18 février 2022
Le vélo, le meilleur ami de l'Homme!
La mobilité structure nos vies et représente une part importante, en France 31 %, de notre « bilan carbone », c’est-à-dire de nos dépenses énergétiques qui contribuent à détraquer notre environnement en général et le climat en particulier.
La question devrait donc occuper une bonne place dans la campagne électorale en cours. Il y a en effet des choix de société à faire. Sans doute devrons-nous sortir du « tout automobile ». Certes, la voiture électrique aura sa place à l’avenir, mais aussi d’autres modes de transport dont certains ne sont pas tributaires d’une technologie du III ème millénaire et sont déjà très au point !
Je veux parler ici du vélo, sans doute l’une des plus belles inventions de l’Homme, d’abord parce qu’il est incroyablement efficace : alors que l’animal humain que nous sommes est assez peu performant en terme de vitesse de pointe ou de vitesse moyenne par rapport à d’autres êtres de la création, ce même animal humain, doté d’un vélo, démultiplie ses capacités au point de pouvoir rivaliser à la course avec un cheval par exemple, la dépense d’énergie restant minimale. En effet, on a calculé qu’en convertissant les calories en carburant, le cycliste consomme l’équivalent d’un litre d’essence tous les 1.300 kilomètres : nous avons donc en nous ce moteur du futur qui consomme 0,075 litres aux 100 kilomètres !
A noter que cette efficacité se retrouve aussi dans le vélo à assistance électrique. En effet, contrairement aux autres véhicules, le poids du vélo restant faible, l’énergie contenue dans la batterie sert essentiellement à déplacer la personne. Et les impacts écologiques liés à la fabrication ou à la fin de vie des batteries restent raisonnables par rapport au bénéfice apporté.
Ce qui est faible aussi, outre la consommation donc, c’est le prix de l’équipement, alors que la voiture représente actuellement en moyenne 16 % du budget des ménages, soit 4.500 € par an quand même. Sans parler du budget pour la collectivité : le coût d’une piste cyclable sécurisée est
dérisoire par rapport à celui d’une infrastructure routière. Et il y a bien des coûts indirects évités : les futurs coûts climatiques, on l’a dit, mais aussi les coûts sanitaires liés au bruit, à la pollution, à la sédentarité. Le vélo est bon pour la santé, donc il est très bon pour la Sécu !
Si l’on considère enfin que la grande majorité de la population française habite à moins de 20 minutes à vélo, ou a fortiori à vélo électrique, de son travail ou des commerces où elle se rend quotidiennement, on voit bien le potentiel de développement de cette « mobilité douce ».
Le vélo pourrait donc être au cœur d’un projet de société visant plus de sobriété, comme l’appelle de ses vœux le pape François dans Laudato Si’. Avis aux candidats à la Présidentielle !
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