèmes sous sollicitations extrêmes, NS3E, que Denis Spitzer dirige, les réactions chimiques sont orchestrées sous des paramètres hors norme : pression de 300 000 atmosphères, températures qui frôlent 4 000 degrés C, temps de réaction d’un millionième de seconde. Les scientifiques cherchent à diminuer la taille des particules de composés, pour ne faire que quelques nanomètres (nm) seulement, dans tous les cas moins d’un micromètre (µm), de façon à réduire le nombre de leurs défauts. Pour un ordre d’idée : un atome mesure environ 0,1 nm et une cellule, une dizaine de µm.
Détonnant ensuite quand on apprend que les chercheurs ont d’abord utilisé l’explosif ! Avec succès, ils ont réussi la synthèse par détonation de nano-diamants, très recherchés par les biologistes ou pour des applications médicales.
Innovant enfin car les chercheurs ont mis au point le procédé SFE qui consiste à placer une solution initiale contenant le produit sous forte pression, puis à la détendre à travers une buse dans une enceinte sous vide. Une évaporation « flash » du solvant permet d’obtenir les gouttes du liquide fragmentées qui s’évaporent ensuite en provoquant la cristallisation du produit en particules de taille inférieure au micron. C’est justement cette petite taille, qui rend plus efficaces les principes actifs d’un médicament, d’un produit cosmétique ou agroalimentaire. Plus récemment, les chercheurs ont breveté le Spray Flash Synthesis, pour la synthèse de nouveaux éléments.
Titre diffusé : L’envie, Johnny Halliday
Émission Eurêka ! proposée en partenariat avec la délégation Alsace du CNRS.
Plus d’information :
Denis Spitzer, lauréat de la médaille de l’innovation du CNRS 2022 :
https://www.alsace.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/medaille-de-linnovation-du-cnrs-2022-denis-spitzer-laureat-alsacien
Spinofrin, start up proposant le principe SFE (formulation et production de particules de taille inférieure au micron) :
https://www.spinofrin.com/
Le message des papillons, 2022, documentaire, 52 minutes, réalisé par Pierre Bressiant, Crescendo Media Films
https://twitter.com/icpees/status/1510875386397265921?s=20&t=LdD1Vh1rEYKNhjlOwbCt_Q
http://www.crescendomediafilms.fr/portfolio/items/le-message-des-papillons-2/ "
Les méthodes utilisées par les chercheurs en Biologie sont un peu particulières. En effet, il n’est pas toujours facile de travailler sur du matériel vivant. Si on découpe en morceaux un insecte ou un oiseau, il n’est plus vivant, il est mort, et ce n’est donc plus la même chose… Par ailleurs, les systèmes sont tellement complexes, présentent tellement de variations, qu’il faut être toujours très prudents face aux résultats obtenus.
A quelques jours de la Journée mondiale de l’environnement, il serait bon de se rappeler qu’en matière de pollution, s’en remettre à Mère Nature pour la dégrader et en venir à bout seule, n’est pas une bonne idée. Gwenaël Imfeld, biogéochimiste du CNRS, présente deux exemples où des polluants se transforment ou s’accumulent dangereusement.
Surprise pour le scientifique, qui mène ses recherches à l’Institut terre eenvironnement de Strasbourg (ITES, unité de recherche du CNRS et de l’université de Strasbourg), lorsqu’en 2019, un collègue allemand l’informe que les eaux souterraines d’un écoquartier de Fribourg-en-Brisgau contiennent de la terbutryne, molécule active d’un herbicide interdit en agriculture ! L’explication : la molécule apparait dans la composition de certaines peintures de façade, ses propriétés herbicides lui garantissant un blanc maculé, exempt de mousse et de champignons. Mais il existe peu de connaissances scientifiques sur le devenir de la terbutryne au fil du temps : se transforme-t-elle en sous-produits tout autant toxiques ? au bout de combien de temps ? plutôt sous l’effet du soleil ? sous l’action des bactéries du sol ? C’est l’objet des recherches franco-allemandes menées au sein du projet NAVEBGO.
Autre exemple, on sait tous que des fongicides qui contiennent du cuivre sont utilisés pour protéger les cultures de pathogènes, dont le mildiou, en particulier en zone viticole. Face aux risques environnementaux liés au cuivre, l’Union Européenne a revu en 2019 la règlementation en vigueur, réduisant les doses de cuivres autorisées par hectare et par an. Or le cuivre ne se dégrade pas ; il s’accumule…inégalement dans les sols et en fonction de leurs caractéristiques. Gwenaël Imfeld s’est donc entouré d’un consortium pour identifier les variables qui favorisent l’accumulation : précipitations, aridité et teneur en carbone organique du sol. La cartographie des sols en danger à l’échelle européenne est maintenant réalisée, ainsi que la simulation de différents scénarios et projections sur 100 ans. Et les terroirs viticoles alsaciens dans tout cela ? Moins grave qu’en Champagne !
Émission Eurêka ! proposée en partenariat avec la délégation Alsace du CNRS.
Plus d’information :
- Gwenaël Imfeld, biogéochimiste à l’Institut terre et environnement de Strasbourg, ITES, unité de recherche du CNRS et de l’université de Strasbourg :
https://ites.unistra.fr/recherche/equipes/bise/pages-personnelles/gwenael-imfeld
https://recherche.unistra.fr/experts/annuaire/i/gwenael-imfeld
- NAVEBGO, NAchhaltige VErringerung des Biozideintrags in das Grundwasser am Oberrhein, Réduction de l’apport de biocides dans les eaux souterraines du Rhin supérieur :
Restitution publique des résultats
https://www.navegbo.uni-freiburg.de/fr
- Le cuivre viticole à l’échelle européenne :
https://www.insu.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/le-cuivre-viticole-lechelle-europeenne
- A propos des Impacts des produits phytopharmaceutiques sur la biodiversité et les services écosystémiques : expertise collective INRAe et Ifremer.
titre diffusé :
Dan ar Braz - Suite de Kopanitza (Live)
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