Mémoires vivantes RCF - page 5

Louis Chauvet dirige la torréfaction Chauvet, place Boivin, un quartier où il a toujours véçu. Son père lui a transmis de précieuses archives et il prépare un livre sur les actions fédérant les habitants et les commerçants de l'après-guerre aux années 80 !
Solidarité d'abord, puis des spectacles son-et-lumière avec des moyens techniques très modernes et des artistes de grand renom. Et en face du développement des grandes surfaces en périphérie de ville, le développement de l'association des commerçants de Saint-Etienne, avec là encore un dynamisme étonnant !
Merci à Louis Chauvet, la mémoire vivante du quartier et de notre ville commerçante.

Pour de nombreux stéphanois, Séverine c'est le nom d'un quartier, d'une rue .... En fait, c'est le nom d'une journaliste-écrivaine parisienne qui a vécu entre la fin du XIX° et le début du XX° siècle.
Cette figure extraordinaire nous intéresse par sa modernité impliquée dans les combats de son temps.
Elle est le témoin de la vie des plus démunis un peu partout en France et relaie, par de nombreux articles, le témoignage de la vie minière ligérienne et stéphanoise émaillée de catastrophes dramatiques.
Elle nous offre une plume lyrique, mordante et ironique qui sait nous toucher et qu'elle met au service de ses engagements.
C'est Florence Poli, elle-même journaliste au Progrès, qui évoque cette pionnière dans bien des domaines.
Une sélection des articles de Séverine est à retrouver dans "Séverine l'insurgée" Editions l'Echappée.

Saint-Etienne, son histoire, l' architecture de ses bâtiments, ses monuments, ses statues, ses quartiers méritent le plus grand intérêt.
La mission que s'est donnée la maison du Patrimoine et des Lettres ou maison Chamoncel ( plus connue par les stéphanois sous le nom de Maison François I° ), c'est de mieux nous faire connaître ce patrimoine, découvrir des édifices méconnus, bref , nous faire décuvrir une culture artistique et historique qui s'élargit désormais à toute la métropole.
Estelle Daulny, responsable médiation et Aurélie Emery, chargée d'édition et de restauration des objets patrimoniaux nous présentent les animations conduites pour mieux nous les faire connaître.

Retour sur l'exposition "Saint-Etienne 1780-1856 R/Evolutions" qui a lieu au Musée d'Art et d'Industrie et au Musée de la Mine/Couriot jusqu'au 11 juin 2023.
Luc Rojas, un des auteurs du remarquable catalogue de l'exposition, nous invite à replacer le phénomène industriel qui a touché la Loire à partir du XVIII° siècle dans une perspective européenne.
Il nous présente la place des influences étrangères dans le développement du bassin stéphanois dès le début de ce qui semble être plutôt une évolution marquée par de grandes figures.

Il y a près de 127 ans, le premier film des frères Lumière fut projeté dans le grand salon de l'Hôtel de Ville de Saint-Etienne.
Si le cinéma a bouleversé notre rapport au monde, il appartient à notre culture depuis ses débuts. Les "temples" du cinéma, petits ou grands, font partie de notre patrimoine. Ce sont des lieux de culture et d'émotions partagées.
Mikaël Duarte, chargé de mission de l'Université Jean Monnet, nous dresse un tableau de Saint-Etienne et de ses cinémas depuis les débuts à partir de ses recherches et d'une carte numérique en cours d'élaboration. Une belle façon de conserver leur histoire et de préserver leur mémoire.

" A Saint-Etienne, il y a plus de serrures que de clés" nous dit François Maguin.

Pourtant, grâce à son regard plein de poésie, de malice et de fantaisie, il nous en donne quelques clés, il nous permet de parcourir la ville avec un autre regard.
Les endroits les plus quotidiens vont nous révéler leur magie au fil de ses déambulations .

Ce chemin, il nous le fait parcourir entre imagination, histoire, légendes, anecdotes ...

L'exposition " En guerre d'Algérie Récits partagés" est proposée par les Archives Municipales et Métropolitaines jusqu'au 16 juin 2023.
Pierre Régis Dupuy , son nouveau Directeur , nous présente cette exposition fruit d'une collecte d'archives des institutions culturelles et patrimoniales de Saint-Etienne. Cette co-construction a en effet réuni le Mémorial de la Résistance de de la Déportation de la Loire, les Archives Départementales de la Loire et les Archives Municipales de Saint- Etienne.
Ce projet a également mobilisé l'Université Jean Monnet, la Cinémathèque de Saint-Etienne et même les citoyens impliqués ( plus ou moins directement ) dans ce qu'on n'appelait pas encore la "guerre d'Algérie" pour explorer les mémoires et l'histoire.
De nombreuses propositions accompagnent cet événement ex : le 17 janvier à la Cinémathèque : une conférence sur "La violence de l'Algérie coloniale" proposée par Sylvie Thenault, Directrice de Recherches au CNRS à l'Université de Paris I suivi par la diffusion du film "RAS" d'Yves Boisset.
Mais de nombreuses autres propositions nous sont présentées par Pierre Régis Dupuy et sont à retrouver sur le site des Archives Municipales.

Si l'histoire économique de la Loire est marquée par la rubanerie, les mines, l'armurerie, elle l'est également par la sidérurgie.
Rolland Fournel nous propose une vision d'ensemble de cette activité sur 2 siècles qui correspondent à "l'âge industriel" dans le cadre de la double exposition au Musée d'Art et d'Industrie et du Musée de la Mine Couriot qui lui est consacré.

C''est une façon de replacer cette activité dans un cadre local, extra-régional mais aussi national, voire international. C'est aussi la re-situer dans des périodes historiques marquantes.
C'est également insister sur l'intérêt de sa valorisation mémorielle.

Travail de l'acier : l'usine Pétin-Gaudet à Saint-Chamond LALLEMAND 1855-1863, Saint-Etienne,médiathèques municipales, FAR FPA664@ville de Saint-Etienne

Remonter le temps à partir de découvertes archéologiques, c'est un "classique" pour un historien. C'est cette expérience que nous propose Christian Ranchon à partir de l'étude de meules, témoins d'un artisanat ancien ( Moyen Age ? fin de l'Antiquité ? ) sur la commune de Roche la Molière.
C'est aussi l'occasion d'approcher les méthodes de recherche de l'archéologie contemporaine et de mettre en valeur le travail de coopération des historiens à l'échelle nationale et même européenne.
Christian Ranchon nous fait part des projets qui se dessinent pour mettre en valeur ses trouvailles remarquables sur le territoire rouchon.

En septembre dernier avait lieu, à La Ricamarie, l'inauguration de l'espace Léa et Oswald Bardone.
Cet aménagement proche du centre de la commune s'intègre dans une politique générale d'urbanisme , mais c'est aussi l'occasion de convoquer l'histoire pour replacer ce couple dans un drame local, national et même mondial.
Cest aussi comprendre comment un artiste peut s'emparer de l'Histoire et la traduire dans un projet artistique.
Pour aborder ces 2 visions, les deux invités de cette émission sont Alain Conorton d'Histoire et Patrimoine et Yannick Vey artiste plasticien mais aussi poète de talent.

Une belle fête a été organisée pour les 60 ans de la Maison de quartier du Soleil en octobre dernier . C'est l'occasion d'aller à la rencontre d'un quartier bien spécifique de la ville, de retracer l'historique de cette Maison qui est une structure conviviale ouverte à toutes et tous et de faire le bilan du travail accompli sans oublier les projets.

C'est aussi évoquer la mémoire de toutes celles et tous ceux qui ont fait l'histoire de ce lieu de convivialité.

La parole est donnée à Gaby Avon, animatrice du groupe Mémoire, Laetitia Paire, directrice de la Maison de Quartier du Soleil, et Zafer Sakizci coordinateur des activités et des services.

A l'occasion du centenaire de la cinémathèque et dans le cadre d'une série de propositions sur le thème : Les femmes et les hommes qui ont fait l'histoire du cinéma à Saint-Etienne", Nicole Cornut nous conte l'aventure du France, aventure collective à laquelle elle a participé.

Déléguée générale des Amis du Bon Cinéma, elle a accompagné une programmation culturelle très riche, loin des propositions dominantes parfois décevantes, et proposé une ouverture sur le monde à la fois dans le cadre de la décentralisation, de la découverte du patrimoine français et européenl et de l'ouverture à un jeune public.

Les deux musées de la ville de Saint-Etienne : Couriot Musée de la Mine et le musée d'Art et d'Industrie mettent en évidence deux faces complémentaires pour saisir l'ensemble de la période de la Première Révolution Industrielle à Saint-Etienne et sur l'ensemble du territoire ligérien. Mais est-ce une Révolution ? ou une évolution ?
Marie-Caroline JANAND, responsable du pôle muséal et commissaire générale de l'exposition nous aide à répondre à cette question et approfondit les différents thèmes évoqués.
Elle bouscule au passage de nombreuses idées reçues par exemple sur la culture à Saint-Etienne.
Elle nous permet de comprendre comment la naissance de grands concepts nouveaux à ce moment là sont encore des marqueurs forts d'aujourd'hui même s'ils sont remis en cause ( ex: les principes capitalistiques ).
Une exposition à voir jusqu'au 11 juin 2023 avec de nombreuses et très variées propositions d'accompagnement sur l'ensemble du territoire local.

Sauvegarder la mémoire du monde communiste ligérien à travers le prisme d'un engagement militant, c'est ce que nous propose Daniel Durand avec "l'annuaire photographique historique des militants communistes ligériens 1920-2010"
Daniel Durand, Président du Centre d'Etudes et de Documentation sur l'histoire, la culture et la mémoire du mouvement ouvrier dans la Loire (Cedmo 42 ), nous présente son travail, le but de cet ouvrage et quelques figures emblématiques avec parfois des destins modestes ou parfois des parcours à l'échelle nationale.
Ce second tome, comme le premier, sont en vente à la Librairie de Paris et à la Librairie L'une et l'Autre.

Faire découvrir la vie d'autrefois depuis la Préhistoire jusqu'à l'époque contemporaine au travers d'objets, de reconstitutions et de maquettes, c'est ce que nous propose l'Espace Archéologique Forez Jarez.
David Litaudon, responsable animateur, nous fait partager sa passion pour le passé minier ligérien avec des comparaisons nationales mais aussi au-delà des frontières. Il nous fait partager ses découvertes au travers de différentes anecdotes autour de son travail "d'enquêteur" .
Il incarne le rôle de transmetteur de ce riche passé auprès des jeunes et des moins jeunes.
Il nous présente l'exposition actuelle autour des chevalements.

A l'occasion du centenaire de la Cinémathèque de Saint-Etienne, Antoine Ravat, son responsable, nous présente les différentes animations qui nous sont proposées jusqu'à la fin de l'année et qui poursuivent une programmation remarquable qui associe à la fois des grandes écoles, mais aussi différentes institutions et différents lieux du territoire stéphanois pour notre plus grand plaisir.

Parmi ces nombreuses propositions, une exposition à la Médiathèque Tarentaize jusqu'au 26 novembre : "Il était une fois les Rencontres Photographiques" retrace cette aventure extraordinaire initiée par Alain Renaud qui fit de Saint-Etienne un lieu de rencontres des professionnels du cinéma international, mais aussi un lieu de découverte pour le public local.

Alain Renaud évoque ces instants magiques d'une expérience exceptionnelle qui interrogeait le cinéma lui-même. Grâce à ses souvenirs, il nous fait cotoyer Marcello Mastroianni, François Truffaut, Ettore Scola ...

L'histoire à travers le prisme de la photographie, c'est ce que nous propose Georges Pitiot, photographe lui-même, en évoquant aussi bien des photographes marquants comme Chéri Rousseau, André Grange, Ito Josué .... que des magasins dont beaucoup d'auditeurs se souviendront sans doute.

La photographie a été présente sur notre territoire depuis le XIX° siècle , elle a vu éclore des "lignées" de professionnels qui ont accompagné la vie sociale et économique de Saint-Etienne.

Georges Pitiot nous fait revivre au travers de son remarquable travail de recherches et d'anecdotes amusantes ou parfois plus dramatiques une activité qui porte témoignage de l' histoire locale.

Redécouvrir un épisode marquant et tragique : les grèves de 1948 dans le bassin stéphanois à travers le reportage d'un photographe humaniste, c'est ce que nous proposent Jean-Claude Monneret et Jean-Michel Steiner dans leur ouvrage : "Willy Ronis en reportage à Saint-Etienne - une enquête au coeur de la grève de 1948".
Ils nous proposent de décrypter la démarche de ce très grand photographe entre art et reportage , entre réalité et subjectivité. Ils nous initient à son processus créatif marqué par une très forte densité en le replaçant parmi les différents courants du XX° siècle.
L' approche singulière et personnelle de Willy Ronis mêle différents champs : politique, social, privé ... C'est ce que nous font découvrir nos invités qui ont mené l'enquête sur le photographe lui-même , mais aussi sur son travail à Saint-Etienne.

L'artiste s'exprime-t-il avec son individualité, avec ses sentiments, ses idées ... ou est-il le reflet d'une époque, d'un contexte, d'une idéologie, d'un pouvoir ?

C'est cette réflexion que nous poursuivons dans ce numéro de Mémoires Vivantes. A partir de l'exemple du III° Reich en Allemagne, Michel Depeyre , Maître de conférences à l'Université Jean Monnet, interroge le patrimoine architectural, pictural, la culture .... et la propagande.

Dans le village de Chazelles-sur-Lavieu, sur les hauteurs du Forez, Marie Pouget nous accueille et nous fait visiter le Couvent Cabinet de curiosités.
Découvrons l'histoire de ce lieu étonnant, complètement restauré depuis 1999, l'histoire d'un coup de coeur de Daniel et Marie Pouget. Une apothicairerie, un théâtre, des salles d'exposition, la cuisine du couvent, des collections venues du monde entier, des voyages organisés dans des pays étrangers, des spectacles, une association très dynamique qui entoure et soutient Marie depuis le décès il y a 6 ans de Daniel.
Et le lundi 3 octobre à 19h, un concert dans le cadre du Festival Baroque en Forez vous sera proposé au couvent de Chazelles -sur-Lavieu : Sonates en trio (violon, clavecin, viole de gambe)