27 février 2024
Le cinéma qui fait du bien
Comment se prémunir des effets délétères d’une actualité qui n’est pas drôle et qui pèse sur le moral, c’était l’objet d’un édito le mois dernier. Dans la même idée, j’ai pensé vous proposer aujourd’hui une cinémathèque idéale pour une époque improbable. Alors je sais qu’il y a Netflix et tout un tas d’autres contenus fort efficaces pour nous évader ; les films proposés y sont souvent envoûtants, addictifs mais… est-ce qu’ils rendent heureux ? Le bonheur est un étalon efficace pour nous aider à former nous-mêmes nos choix. Voici donc, suivant ce critère du bonheur, des pistes pour une cinémathèque qui rend heureux. D’abord les films culinaires. Vous savez ce sont ces films dont le scénario tourne autour d’un restaurant et où l’on voit des cuistots préparer des plats, des coulis, des desserts en gros plans... Voici quelques titres, toujours très évocateurs : Les saveurs du palais, Les délices de Tokyo, Les recettes du bonheur, Salé sucré, À vif et bien sûr les plus anciens se souviendront peut-être du Festin de Babette. C’est un genre cinématographique à part entière ; il y a l’aspect culinaire bien sûr mais je remarque aussi que tous ces films se distinguent par une grande délicatesse dans le jeu des acteurs, avec de belles études de mœurs… Deuxième série de films : les
film-nature. Je vous avoue que parfois, entre un bon film d’action et un film documentaire, j’hésite.
Et cependant, une fois dedans, je n’en sors plus. Ces films présentent aussi l’avantage de sortir du format imposé de 2 heures, format fatiguant qui a d’ailleurs tué beaucoup de chefs-d’œuvre en rajoutant inutilement de la pellicule … Un documentaire, lui, s’étire en général sur 1h30. Et puis j’ai eu la satisfaction de constater que les réalisateurs français y sont très bien représentés. Quelques titres : La planète blanche, Un jour sur terre, Océans, L’Ours, Microcosmos, etc. Ces films sont nombreux et on les trouve souvent à prix bradés chez nos distributeurs habituels. Troisième genre : les films d’animation. Si on sort de Disney, on trouve des perles qui risquent fort de ringardiser Pixar aux scénarios et aux dessins souvent saturés. Et là aussi, les Français sont bien placés. Y a les films de Michel Ocelot, l’auteur de Kirikou, un pur délice et dans la même veine, j’ai beaucoup aimé Dilili à Paris. Mais mon préféré, c’est peut-être Tout en haut du monde de Rémi Chayé. Enfin, dernière piste : les films ou documentaires évangéliques que vous trouverez facilement chez des distributeurs tels que La Procure ou 123 famille… Je vous invite en particulier à découvrir l’œuvre courageuse de la réalisatrice Cheyenne Carron qui s’apprête à sortir un nouveau film sur le Père Jacques Hamel. Alors, chers amis, en ces temps moroses : bon et sain divertissement !
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