Cette chronique sur l'éducation vous est proposée en alternance par :
- Xavier de Verchère, salésien de Don Bosco, prêtre, aumônier général des Scouts et Guides de France
- Catherine Fino, salésienne de Don Bosco, théologienne moraliste, professeur à l'Institut Catholique de Paris (où elle est directrice du Département théologie morale et spirituelle)
- Michèle Decoster, salésienne de Don Bosco, formation dans le réseau scolaire Don Bosco (40 000 élèves)
Il y a 40 ans, l'été 82 fut le premier qualifié de "chaud" dans les quartiers. Quelques mois plus tard, était lancée à l'automne 83 la "marche des beurs". Pour le Père Jean-Marie Petitclerc, prêtre et éducateur, "il y eut alors une vraie prise de conscience de la difficulté de cette jeunesse à trouver sa place dans la société". 40 ans après, Jean-Marie Petitclerc observe un "silence radio durant toutes les campagnes présidentielles ou législatives sur les problèmes d'insertion sociaux, professionnels, des jeunes des cités". Mais aussi un "ramdam médiatique lorsqu'une minorité d'entre eux commet des exactions ajoutant l'opprobre sur l'ensemble de la jeunesse de ces quartiers". Dernier exemple en date : la couverture médiatique des incidents aux abords du stade de France lors de la finale de la Ligue des champions, le 28 mai 2022. "Voilà 40 ans que cela dure et ce discours m'insupporte de plus en plus..."
Cette photographie inédite de la santé mentale de nos écoliers doit tous nous alerter ! En effet, une étude de Santé publique France révèle que 13% des écoliers de six à onze ans présenteraient un trouble mental probable. Elle montre donc que quatre enfants sur une classe de trente élèves souffriraient au plan psychique. Cela touche tous les milieux. C’est donc notre affaire à tous.
Habituellement, les mois de mai et juin constituent des temps forts de la vie chrétienne, à travers les sacrements de l’initiation et de l’engagement. Temps forts dans nos familles et nos communautés. Moments à soigner, de la célébration liturgique aux retrouvailles, où parents, parrains et marraines, accompagnateurs et formateurs voient le fruit de leur attention mûrir chez un chrétien ou une chrétienne qui ose s’engager. Moments révélateurs de l’alliance que Dieu a dans son Église.
Dans un récent article, le journal La Croix relève la difficulté pour les familles catholiques, plus que pour d’autres religions, de transmettre la foi à leurs enfants. C’est un sujet important. Sujet douloureux pour de nombreux parents : ils ont le sentiment de ne pas avoir tout réussi dans l’éducation de leurs enfants.
Le théologien salésien Xavier Thévenot définissait la morale comme "la conversion de l’histoire en histoire la plus sensée possible". Trouver du sens dans sa vie demande d’abord d’avoir pu faire des expériences de paix, de joie, de relations constructives, afin d’acquérir confiance en soi et en l’autre.
Fin mars, je me suis retrouvé à Lourdes, invité par l’assemblée plénière des évêques de France. Nos évêques y étaient réunis pour prendre connaissance, échanger et voter à partir des recommandations des neuf groupes de travail suite au rapport de la Ciase. Étaient invités la centaine d’experts de ces groupes et plusieurs associations d’Église. J’y étais au titre des Scouts et guides de France.
L’éducation rend sensible à un défi récurrent : comment ne pas dévoyer l’obéissance ou à l’inverse l’autorité que l’on a mission d’exercer ? La réponse habituelle chez les chrétiens est de considérer l’autorité comme un service, mais l’expérience actuelle de l’Église nous montre que le risque d’abus de pouvoir est bien présent. Il faut donc se former à exercer l’autorité. Où et comment peut-on s’y former ?
La question de la transidentité est actuellement l’un des sujets sociétaux les plus complexes. Je pense aux parents qui nous écoutent et dont l’enfant ou l’adolescent éprouve un tel mal être qu’il souhaite changer de sexe. Je pense aussi aux professionnels dans le champ éducatif : chefs d’établissements, éducateurs spécialisés, enseignants, animateurs qui s’y retrouvent confrontés. Et évidemment les jeunes qui vivent cette situation.
Aujourd’hui, mercredi des Cendres, nous entrons en Carême. Temps de propice à la prière et la conversion du cœur. En effet, chacun de nous, petit ou grand, est invité à entrer dans cette belle démarche.
L’actualité nous interpelle avec la population ukrainienne prise en otage sous les bombes ou les victimes du tremblement de terre en Turquie et en Syrie : chaque visage déchiré par le deuil nous émeut, et chaque enfant sorti des décombres nous semble un miracle. Un drame singulier nous saisit de compassion, mais une détresse collective dépasse nos forces. Les éducateurs le savent : un jeune en détresse, c’est déjà difficile, mais des groupes de jeunes pris dans une spirale de violence, c’est la peur qui domine.
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