Le deuxième acte du synode sur l'avenir de l'Église aura lieu au mois d’octobre à Rome. Dans la perspective de cette deuxième assemblée, les jeunes français ont eu la parole. Le père Vincent Breynaert, directeur du service national pour l'évangélisation des jeunes et pour les vocations au sein de l’épiscopat, relaye la parole de ces jeunes.
Du 11 mars au 14 avril dernier, 700 jeunes français âgés de 18 à 35 ans se sont exprimés sur l’avenir de l’Église. Issus de 40 diocèses et mouvements différents, ils ont répondu à un sondage, pensé et réalisé par “des jeunes ambassadeurs du synode”. Les 180 contributions finales reçues par la Conférence des évêques de France ont été synthétisées avant d’être envoyées à Rome à la mi-mai. Le fruit de ce sondage révèle avant tout un état d’esprit proactif des jeunes catholiques.
Le père Vincent Breynaert est reconnaissant de constater dans les écrits des jeunes “la bienveillance, une forme de gratitude et un souffle évangélisateur”.
J’ai senti chez les jeunes une grande maturité, un désir d’apporter une nouveauté et de dire ce qu’ils portent. Rempli du travail de l’Esprit-Saint, ils marchent avec toute l’Église.
Parmi les sujets qui leur tiennent le plus à cœur, la question du catéchuménat est centrale. Les jeunes se positionnent en faveur d’une Église accueillante “qui sache davantage proposer à des jeunes hors de l’Église un chemin pour découvrir le Christ”. Ils mettent en lumière des points de vigilance : "les démarche pour demander le baptême sont longues et compliquées, les formations sont trop légères et ne conviennent pas au rythme des études”. Les jeunes insistent également sur la nécessité d’une meilleure digitalisation de l’Église, qui doit davantage se rendre présente sur les réseaux sociaux.
Les jeunes se soucient aussi de la question de la gouvernance et de la possibilité de trouver un rôle pour chacun.
Dans l'Église tout le monde a quelque chose à faire, au nom de la dignité de son baptême, mais tous ne font pas la même chose.
Il leur tient à cœur de donner plus de place aux femmes dans l’Église. Défavorable à l’ordination des femmes prêtres, ils insistent sur la nécessité de mieux partager les responsabilités et de renforcer la présence féminine dans les séminaires. Ils souhaitent également que les migrants soient mieux accompagnés par les communautés chrétiennes, rapporte le père Vincent Breynaert.
Ces jeunes catholiques engagés veulent dessiner le visage de l’Église de demain, tout en remettant au centre la prière. Le père Vincent Breynaert est ému de constater “la soif des jeunes de prier dans l’eucharistie en semaine”. Il évoque les nombreuses messes étudiantes qui connaissent un grand succès, citant l’exemple d'une messe à la bougie à Lille qui réunit 700 jeunes chaque semaine.
Les jeunes ont soif du silence, de la prière ensemble, de gestes liturgiques beaux qui nous disent la grandeur de Dieu et la sainteté à laquelle nous sommes appelés.
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