20 septembre 2024
Le jubilé
En 2025 l’Église tout entière va vivre une nouvelle année sainte, que le pape François place sous le signe de l’espérance.
« L’espérance ne déçoit pas » (Rm 5, 5). L’espérance sera le message central du prochain Jubilé que le Pape proclame tous les vingt-cinq ans, selon une ancienne tradition. Que cette année sainte soit pour tous un moment de rencontre vivante et personnelle avec le Seigneur Jésus, “porte” du salut (cf. Jn 10, 7.9). Il est « notre espérance » (cf. 1Tm 1, 1), Lui que l’Église a pour mission d’annoncer toujours, partout et à tous. »
Le pape commence par réaffirmer combien l’espérance est solide « L’espérance ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 1-2.5)
Il invite à redécouvrir la patience, « qui est aussi le fruit de l’Esprit Saint, maintient vivante l’espérance et la consolide en tant que vertu et style de vie. Apprenons donc à souvent demander la grâce de la patience qui est fille de l’espérance et en même temps la soutient. Redécouvrir la patience fait beaucoup de bien à soi-même et aux autres. » Dans la démarche jubilaire, le pape souhaite que la dimension de pèlerinage soit présente. « Ce n’est pas un hasard si le pèlerinage est un élément fondamental de tout événement jubilaire. Se mettre en marche est caractéristique de celui qui va à la recherche du sens de la vie. Le pèlerinage à pied est très propice à la redécouverte de la valeur du silence, de l’effort, de l’essentiel. Les églises jubilaires, le long des itinéraires, seront des oasis de spiritualité où l’on pourra se rafraîchir sur le chemin de la foi et s’abreuver aux sources de l’espérance, avant tout en s’approchant du sacrement de la réconciliation, point de départ irremplaçable d’un véritable chemin de conversion. » « Ne renonçons donc pas à la Confession, mais redécouvrons la beauté du sacrement de la guérison et de la joie, la beauté du pardon des péchés ! Cependant, comme nous le savons par expérience personnelle, le péché “laisse des traces”, il entraîne des conséquences : non seulement externes dans la mesure où il s’agit des conséquences du mal commis, mais aussi internes, dans la mesure où « tout péché, même véniel, entraîne un attachement malsain aux créatures, qui a besoin de purification soit ici-bas, soit après la mort dans l’état qu’on appelle purgatoire ». Il reste donc, dans notre humanité faible et attirée par le mal, des “effets résiduels du péché”. Ceux-ci sont éliminés par l’indulgence, toujours par la grâce du Christ, qui est, comme l’a écrit saint Paul VI, « notre “indulgence” ». »
Le pape souhaite que l’espérance ne soit pas qu’un mot mais que des signes soient visibles telle la paix, une vision de la vie pleine d’enthousiasme, un regain du désir de transmettre la vie. Il nous invite à être signe d’espérance pour nos frères en particulier pour les détenus, les malades, les jeunes, les migrants, les personnes âgées et les pauvres.
Le pape, rappelle que 2025 est aussi l’anniversaire des 1700 ans du 1er concile Œcuménique de Nicée, il y voit l’occasion aussi pour toute l’Église de rendre plus concrète la forme synodale de l’Église, de sa vie et de son mode de gouvernement, comme lors des conciles.
Si l’espérance est aussi solide c’est parce qu’elle possède de solides raisons et fondements. Le fondement de l’espérance est la vie éternelle. Nous, en vertu de l’espérance dans laquelle nous avons été sauvés, en regardant le temps qui passe, nous avons la certitude que l’histoire de l’humanité, et celle de chacun, ne se dirige pas vers une impasse ou un abîme obscur, mais qu’elle s’oriente vers la rencontre avec le Seigneur de gloire. Vivons donc dans l’attente de son retour et dans l’espérance de vivre pour toujours en Lui. C’est dans cet esprit que nous faisons nôtre l’émouvante invocation des premiers chrétiens, par laquelle se termine l’Écriture Sainte : « Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22, 20).
Chers amis, profitons de cette invitation papale
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