Afin de mieux connaître le patrimoine, un historien nous invite à découvrir l’ histoire des lieux de notre quotidien en Isère. Depuis les rues de Grenoble, de places en places, de villages en villages. En racontant aussi la vie de personnages exceptionnels qui ont marqué l’histoire de ce département.
Georges VIVIER, de Jarrie, avait énormément souffert dans l’horrible camp de concentration de Dora. 50 ans après, il eut l’occasion de se rendre à nouveau dans ce camp et a constaté que les allemands ne l’ont pas détruit. Au contraire ils ont voulu le conserver pour garder la mémoire de ce que des hommes sont capables de faire et qu’une telle horreur ne se reproduise plus.
Beaucoup de femmes aussi ont été envoyées dans les affreux camps de concentration en Allemagne pendant la guerre. Une Grenobloise, Lucette Blanc-Fatin, a raconté à Claude Muller toutes les horreurs de ces camps, notamment celui de Ravensbrück. Elle eut la chance, elle, de pouvoir revenir en France. Mais d'innombrables françaises ont péri dans ces camps de la mort...
Si Noël Cohard, de Gières, peut revenir des camps de concentration c'est parce qu'il était doté d'une solide constitution. Il a dépeint les horreurs inimagineables de ses camps, la vie de souffrance des prisonniers, les tortures épouvantables. Et il a raconté à Claude Muller que sur 750 détenus arrivés ensemble à Bucchenwald, une trentaine seulement a survécu. Même pas un sur vingt...
Un footballeur grenoblois professionnel, Michel Estève, a fait partie le 11 novembre 1943 des 398 grenoblois expédiés dans les camps de concentration. Et il a raconté plus tard en détail toutes les horreurs commises dans le camp de Buchenwald, qui a reçu de 1940 à 1945 près de 100 000 déportés parmi lesquels 11 000 français, dont quelques centaines seulement survécurent. Un témoignage bouleversant.
Un ancien déporté dans les camps de concentration allemands pendant la guerre de 1939-1945 a déclaré : "Des camps de travail ? Oh, non ! Des camps de souffrance ! Des camps de torture ! Des camps de la mort ! Des dizaines de millers de français ne sont jamais revenus. Des centaines devrais-je dire." Et beaucoup de ceux qui sont revenus étaient dans un tel état qu'ils ne pouvaient plus se déplacer tout seul. Un organisme, le COSOR (Comité des Oeuvres Sociales des Organisations de la Résistance) les accueillait, les dirigeait vers des centres de santé.
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