Marchez sur les traces des saints et des saintes au cours des siècles, piliers de la foi catholique et bâtisseurs de l'Eglise. Découvrez également les grands témoins de la foi, qui ont agit par amour de Dieu et de leur prochain.
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Entre l’épidémie de peste noire et la guerre de 100 ans, la Suède donne à la chrétienté sainte Brigitte, femme de la noblesse animée d'une piété dynamique, qui se distingue en fondant le seul ordre religieux né en Scandinavie et en exerçant une profonde influence sur la papauté. Les révélations de sainte Brigitte de Suède, reçues en suédois et traduites en latin par ses confesseurs, sont un des fleurons de la littérature mystique féminine médiévale. L’aptitude à la sainteté de sainte Brigitte, demeurée laïque toute sa vie, s’inscrit dans un idéal d’ascèse et de pénitence, dans la contemplation de la Passion du Christ, l’extase mystique et dans la parole prophétique.
Co-patronne de l’Europe, surnommée de son vivant la « Sibylle du Nord », sainte Brigitte de Suède, canonisée dès 1391, est fêtée aujourd’hui tous les 23 juillet. Dans les bouleversements qui affectent l’Eglise et la vie religieuse de l’Occident au XIVe siècle, sa voix prophétique s’élève avec véhémence pour restaurer la suprématie de Rome, un moment concurrencée par Avignon, comme siège de l’autorité pontificale. Visionnaire et prophétesse, sainte Brigitte de Suède témoigne, au travers du message qu’elle délivra dans ses Révélations, du renouvellement des aspirations religieuses des laïcs et des femmes au XIVe, de l’essor de la contemplation mystique dans l’itinéraire spirituel qui mène à la sainteté. Ses messages proviennent de son don total à Jésus, l’époux de son âme et le Sauveur du monde.
Fêté le 12 octobre, déclaré bienheureux par notre Eglise catholique le 10 octobre 2020 à Assise, Carlo Acutis est sûrement un de ces plus petits qui sont les plus grands dans le Royaume des Cieux. A 14 ans, 1 an avant sa mort, il a réalisé une exposition informatique sur les miracles eucharistiques qui a eu ensuite un grand succès dans le monde entier. La pandémie du coronavirus a causé dans toute l’Eglise une profonde blessure eucharistique, notamment par la suppression des messes communautaires pendant 3 mois, y compris le jour de Pâques, pour la 1ère fois dans l’histoire de l’Eglise. L’exemple du bienheureux Carlo Acutis, avec son intercession en Ciel, renouvellera dans le Peuple de Dieu l’amour de Jésus Eucharistie.
Face à la mort, l’espérance de chaque homme est mise à l’épreuve. A plus forte raison, quand il s’agit de la maladie, une leucémie foudroyante, et de la mort d’un jeune adolescent de 15 ans. Le 12 octobre 2006, jour où est vénérée Marie, la Mère du Seigneur, 8 ans après sa 1ère communion, le bienheureux Carlo Acutis quitte ce monde, vit sa Pâque, la fête de la Résurrection, souvent associée au chiffre 8 selon la tradition chrétienne. Son corps est veillé par un flot continu de pèlerins qui l’ont connu à Milan et à Monza. Mais depuis sa naissance au Ciel, des témoignages, des récits, des souvenirs ne cessent d’arriver de plusieurs endroits du monde révélant tous que Carlo continue de vivre au-delà des confins de la vie. Dans ce 1er numéro de votre émission Pèlerins de Dieu en hommage au jeune italien Carlo Acutis déclaré bienheureux à Assise le 10 octobre 2020, découvrons ensemble son court mais dense chemin de vie, cité en exemple par le pape François dans sa lettre aux jeunes « Christus vivit » comme modèle de génie numérique au service de la foi en Jésus-Christ.
Fêté aujourd’hui le 11 novembre, jour de sa mort sur la terre et sa naissance au ciel mais aussi le 4 juillet, jour de son élection à l’épiscopat de Tours, confesseur mort à la fin du IVème siècle en pleine paix de l’Eglise, saint Martin de Tours est en son temps immédiatement vénéré à l’égal d’un martyr. Sa vie demeure un modèle pour les chrétiens épris de perfection et des saints en grand nombre se sont efforcés par la suite de l’imiter. Aussi ce slave d’origine, romain de culture et gaulois d’adoption, devient le saint français par excellence, tout en étant l’objet d’un culte dans une grande partie de la chrétienté occidentale. Un adage s’est même formé dès le VIème siècle par le poète Fortunat selon lequel : « Où le Christ est connu, saint Martin est honoré »
Il partage son manteau et fait partager sa foi : ex-militaire de carrière et chrétien de caractère, saint Martin, évêque de Tours en 371 à 56 ans, est le plus populaire des missionnaires des campagnes. Immense thaumaturge guérissant les corps et luttant contre le démon, son intercession est requise de tous, même des pécheurs les plus endurcis, des souverains cherchant à obtenir sa protection sur leur royaume jusqu’aux petites gens sollicitant le secours d’un patron compatissant à leurs humbles misères. Cumulant tous les prestiges de la sainteté, d’une charité sans limite envers les déshérités, saint Martin de Tours admoneste les grands de ce monde avec la sévère autorité d’un prophète inspiré.
Siècle de la victoire historique du christianisme dans l’empire romain, religion d’abord persécutée puis tolérée enfin consacrée de Constantin le Grand à Théodose, le IVème siècle est également pour la Gaule le siècle de son grand apôtre : saint Martin de Tours. Il est un des tout premiers moines d’Occident et restera fidèle à cette profession monastique tout en assumant dans toute sa plénitude la charge épiscopale que la Providence, contre son gré, lui a donné. C’est un ascète, tourné par vocation vers la vie contemplative, mais qui déploie, en vrai soldat du Christ, l’activité militante d’un missionnaire. D’une humilité extrême dans ses rapports avec tous ses frères, il jouit de la puissance d’un thaumaturge, renouvelant à plusieurs reprises les miracles du Christ.
Patron de la ville de Tours mais aussi géant de la sainteté pour tout l’Occident, fêté le 11 novembre, saint Martin est aussi le patron des dynasties royales de la France. Aspirant dès son enfance au service de Dieu, mais enrôlé de force dans l’armée de l’empereur romain, il y montre, dès avant son baptême, une ardeur à mettre en pratique les préceptes de l’Evangile. Rappelez-vous son magnifique geste à Amiens lorsqu’il partage son manteau avec un pauvre. Témoignant sans relâche pour la vraie foi, il supporte avec constance, avant d’obtenir son congé, l’épreuve à laquelle le soumit le prince païen Julien et ensuite les mauvais traitements infligées par
les hérétiques.
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