Des responsables de l'Enseignement catholique du monde entier se sont réunis à Marseille du 1er au 3 décembre. L'objectif : échanger ensemble autour de la vision de l'éducation du pape François, résumée dans son "pacte mondial éducatif". Le souverain pontife défend plus que la simple transmission des connaissances. Il plaide pour une vision globale de l'éducation qui s'appuie sur la famille et la société.
Le congrès mondial de l’Enseignement catholique vient de s’achever à Marseille. Pendant trois jours, du 1er au 3 décembre, il a réuni 450 responsables - parmi lesquels huit évêques - de l'Enseignement catholique dans le monde. Des participants venus de 68 pays différents vivre "une expérience ecclésiale", décrit Philippe Richard, secrétaire général de l'Office international de l’enseignement catholique (Oiec). Dans le but "d’avancer ensemble malgré nos différences et nos cultures différentes et nos organisations différentes, vers ce qui nous rassemble, c’est-à-dire créer ce que le pape appelle la civilisation de l’amour…"
Ce rassemblement des responsables de l’Enseignement catholique est organisé tous les trois ou quatre ans par l’Oiec, une institution née dans l’après-guerre, en 1952 et dont le siège est à Rome. Aujourd’hui, elle compte pas moins de 210.000 écoles dans le monde, ce qui représente un total de 68 millions d’élèves. Le dernier congrès de l’Oiec s'est tenu à New York en 2019.
Le thème de l’édition 2022 était : "L'école catholique comme un corps d'espérance pour changer le monde". "L’école catholique est un lieu où on va semer cette graine d’espérance, nous dit Philippe Richard, permettre à chaque élève qui vient dans nos écoles, de pouvoir se projeter vers le sens de sa vie, vers le but de son chemin sur la terre, de son pèlerinage sur la terre : c’est ça l’espérance."
L’Oiec a aussi pour mission de déployer le "pacte éducatif mondial" du pape François. Dévoilé par un message vidéo en octobre 2020, ce pacte n’est autre que la vision de l’éducation du souverain pontife. Il défend une vision globale qui concerne aussi bien la dignité de la personne, l’écoute des enfants, l’instruction pour les petites filles ou la place de la famille, que l’éducation à l’accueil de l’autre et au respect de la création. Selon le pape, explique Philippe Richard, "l’éducation ne peut se retreindre à une transmission de connaissances ou à la promotion d’individus par des résultats, mais elle doit permettre le développement des plus pauvres, la culture du dialogue, la survie de la terre…"
Le pape François avait d’ailleurs adressé une lettre aux participants du congrès de Marseille. Lettre dans laquelle il qualifie l'éducation de "composante prophétique de l’Église". Il ne s'agit pas selon lui de faire "du prosélytisme" et encore moins "d'exclure de nos écoles ceux qui ne pensent pas comme nous". Il plaide au contraire pour une école qui "casse ses murs", et qui "s’ouvre à l’extérieur". Pour le pape, la mission de l’Enseignement catholique doit s'inscrire "dans une perspective globale d’humanisme fraternel", et cela en étroite collaboration avec d'autres instances, comme la famille ou la société.
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